Lepine officier du Tsar

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Message par Lepine » Lun Déc 08, 2008 7:08 pm

La petite troupe cheminait vers le nord, elle avait contourné les montagnes et la rivière avant de s'engager dans la forêt.
Les arbres immenses les recouvraient de leurs frondaisons, les branches des sapins chargées de neige les écrasait de leur verticales vertigineuses, formant un palais aux voûtes de glace.
Dénué de tout sens de l'orientation Lepine faisait confiance à Smirnoff qui en bon voltigeur se montrait à l'aise dans ce milieux hostile.


Ses hommes était déployés sur les flancs et en avant garde, scrutant à travers les feuillages épineux, comme si ils voyaient au travers. Depuis le petit matin on entendait au loin la canonnade, signe que le front n'était pas loin. Excité Smirnoff était partout allant de l'un à l'autre, vérifiant l'armement, et donnant des consignes aux plus jeunes.

Son regard était exalté à l'approche des combats qui allaient venir, sa colère avait disparue comme par enchantement, Lepine était étonné de voir son ami dans cet état, généralement il encaissait mal les défaites et la ressassait indéfiniment alors que tout le monde l'avait oublié, il ne jurait alors que de vengeance se promettant d'arracher le drapeau des mains mêmes du commandant le bataillon qui lui avait infligé une défaite.

Ce regard et cet état d'exaltation, il l'avait déjà remarqué sur des blessés à qui on avait extrait une balle.

La troupe fit une halte pour quelques minutes Lepine profita de ce répit pour écrire. Assis sur un tronc d'arbre coupé sans doute par quelques bûcherons avant la guerre, il posa son parchemin sur la toile d'un tambour et sorti sa plume de sa besace de campagne.


*´¨ )
¸.•´¸.•*¨)
(¸.•´


A quelques kilomètres de la la compagnie

de l'adjudant Yvanoff menait des combats avec détermination. De nouveau ses hommes faisait front au Régiment de la Gendarmerie Impériale.

Sur la ligne de front ses camarades tenaient bon est portaient de rudes coups aux forces du Vème Corps d'Armée positionné en appui du côté nord de la rivière.
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Message par Lepine » Dim Déc 14, 2008 5:25 pm

Lepine qui n'avait pas quitté la scène des yeux vit venir vers lui le couple qui avançait à grands pas vers son bâtiment. Le couple marchait sans un mot le sergent Smirnoff avançait devant marquant le pas et attendait impatiemment que la jeune femme le rejoigne, sa robe semblait la ralentir alors que le sergent Smirnoff habitué aux grandes marches faisait de quelques pas un long chemin avant que la femme ne l'accompagnât fasse la même distance.

Arrivés au bas du bâtiment le couple disparut à la vue de du major amusé qui souriant, qui à la vue de la scène, quitta la fenêtre, dans l'immense battisse, des estafettes arrivaient sans cesse apportant des ordres des demandes de toutes sortes mais l'une d'elle avait auparavant apporter à l'officier une grande nouvelle. Alors qu'il se rongeait les sangs loin du front enfermé dans ce bâtiment austère à assurer une mission d'intendance ses sous officiers avaient donné du fil à retordre aux français. La compagnie du Colonel Poniatowsky avaient été rayé de la scène des combats autour de l'îlot de la mine.

A quelques lieu de la ville les combats faisaient rage, quand le vent donnait du bon côté on pouvait entendre le bruit incessant des canons des deux armées qui se livraient à dans combats sanglants malgré le froid vif.

Yvanoff avait été bien amoché mais sain et sauf avec le reste de sa sa compagnie il avait échappé au français du Génie impérial et du Vème Corps d'Armée, rassemblant les débris d'unités il reconstituait peu à peu un semblant de colonne prête à retourner au combat. On pouvait le voir battant du plat du sabre les jeunes recrues perdue isolées de leur propre unité incorporée d'office dans sa compagnie. Il rabattait tous les hommes effarés ne sachant ou aller ou les peloton de compagnies anéanties ; celle-ci venaient peu à peu grossir les rangs de son carré formé non loin des premières lignes...

Les compagnies de son ami et officier supérieur Nicolas Lepine, avaient pendant ce temps bien donné, si les français avaient été durement touché lors d'une première phase la contre attaque, n'avait pas été des moindres.
Des actions conjointes sur plusieurs jours avaient anéantie des forces du Vème Corps d'Armée,les unités du Colonel Poniatowsky avaient payé un lourd tribu.

