[Les Partisans du Lys] : Imrahyl Roduryl

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[Les Partisans du Lys] : Imrahyl Roduryl

Message par vétéran Imrahyl Roduryl » Mar Mars 20, 2007 10:18 pm

« L’heure est enfin venue » pensa Imrahyl. « Je vais pouvoir rendre son honneur à notre famille ». Imrahyl se remémora cette sombre nuit où, encore enfant, son père l’avait entraîné avec toute sa famille, alors que les insurgés étaient aux portes du domaine. Sa famille avait choisit la Russie comme refuge. Son père changea leur nom de crainte d’être retrouvé par des assassins de la jeune république. Les années passèrent et Imrahyl fut élevé dans le souvenir de la gloire passée de sa famille et de la monarchie française.
Ils entretenaient des liens étroits avec les autres réfugiés français. Tous rêvaient du jour où les Bourbons reviendraient sur le trône de France. Son père et quelques autres avaient même commencé à lever une armée dans le plus grand secret dans le fol espoir de marcher un jour sur Paris. La guerre actuelle était l’occasion rêvée, mais la vieillesse aidant le père d’Imrahyl n’était pas en état de mener ses hommes. Alors il confia cette lourde tache à son fils aîné, Imrahyl. Tous les espoirs de la famille reposaient sur lui maintenant. Il assumerait son destin et bientôt le roi de France sera de retour et Imrahyl retrouvera son nom, Emile de Ribancourt.
Le Tsar avait accepté que les Partisans du Lys intègre l’armée. Imrahyl se préparait donc à partir en campagne et à dire adieu à sa famille. Alors qu’il bouclait sa cantine, son cousin Poitr vint le trouver. « Imrahyl tu doit me laisser t’accompagner.
- Non mon cousin. Je ne veux être responsable du malheur de ma tante. S’il t’arrivait quelque chose...
- J’ai le droit de me battre pour notre nom comme toi ! Et puis tu as besoin de quelqu’un pour couvrir tes arrières comme lors de nos parties de chasses. Souviens toi de ce jour ou j’ai abattu ce sanglier furieux surgi dans ton dos. Tu me dois bien ça.
Après un long silence Imrahyl répondit : « sSoit ! Tu seras mon second »


Le jour du grand départ était arrivé, les adieux furent déchirants et la tante d’Imrahyl lui fit promettre de veiller sur Piotr...
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Message par vétéran Imrahyl Roduryl » Ven Mars 23, 2007 10:20 pm

Alors qu'Imrahyl était en route pour le palais où il devait présenter son bataillon au Tsar en personne avec quelques autres Partisans du Lys, il apprit qu’il y avait les français signalés à proximité du Palais. Il était aux anges, il se dit qu’il pourrait peut être rencontrer le Tsar avec un premier fait arme à son actif. Il lui suffisait de retrouver ces français et de les mettre en déroute. Il ordonna donc à ses hommes de forcer l’allure. La plus grande confusion régnait en lui. Etait-il excité à l’idée du combat à venir ou alors était-il effrayé ? Il ne parvenait pas à le dire.
Ils étaient enfin en vue de la ville mais la trace des français avait été perdu. Leur dernière position signalé était au nord de la ville. Piotr tenta une reconnaissance vers le nord mais fit chou blanc. Le moral des hommes était au plus bas, ils avaient marché jour et nuit dans l’espoir de connaître leur premier combat et tout cela pour rien. Imrahyl tenta tant bien que mal de leur remonter le moral, leur rappelant qu’ils devaient se présenter devant le tsar. Il fallait faire bonne figure, il en allait de la réputation du régiment.
Et l’heure de la cérémonie officielle arriva. Les compagnies des Partisans du Lys présentes s’étaient alignées et le tsar passa devant elles les unes après les autres. Il s’arrêta devant celle d’Imrahyl et dit :

- Haa ! Le jeune sous-lieutenant Roduryl dont nous a tant parlé Seigneur. Comment se portent vos hommes, officier ?
- Bien, majesté ! Mais ils espéraient vous apporter en trophée la bannière des compagnies bonapartistes qui ont osé venir vous narguer jusqu’aux abords du palais.
- Aaah ! La fougue de la jeunesse ! Ne perdez pas cette belle énergie, mon garçon ! Vous en aurez besoin une fois au front. Ne vous tourmentez pas pour ces intrus, ils ne reviendront pas de si tôt. Rejoignez le reste de votre régiment sur le front. Vous combattrez aux cotés des armées russes, mais prenez garde ! Tous ne voient pas d’un bon oeil votre incorporation. Ils ne voient en vous que d’autres français qui pourraient se retourner contre eux.
- J’ai, hélas, pu le constater lors de mon passage dans l’une des tavernes de votre belle cité.
- Je ne pense pas qu’ils oseront défier mon autorité ouvertement, mais le meilleur moyen de mettre fin aux doutes est de faire vos preuves au front. Rendez-vous donc diligemment sur le front et faites taire ces mauvaises langues

