Le 3 Brumaire 1812
" Sous lieutenant ? "
Dans la salle d'attente de l'académie militaire de Turin, un homme entra et dit ces précédents.
" C'est pas vrai !! "
Le jeune Marco Miegge n'en croyait pas ses oreilles, il avait réussi l'examen qu'il mit tant de temps à préparer. Les deux hommes se mirent à rire et Marco prit l'autre dans ses bras.
- Tu te rends compte à quel point j'ai désiré ce certificat ? * En prenant le papier les yeux témoignant son extase *
- Eh bien ça a payé mon cher cousin, Sous lieutenant devrais je dire Hahaha !
- Pas de formule entre nous Matheo !
- Quoique tu veuilles tu vas venir me rejoindre sur le front. A la tête de deux cents hommes !
Le Sous lieutenant ne pouvait y croire, les yeux grands ouverts il fît un grand sourire.
Après avoir signé la reconnaissance de promotion, Marco et son cousin sortirent de l'académie pour rejoindre leur mère dans la maison familiale. Elle, la soeur de Marco et le frère de Matheo les attendaient assit autour de la grande table du hall.
Ils entrèrent avec un grand sourire, la famille avait comprit ! Bartholomeo passa par dessus la table pour se jeter dans les bras de Marco qu'il considérait comme son frère, comme sa mère le fît et sa soeur de même.
Quelques minutes plus tard, la famille finissait de dîner autour d'un bol de café traditionnel.
" Ta mère aurait été si fier Marco... "
Dit sa tante qui était devenue comme sa mère en baissant les yeux.
- Maman, elle est fier de là où elle est. * Dit Matheo pour remonter Marco *
- Tu as raison... Mon neveu, quand pars tu alors ?
- Demain la voiture de Matheo nous emmène pour les tentes à l'arrière du front, si tout ce passe bien dans une semaine j'aurais deux cents hommes sous mes ordres.
La soirée se termine, bien que des rires et des sourires se font remarquer, la famille est triste de donner à l'armée un autre de ses membres.
- Prend soin de toi mon fils, et surtout surtout ! Fais très attention ! Ne cherche pas à faire le vaillant !
- Oui... Tu as toujours remplacée maman dès sa mort, même si je ne l'ai pas connue et qu'elle restera ma mère au ciel, tu la représentes dans mon cœur, et je t'en remercie.
- Je t'aime. A bientôt.
- Adieu mère.
Le matin avait été dur, non question de la fatigue mais de partir du domaine sans peut être pouvoir y revenir. Marco, cet homme pourtant insensible à ce qu'on croirait, sur la marche de l'estafette, se retourna quelques secondes regardant le paysage, les collines au loin, les champs qui s'étendaient à perte de vue, la maison, et sa famille : Bartholomeo, Eleanor sa soeur et Louisa, sa tante. Avant de cacher une larme sur sa joue que son cousin remarqua tout de même. Il le comprenait, cette larme il l'a connaissait, elle n'est pas celle de la peur de ne plus revenir, mais celle de ne plus les revoir.
Après un dernier signe de la main, Marco s'assit en face de son cousin. Il restèrent quelques secondes sans rien dire mais dans leur tête chacun se disait la même chose : " Ça y est Marco, ça y est... Mais regretteras tu peut être."