Bien que le bataillon soit confiés aux officiers subalternes, les chefs de compagnie étant provisoirement absent, les sous officiers avaient menés de belles façons des actions remarquables.

Mais sans expérience, sans la présence de leurs Officiers et sans l'arrivée d'ordres précis arrivés trop tard les Colonels Coignet et le Major Lassalle des régiments du Vème Corps d'Armée et de la Gendarmerie Impériale, avaient mis en déroute les compagnies des deux officiers en mission.

Lepine et Smirnoff étaient encore loin de se douter de la tournure des événements, la terrible nouvelle n'étant pas encore arrivée...

Lepine posa la missive annonçant cette victoire sur le Vème Corps sur son bureau,la porte s'ouvrit et il accueilli son ami qui précédait la jeune femme qui se tenait droite avec grâce malgré que sa robe sobre, tachée de boue et de sang, soit quelque peu froissée. Elle en remontant les pans elle fit une légère révérence, alors que Smirnoff se tenait au garde à vous saluant l'officier Lepine.

Avant que les deux hommes ne disent un mot la jeune femme prit la parole teinté d'un léger accent, s'adressant à Lepine :

- Nicolas enfin je vous retrouve !

Elle était grande pour une femme, son teint était clair, de lourds cheveux ondulés couleur châtaigne retenus en chignon, quelques boucles tombants sur la nuque. Lepine la devinait sauvage et vulnérable même si elle était droite comme un "I" sa force était encore à s'affiner, mais on la sentait dans son allure d'une grande classe.

Ses yeux trahissaient un paisible regard bleu gris,ses paupières étaient maintenant gonflés elle avait semblait il perdu des couleurs son visage était familier mais Lepine avait un mal fou à reconnaître cette femme qui semblait pourtant si bien le connaître.

Smirnoff se tenait un peu à l'écart, il voulu dire une phrase et se ravisa, préférant se taire, la jeune femme esquissa un sourire en prenant le bras de Nicolas, il senti son corps trembler et elle fondit en sanglots.

Les deux hommes impuissants ne sachant que faire devant une telle situation, ne cherchait pas à l'arrêter de pleurer ; ni à dire quelques paroles de réconfort pour la calmer.

Elle se reprit très vite, sorti un mouchoir de dentelles parfumé délicatement et s'essuya les yeux,le roula en boule afin de le garder au creux de la main, une sorte de désespoir pouvait se lire dans son regard elle fixa Nicolas Lepine avant de lâcher d'un trait :

- Il s'agit de père et de mère, articula t'-elle d'une voix subitement devenue rauque.

Lepine à ces mots reconnus la jeune femme celle-ci ressemblait si étrangement à sa mère la joue droite le front parfait les sourcils délicatement ourlés, les années de moins, la fatigue effacée, elle était le portait de la princesse Katarina la première femme d'Igor Gouraguine.

- Elise, ma belle mère et papa on eue un accident !

Lepine ne saisissant pas les propos hocha la tête interrogatif.

D'une voix contrôlant avec peine sa respiration saccadée elle lâcha dans un nouveau sanglot :
-... ils sont morts.

Il resta quelques instants sans réaction puis l'image de son ami le prince Gouraguine, lui revint à l'esprit, les réceptions, les bals fastueux ou l'on cassaient les fenêtres pour faire entrer l'air frais pour rafraîchir ces dames, après de folles danses, tard dans la soirée, son engagement dans l'armée, son affectation sous ses ordres, les réunions au palais lorsqu'il venait rendre compte de ses missions de renseignements.

_ Morts ? lacha t'il

- Oui tous les deux leur traîneau à fait une embardée ils sont tombés dans un ravin c'est après deux jours de recherches avec tous nos gens, nos serviteurs et les villageois que nous les avons retrouvés.

- Il voulait vous retrouver, on devait déménager dans notre propriété de campagne pour se rapprocher de la ville, il avait un secret à vous délivrer un terrible secret, même ma belle belle l'ignorait à moi seule il en avait parlé.

Lepine resserra son emprise sur le bras de la jeune femme, si la situation n'avait pas été aussi affreuse il aurait sourit se remémorant des souvenirs en entendant la voix teinté de cet accent si particulier.

- Un secret ?

Smirnoff préférant se faire discret sorti sans bruit du bureau, ses pas séanouirent sur les lames du plancher sans bruit il ouvrit et referma la porte en chêne sculptée du bureau, par la fenêtre du palier la lumière se refléta un instant sur la robe de la jeune femme. Lepine conduisit Katouchka, la fille unique de la princesse Katarina et de feu Igor Gouraguine, il lui présenta un fauteuil et l'invita à s'asseoir.