Imrahyl garda longtemps en mémoire ce moment. Il avait hâte de voir à nouveau un roi de cette envergure sur le trône français. Comment un roturier, un petit caporal pouvait avoir la prétention de se comparer à un tel homme. Seul un homme de sang royal le pouvait.
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Message par vétéran Imrahyl Roduryl » Jeu Mars 29, 2007 9:32 am

Cela faisait près d’une semaine qu’Imrahyl et ses hommes avaient quitté le palais du Tsar. Une semaine de marche quasi ininterrompue pour rejoindre le reste du régiment. Ils étaient enfin en vue de la ligne de front. Il était déjà tard, il ordonna à ses hommes d’installé le camp pour passer la nuit. Mais cette nuit Imrahyl ne pu trouver le sommeil il savait pourtant qu’il lui fallait se repose pour guider efficacement ses hommes et qui sait brille au front le valeureux et mystérieux renard blanc. Il aussi voulait participer à la renommée grandissante des Partisans du Lys. Il était certains que c’étai grâce à de tels faits d’armes qu’il finirait par se faire accepter des russes. Leur tache serrait alors plus aisée et les bourbons ne retrouverait le trône que plus rapidement. Il trouva finalement le sommeil au petit matin.

Il fut réveillé par son second qui lui apportait une missive officiel de Seigneur. De nouveaux ordres. Il appelle Piotr et il lui dit :
- Lève le camp, on s’en va.
- Comment ? Mais l’ennemi est à moins de dix lieux d’ici ! Nous les auront bientôt au bout de nos fusils !
- J’ai dit : « On part !» Nous avons de nouveaux ordres. Fait passer le mot.

Piotr quitta la tente d’un pas furieux. Il n’aurait jamais cru son cousin aussi couard. Ou alors était-ce sa promesse faite à sa mère qui le retenait ?

Imrahyl ne pouvait en vouloir à son cousin pour sa réaction violente, car il avait la même rage intérieure de ne pouvoir encore faire ses preuves. Mais ils leur fallait avec tout montrer au Tsar qu’il avait eu raison de leur faire confiance, qu’ils été des hommes fiables. Il sortit surveiller l’avancée des préparatifs de départ.
Comme il regrettait l’époque de l’insouciance alors qu’il jouait avec ses frères et sœurs dans les jardins du domaine familial dans la douce chaleur de l’été. Mais la rigueur de l’hiver russe le tira de sa rêverie et il resserra son manteau. Voyant que tous était près pour le départ, il ordonna d’une voix puissante : « En route ! »
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Message par vétéran Imrahyl Roduryl » Sam Avr 14, 2007 9:32 am

Enfin il pourrait goûter au front. On avait signalé une compagnie napoléonienne au grand complet en approche de la mine nord. Elle ne devait pas tomber. Dès qu’il fut à portée, Imrahyl ordonna le tir de 2 salves successives. Cela suffit pour mettre en déroute l’ennemi. Imrahyl exultait. Ces révolutionnaires n’avaient décidément pas de tripes. Deux malheureuses salves avaient suffit à la mettre en fuite alors qu’ils n’avaient aucun blessé avant l’assaut.

Stimulé par cette premiere victoire facile, Imrahyl ordonna à ses hommes d’avancer pour allez au contact de l’ennemi et reprendre la mine qui entre temps avait été prise par une autre compagnie ennemie. Hélas surgissant de derrière une crête de nombreux ennemis les accueillirent de salves fournies. Imrahyl dut se résoudre à donner l’ordre de repli pour ne pas voir ses compagnies anéanties.

Enfin à l’abri, Imrahyl observait les blessés que l’on était en train de soigner. Il réalisa qu’il s’était bien trompé sur la nature de la guerre. Il s’en était fait une vision idéaliste. Il se voyait déjà entrer dans Paris tout auréolé de gloire. La vérité était bien différente. La guerre n’était que peine et souffrances. Regardant ses hommes meurtris, il se rendit compte qu’il ne connaissait même pas leur nom. Eux qui pourtant offraient leur vie pour sa cause. Eux à qui il avait demandé tant de sacrifices et à qui il en demanderait plus encore. La plupart ne verraient pas la fin de cette guerre c’est certain.

Imrahyl décida alors d’aller réconforter les blessés et les féliciter de leur courage. Il prit aussi la décision que dorénavant il ne prendra plus ses repas seul dans sa tente ou en compagnie de Piotr à la Taverne mais parmi ces hommes prêts à tout pour lui.
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