- Un secret, moi mais comment pourquoi ?

Une compassion fugace se lit alors sur le fin visage de Katouchka, la scène semblait irréel une sensation de vertige s'empara de Nicolas qui se mit à genoux aux pieds de la jeune femme. Répétant doucement comme si on pouvait l'entendre au delà du bureau "Un secret, un secret...Gouraguine... mort..."

-Oui un complot , un terrible complot Nicolas !

La voix de la jeune femme s'étrangla de nouveau, elle reprit sa respiration et se pencha légèrement sur Lepine.




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Message par Lepine » Ven Jan 09, 2009 8:16 pm

Katouchka, posa une main glacée,sur celle de Nicolas qui restait à ses genoux. Il restait prostré ne pouvant pas croire qu'une chose pareille pouvait arriver. Elle lui donna quelques explications à voix basse ; alors qu'il se redressait et l'écoutait attentivement.

Gouraguine travaillait dans l'ombre et faisait peu confiance aux personnes l'entourant que ce soit dans sa vie professionnelle comme son entourage propre.
Cela Lepine le savait travaillant lui même au service de renseignements du Tsar, sous son commandement.
Les services secrets étaient divisés en plusieurs cellules distinctives et indépendantes les unes des autres, police intérieure, espionnage au seins des ambassades Européenne, etc... et chose qui l'ignorait avant d'en être informé par la jeune femme.

Le bureau des chiffres ou l'on codait les messages ultra secrets aux agents infiltrés était sous l'égide de la jeune femme qui était dans son bureau, la propre fille de Gouraguine le chef des services secrets russes , elle était donc l'inventeur des tout ces codes qu'il employait depuis des mois sans le savoir.
Alors que d'autres jeunes filles de son rang brodaient et apprenaient à danser et sous les bons conseils de leurs chapons et avaient comme principale occupations des loisirs futiles, Katouchka, composait des codes indéchiffrables pour les services secrets,Nicolas Lepine paraissait stupéfait d'entendre les révélations de la jeune femme à l'activité si obscure, cela si stupéfiant.

Il ne lui coupa pas la parole et continua d'écouter le récit de celle-ci même si elle lui paraissait plus comme avant une jeune fille fragile dans l'attente d'un secours. Son père lui avait confié deux jours avant sa mort, qu'il s'agissait d'un complot et que cela était la trahison la plus abjecte que l'on pouvait imaginer. Cela impliquait des membres proche de la famille royale.
Deux jours après sa mort lors de l'enterrement alors que tout le village et les membres et serviteurs étaient au obsèques le manoir familial avait été visité, elle avait constaté aucun vol mais seul le bureau de son père avait été mis de fond en comble.
Aucun document n'avait été retrouvé dans le traîneau accidenté ni sur les passagers ce n'était que sa confession qui la portait à croire que cela était grave jamais son père ne parlait jamais directement des travaux à sa fille, hors des réunions de travail au bureau et cette fois il lui avait confié juste avant le dîner familial ce qui prouvait que le sujet était important et a quel point cela le préoccupait. Il n'avait d'ailleurs avait elle remarqué peu mangé cette soirée là, et avait montré les jours suivant une grande fébrilité.

Lepine proposa de se rendre en la maison familiale après avoir pris une collation,la jeune femme semblait à bout de force au bout de l'épuisement, elle ne refusa pas au contraire, sans doute n'avait que peu mangé depuis quelques jours parcourant la région à sa rencontre.

Le manoir familial de la jeune femme se trouvait de toute façon sur le chemin, ou devait se rendre Lepine le régiment le rappelait enfin auprès de son unité, les combats faisant rage, face aux envahisseurs français, les forces du Vème Corps d'Armée tenait bon et les troupes fraîches avaient besoin d'encadrement.
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Message par Lepine » Dim Jan 11, 2009 5:07 pm

Katouchka et Lepine après un dîner agréable et somptueux et une nuit assez courte, étaient parti en cabriolet découvert, malgré le froid, celui-ci était conduit de manière honorable pour son jeune age le jeune Sous-Lieutenant Kouragine, il avait l'habitude des chevaux et apparemment aimait ça, c'était par amitié qu'il avait accepté de le prendre sous ses ordres bien que cela lui pesait, c'était, le dernier des ses trois fils encore vivant et Lepine se demandait comment il pourrait un jour annoncer cette terrible nouvelle à sa vieille mère la comtesse Kouragine de la Moskowa proche parente du Tsar si celui-ci devait succomber aux combats.

Quand à eux les hommes du peloton détaché en escorte accompagnant le major détaché pour les travaux d'intendance dont il avait été chargé pour une courte période partaient à pieds sous le commandement du sergent Smirnoff, pressé de retrouver sa compagnie en face des grenouilles bleues au pieds des montagnes la ou se situait l'ancienne forteresse détruite, lors des combats sanglants.

Infatigable le sergent, racontait pour la millième fois à ses camarades comment il avait combattu tel ou untel régiment et ses hommes écoutaient gravement, faisant mine de ne pas connaître l'histoire maintes fois répétée par leur camarade....Ils en connaissaient chaque détails.Les regards se croisaient mais personnes ne souriaient la route était longue et cela les occuperait...

Arrivés la veille en fin d'après midi après avoir traversé des champs de blé labourés et d'autres en friches, puis un grand parc, à la demeure familiale, perchée au sommet d'un village dominé par un flanc de colline Lepine et la jeune femme avaient fouillé le bureau de son père dès leurs arrivés mais sans succès.
Du début de la soirée jusqu'à vers minuit tout fut passé au crible, les papiers les livres alignés sur les étagères les dessous des tiroirs pour la troisième ou deuxième fois. Allant jusqu'a déplacer les meubles les tableaux rien n'avait été oublié.

Nicolas commençait a se demander si ce document existait bel et bien !

- Père à été très clair il à dit que ce document était d'une ampleur qui dépassait l'imagination.

Répétait obstinément la jeune femme, elle avait opté pour une robe de mousseline de couleur violette frêle et élégante elle était habilée comme pour sortir, la couleur de la robe rappelait qu'elle portait le deuil.
L'air contrit elle jeta dans une corbeille un tas de papier devenus inutile, elle fouillait du regard la pièce comme si une partie n'avait pas été encore fouillé déterminée elle ne voulais pas abandonner. Elle avait les yeux cernés de rouge en colère comme si Nicolas la défiait.

Nicolas Lepine devait repartir sans délai, il laissa à son grand soulagement trouvant la un bon moyen de protéger l'un et l'autre des protagonistes le jeune Sous-Lieutenant André Kouragine et la jeune femme qui se retrouvait seule à gérer les biens et le personnels dans cette grande demeure digne des plus riches princes de toutes les Russies.

Arrivés au sein du régiment il avait de suite lancé une offensive assez réussie face aux régiment du Veme corps, mettant en déroute deux compagnies commandées par des drapeaux colonels.

Fêtant sa victoire un Major du régiment lui avait lancé un amical défi auquel il n'aurait en rien voulu se dérober ; les jours qui allait suivre seraient sans nul doute riche de gloire et de manœuvres habiles. Les Français en serait pour leur frais...
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Message par Lepine » Sam Jan 17, 2009 9:22 pm

Quelques officiers et Lepine avait été invités à un dîner donné par le colonel celui-ci l'avait reçu fort courtoisement jusqu'au moment ou il aperçut Smirnoff l'accompagnant. Chaque gradés conviés pouvant inviter un officier méritant de leur choix. Le sergent Smirnoff avait eu quelques ennuis avec les hauts gradés, la revente d'intendance lui avait valu une mise aux arrêts, seule la défense de son ami Lepine et un appui venant de ses relations hautement placées au Palais du Tsar, l'avait sauvé de poursuites éventuelles. Les magouilles sur les fournitures aux armées étaient passibles des plus hautes peines.

Son visage rubicond se déforma légèrement et il adopta un ton exagérément formel.

Le colonel le saluât et lui indiqua sa place.

- Bonjour messieurs vous verrez ici on ne manque de rien et de façons tout a fait légale sans voler les armées du Tsar.
- Merci Colonel, vous êtes très aimable répondit gravement Lepine entraînant son ami avant que celui-ci piqué au vif ne s'étrangle d'un juron.
L'infatigable sergent se débrouillait toujours pour que ses amis ne manquent jamais de rien ni en vivres ni en munitions que ce soit en ville ou en rase campagne il avait toujours une astuce pour dénicher l'introuvable.

Lors du repas le colonel tenait à faire sentir qu'il n'avait pas oublié l'affaire, plusieurs fois il lança des pics chaque fois Lepine donna un coup de coude avertissant Smirnoff de ne pas réagir aux attaques.
Son œil froid et vitreux croisa son regard un grand nombre de fois par dessus la table avant qu'il ne se lance dans la bataille pour de bon.

- Alors sergent vous êtes débraillé et mal rasé !
- Quelle est donc cette tenue ?


- Toutes mes excuses Colonel, quand mes hommes ils ont rasé grenouilles bleues au pieds des montagnes d'assez près ce matin et je n'ai eu le temps de changer d'uniforme avant d'avoir le plaisir de me rendre à votre table.

- Quand on a de l'esprit on l'emploi a meilleur escient qu'a faire le malin Sergent; sergent ? le colonel semblait chercher le nom de son interlocuteur.

- sergent Smirnoff colonel

Lepine enchaîna sur les derniers combats, coupant aussitôt la parole de son ami, malgré que sa victoire soit vite effacée après les cuisantes représailles dont les compagnies de son bataillon avait subies, le matin même. Après avoir repoussé les grenadiers du Colonel Kristell ses troupes avaient été malmené par les compagnies d'infanterie de ligne du 25ème Rgt d'infanterie et les lanciers de La Garde Impériale appuyé par des compagnies du Vème Corps d'Armée.

Le repas fut léger malgré tout poisson d'eau douce, poché aux herbes, gibier en croûte, des légumes et un sorbet arrosé comme il se doit de vodka, les verres jeté dans l'âtre de la cheminée après le toast de victoire, ils se dirigèrent vers le salon ou attendait au garde à vous un planton tenant un plateau droit devant lui les officiers prenaient chacun un cigare le reniflant et le passant sur la flamme avant de l'allumer et de lâcher quelques rires.

Lepine en regardant les volutes de fumées dégagées songeait au champ de batailles quitté auparavant, aux cadavres de l'après

midi qui jonchait la plaine, saturée d'odeur de poudre et de fumée acre et de sang.
partout le sol enneigé se couvrait de sang.
Combien de volontaires et de recrues avaient péris depuis ce matin ? Il avait échappé de justesse grâce à son sang froid à la mort mais il aimait ça les champs de batailles devenait son nouveau foyer.

Il songeait aussi au fameux document secret,pas une seule missive n'était parvenu au camp le jeune officier,le Sous-

Lieutenant Kouragine,laissé en protection avec la charmante et secrète Katouchka, n'avait pas donné eu pu donner de nouvelles.
Maintenant chaque fois qu'il transcrivait des codes avec des chiffres de substitution ou de transposition il ne pouvait faire autrement que de penser à cette jeune femme qui avait choisie la voie des services secrets et qui dans l'ombre manipulait avec aisance les crytosystèmes comme l'avait fait Vigenère 300 ans avant elle.

Un officier venu lui poser une question sur l'état des compagnies sous ses ordres le sorti de ses pensées.
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Message par Lepine » Mar Jan 20, 2009 11:33 am

Le ciel était blanc chargée de neige les bataillons alignés en lignes ou en carré attendaient depuis le matin partout c'était l'appréhension du combat qui allait débuter.
La veille une compagnie de voltigeurs était parti en reconnaissance vers le 25ème Rgt d'Infanterie de l'armée Française.

Les premiers coups avaient retentis dans la plaine, c'était le signal du début des hostilités de toutes part les français attaquaient depuis deux jours et chacun attendait d'avoir sa part.

Le temps passait le Bataillon Lepine positionné en première ligne au centre de l'armée des Pavlovs attendait les ordres, au sud les régiments de L'Opoltchénie et de régiments disparate tenaient le sud épaulé par d'autres bataillons de Pavlovs.
Ailleurs c'était les massacres qui avaient commencés ici on patientait les rangs c'était éclaircis on resserrait les rangs attendant le moment ultime de l'attaque.

Le matin très tôt Lepine scrutait les lieux aussi loin qu'il pouvait voir les pentes et les plaine étaient noires de soldats, partout c'était des masses de soldas certains avançaient d'autres stationnaient certaines battaient en retraite chaque pouce de terrain était occupé par un carré d'infanterie ou un escadron de cavaliers.
Une estafette pasa si près de lui qu'il fut surpris et cru un instant à une attaque de cavalserie ennemie, une autre arriva aussi vite, les estafettes se succédaient de plus en plus nombreuses, portant des ordres aux chef de régiments, l'une d'elle arriva sur le bataillon elle fit faire deux tours à sa monture pour la ralentir et la calmer, puis tendit un papier.
Nicolas se retourna vers ses compagnons et leur cria :


- En avant cette fois c'est à nous !

Les ordres relayés fusaient dans chaque compagnies.

Les voltigeurs de Sminoff repartirent en éclaireurs profitant des anfractuosités du terrain leur attaque surprise porta un rude coup au régiment d'en face puis bondissant de l'aile droite les chasseurs en appui traversèrent les rangs ennemis en pleine confusion ce qui it augmenter la pagaille qui y régnait un de cavaliers aperçu le soldat portant à bout de bras l'étendard du bataillon mais à peine tombé un autre le portait à nouveau, tombé à son tour un autre l'attrapa en vol avant que celui ci ne flotte plus au vent il échappa de peu à la capture, le terrain était emplis d'un brouillard de fumée sentant la poudre les yeux piquaient la fumée blanche cachant toute vision, les grenadiers lâchaient ligne par ligne leurs salves, partout on ressaierait les rangs les cris se mêlaient aux hennissements des chevaux le combat dévastateur cessa aussi vite qu'il ne commença désorientés par la fumée chaque compagnie rejoignaient les rangs du régiment, certains pelotons perdu se dirigeaient bien au dela du secteur. Les hommes du 2573 ème brigade Tortellini qui avaient lancé de rudes assauts vers les compagnies du bataillon Lepine, venaient à leur tour de recevoir des assauts meurtriers dans cette contre attaque matinale.
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Message par Lepine » Sam Jan 24, 2009 1:41 pm

L'empereur était là, en haut de la colline en face, avec une cinquantaine d'officiers à cheval. Il était assis dans un fauteuil, derrière lui un garde tenait son cheval blanc par les rênes, avec sa légendaire redingote grise recouvrant un simple habit vert de colonel des chasseurs de la garde, l’œil vissé sur sa lunette, il observait la bataille.

Depuis deux jours le régiment Pavloffs occupent une position Stratégique,les compagnies du Bataillon Lepine, les 4202e de grenadiers et les voltigeurs du 4204e sont épaulés par le 13823e escadron de chasseurs. Les forces sont disposées au sein d'une forêt dense de sapins. Tout autour de nombreux bataillons russes de différentes formations sont positionnés. Les officiers, les sapeurs, les tambours à l'intérieur, les canons dans l'intervalle, et les caissons derrière le dernier rang.

Tous bien en rang, le fusil chargé, le drapeau sur le front de bataille. La situation n'était pas brillante, mais ils répondaient coup pour coup, mais c'était difficile de tenir. Les voltigeurs de Smirnoff, malgré le froid vif qui glaçaient membres jusqu'au os, campaient sans feu près des bruyères et de haies vives. Silencieux et invisibles dans les fossés ils avait attaqué les premières lignes françaises, multipliant les attaques aussi rapides que brèves, chaque fois les hommes de la 2573e française commandé par le Major Tortellini au milieu des forces françaises étaient surprise et encaissait un tir meurtrier. Le lendemain au petit matin vers cinq heures avant que le jour ne les dévoile, les voltigeurs s'approchaient, Georges Smirnoff avec ses hommes qui étaient déployé en tirailleur, avançaient doucement un peu plus loin, de l'autre côté, ils aperçurent quelque chose remuer et l'on peut se figurer s'ils ouvraient les yeux. De temps en temps, s'ils regardaient un peu de côté l'autre carré qui campait sur la même ligne, ils pouvaient voir le campement du Major Tortellini, un peu plus loin devant eux.
La fusillade s'engageait en plusieurs endroits et les hommes du 4204e voltigeurs et les grenadiers arrivés en seconde ligne lâchaient de nouveaux une grêle de balles meurtrières au sein de la même compagnie commandée par l'Adjudant Gnocchi laissant les hommes démoralisés.

Quelques heures plus tard les français qui avaient des renforts importants ; lançaient à leur tour des attaques. Des escadrons du bataillon Delem attaquaient en une charge le bataillon, leur charge fut facilement stoppée par les grenadiers bien abrités à la lisière de forêt le premier rang fut reçu à coup de sabres et de baïonnettes les chevaux stoppés dans leur élan.
Dans la vallée, on pouvait entendre les cris de "Vive l'Empereur" qui montaient et que l'on pouvait percevoir dans l'intervalle des tirs. Comme une inondation qui monte. Mais, au moment où les français approchaient des bois ont tiraient de toutes les côtés. Dans les broussailles, il y ,avait une foule de russes. Débouchant des allées transversales, arrivant furieux sur eux, des russes en criant et donnant des coups de baïonnettes, on s'entendait, mais on ne se voyait plus les coups de pistolets, les coups de crosses sont échangés, les sabres et les baïonnettes s'entrechoquent. Dans cette masse multicolore c'est un brouhaha; de cris, de métal qui sonne ; enfin c'était terrible ...L'escadron de lanciers reparti laissant derrière lui autant de tués et de blessés qu'il en avait fait dans les rangs de la compagnie Lepine. La fumée s'étant dissipée, ils pouvaient voir cette grande masse de cavaliers qui remontaient de l'autre côté du ravin.

Jusqu'à ce qu’une voix terrible crie le Cessez le feu. !!

Sans obéir sur-le-champ, des soldats appuient sur la détente, quelques coups partent encore.

Aussitôt un nouvel ordre tonne, du côté français les carrés sont déployés et on forme les colonnes pour marcher.

Mais ne renonçant pas les lanciers chargèrent une seconde fois, la encore ce fut un fiasco bien rodé la compagnie riposta énergiquement et la cavalerie française laissa sur le terrain un grand nombre de tués et de blessés, ainsi que de nombreuses montures affolées que les grenadiers chassèrent à renforts de grands cris de victoire.
Mais à peine reformés en défense une nouvelle charge du 10103e escadron de Lanciers enfonça les rangs de grenadiers là encore la riposte fut énergique malgré les pertes peu importante les sous officiers avaient du mal à maintenir la compagnie en bon ordre.
Presque aussitôt un éclair brilla juste en face de la compagnie de fusiliers du Major Crapouniette venaient de tirer : dans les rangs, à gauche, se trouvait un vide. Alexandre Poutinovicht était au second rang, derrière Nicolas Lepine sur le devant du front.

- Nos braves sont sous les ordres.

Il allait communiquer ses renseignement mais sa voix fut couverte par le bruit des armes qui s'entrechoquaient mêlés aux cris des hommes des deux camps.
Tout autour des deux officiers les hommes s'écroulaient comme des fétus de paille une trentaine d'hommes jonchaient le sol gelé, les hommes de Lepine surpris par une attaque soudaine leurs riposte fut aléatoire.

- Serrez les rangs.

Le Major donnait ses ordres En même temps les capitaines de compagnies répétaient.

-Serrez les rangs.

Cela s'était fait si vite que les hommes n'avaient pas le temps de réfléchir. Mais cinquante pas plus loin il y eut encore un éclair et un bruit pareil dans les rangs, comme un grand bourdonnement, qui passe, l'essaim de plomb meurtrier faucha les hommes du second rang et cela fis encore un trou, à droite cette fois.

Et, après chaque salves que lâchait les fantassins des 569e et de la 13306e ; chaque fois il y avait un vide, chez les russes le major disait toujours :

Serrez les rangs !

Et il fallait bien tenir, malgré tout.

Les français dévalaient la pente vers les bois au pas de charge

-Halte !

Ils arrivaient en masse, en ligne courbés en avant, cachés par le brouillard et les chevaux, qui les avaient précédés le sabre à la main. Comme à l'exercice les officiers donnaient leurs ordres tranquillement :

- Premier rang, genou terre... croisez la baïonnette ! Apprêtez armes !

-Attention au commandement de feu.

Joue... Feu !

L'action se passe tout entière autour du petits bois occupé par Lepine et quelques compagnies amies. Ces petits bosquets de sapins noirs chargés sont pris et repris avec rage. Le vieux Smirnoff montre une intrépidité remarquable, mais les soldats de Napoléon porteront le coup décisif au centre avec les attaques répétées des compagnies, 20730e Mandrin ; 25938e de Garibaldi.

Les quatre carrés avaient tiré, ensemble ; à peine la fumée était-elle un peu montée, que les Russes repartaient ventre à terre ; mais les canons français tonnaient et les balles sifflaient rattrapaient les fuyards. Balayant dans un fracas assourdissant de branches cassées et de cris de douleurs cette masse.

Chargez !

Criaient les officiers encouragés par leur première victoire.

Les tambours battaient la charge, les canons des mousquets et des fusils tonnaient. Et de tous les côtés on entendait crier :

"Vive l'empereur !"

Les carrés s'étaient remis en marche, mais à deux ou trois cents pas du ravin, il se fit une grande rumeur, et pour la

seconde fois le général cria.

-Halte !... Genou à ...terre !... Croisez la ...baïonnette.

Les Russes arrivaient tous ensemble ils sortaient d'un creux de terrain pour tomber sur les français. la terre en tremblait. Cela couvrait les commandements ; les soldats français ne les entendaient plus, mais leur bon sens naturel les avertissait qu'il fallait tirer dans le tas, ils les voyaient se dresser dans la fumée puis, aussitôt après, on ne voyait plus rien. Ils ne faisaient plus que charger et tirer.

De son côté l'escadron de chasseurs d'Alexeï gêné par les troncs et les branches basses avait mis pieds à terre, il subissait de lourdes attaques des 12631e, 12630e Chargefort et Bubuldozer, avant de riposter mollement face à la 19523e compagnie Bullit qui fini par l'anéantir.

- En avant ! en avant !... Vive l'empereur !

Les Français passaient par-dessus des tas de chevaux à terre et de Russes morts où blessés qui remuaient encore, le combat était gagnée.

Nicolas, Georges et quelques une trentaine de jeunes recrues se retrouvaient dans un même groupe, il était bien midi, le soleil brillait au zénith, la journée ne faisait que commencer. Dans le ciel s'échappaient de grosses colonnes de fumée, les cimes des sapins brûlaient, malgré le froid vif ils avaient la figure rouge, les yeux piquaient.

Nicolas, la mâchoire serrée par la jugulaire, dit :

- Tenez bons les gars, on les aura !

Son sabre était cassée et son uniforme rougi témoignaient de son acharnement à se défendre dans la mêlée. Le sergent lâcha un juron à faire pâlir les bourgeoises bien pensantes de Moscou et de St Petersbourg réunis :

Il n'en finissait pas de crier sur les jeunes dernièrement arrivés au bataillon:

- Hardi mes enfants, hardi.

Mais la situation ne faisait qu'empirer, ils étaient à côté d'un carré qui tenait encore, la moitié des hommes était à terre quand l'ordre de se retirer fut enfin donné. Pour le sergent Smirnoff et ses hommes de la 4204e compagnie et quelques uns du bataillon, la situation ne faisait
qu'empirer, ils étaient à côté d'un carré qui tenait encore, la moitié des hommes était à terre quand l'ordre de se retirer fut enfin donné.

Georges et ses compagnons observaient la scène.

La bataille faisait rage depuis plus de cinq heures, les soldats épuisés arrivaient de tous les côtés, des colonnes de soldats du 25ème Rgt d'Infanterie, qui avait suivi l'empereur arrivaient au son du clairon et des tambours ; en même temps, le combat se prolongeait sur leur gauche, malgré la fumée qui tourbillonnait, ils pouvaient apercevoir les uniformes se mélanger. La terrible musique de la mitraille sifflait, les tirs fusaient de partout, un arbre fut dégarni de ses fines branches en un instant. Partout ce n'était que cris, russes, français, et explosions.

Avant qu'ils n'aient le temps de recharger leurs fusils, un feu par file nourri atteignit la compagnie de Nicolas ; la neige qui pendait sur les branches épineuses les troncs derrière eux était criblé, laissant passer des rayons de lumières, dans la voûte de branches les surplombant, Lepine s'adressant à ses hommes leur dit :

- Je crois que je suis salement touché.

Autour d'eux, une dizaine de gars avait la face contre terre, ils ne bougeaient plus, un caporal adossé à un arbre sans branches tentait de se redresser, une dernière fois il jurait entre ces dents, atteint de plusieurs projectiles, un fin filet de sang s'échappa de ses lèvres, le sang coula, puis il fini par s'écrouler sur le sol maculé et rougi. Alexeï voulu lui redresser son chapeau sur la tête, à ce moment tendant son bras, il vit ce qui lui donnait cette sensation de chaleur sur son bras. Le sang coulait, il était touché lui aussi, à l'épaule, son sang se répandait sur son torse. Son uniforme blanc se teintât d'un coup. Ce fut la dernière chose qu’il vit.

Les bataillons du 25ème Rgt d'infanterie français s'installe en avant des bois et sur le flanc des troupes russes. Attaquées sur les flancs, les bataillons russes se replient. Napoléon ordonne une attaque générale pour poursuivre les russes, mais la nuit vient mettre un terme à la manœuvre. Les pertes étaient sévèrement la moitié du bataillon était au tapis, celles des Français était conséquentes aussi.
Quand Lepine se réveilla, dans les bras de Georges ce fut la nuit, il avait froid, il repensa à sa bien aimée, à sa malle contenant les lettres Perdues, à ses parents ; en essayant de se relever, sa blessure se rouvrit et le sang coula de nouveau, comme de l'eau chaude. Puis il s'évanouit de nouveau.
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Lepine (Mat. 4202)
Général de brigade
Russe
 
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Localisation : En rangs serrés face aux français
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