Michel Foster [les partisans du lys]

[vétéran Michel Foster (Mat. 3965)]

des tentes à l'hôpital

Lors de ma première défaite, j'avais souffert de blessures mais face au désastre vécu, la mort de la moitié de mes bataillons je ne me sentais pas le droit de me plaindre ! Je repris alors de suite la route du front de nouveau une fois mes bataillons reconstitués négligeant mon état de santé. La seconde défaite fut de nouveau une épreuve physique pour moi mais pour les mêmes raisons que la première fois et encore plus de culpabilité je repartis de nouveau ! Nous fumes alors vainqueurs et fièrement nous repartîmes en campagne mais je ne pu cette fois arriver au bout !
épuisé je du laisser mes hommes sur place, sous le commandement de mes seconds et me retirais dans les tentes des médecins. Ils furent tout ce qu'ils purent et se mirent à tous pour me soigner n'ayant aucun blessé à déplorer dans nos bataillons mais les moyens au front manquent cruellement et il fallu donc me transférer à l'hôpital le plus proche en urgence !
Le grand hôpital du palais était justement à coté et là je reçu les meilleurs soins possibles prodigués dans notre mère Russie. Une fois enfin soigné, je rejoins mes hommes qui m'attendaient depuis deux semaines et pris aussitôt la route du front.

[vétéran Michel Foster (Mat. 3965)]

Retour au front

Dès mon retour de l'hôpital, j'avais réuni avec mon adjudant les sous officiers qui l'avaient aidé durant mon absence à maintenir le campement en état de marche. Ils s'étaient bien installés et avaient profité de ces longues journées pour faire le plein de nourriture grâce à la chasse et la pêche et avaient aussi pris soin de leur uniformes, des fusils et des tentes. Nous allions repartir au combat dans des conditions idéales. Je me tournais alors vers eux.
Messieurs je dois tous d'abords vous féliciter pour votre tenue exemplaire en mon absence. Je constate avec grande joie et fierté que les 400 hommes sont en peine forme, leur tenue irréprochable et le matériel en parfait état de marche. Votre professionnalisme me rend fier de vous bravo car je sais aujourd'hui que je peux avoir une totale confiance en votre dévotion
A ces mots, mon adjudant avança d'un pas et pris la parole
Aujourd'hui ? Lors de nos dernières campagnes, nous avons combattu sans faille sous vos ordres et ce malgré deux défaites que vous avez par ailleurs cher payé vous aussi !
Je senti soudain rougir mes joues.
Pardonnez mon indélicatesse. La fatigue et la longue absence, enfermé dans cet hôpital, m'auront fait perdre mon à propos. C'est vrai que vous avez toujours été irréprochables et plus encore ces derniers temps. C'est cela que je voulais vous dire car loin de moi l'idée de vous faire un quelconque reproche.
Me redressent alors fièrement et sévèrement pour ne pas perdre la face et imposer mon autorité à nouveau afin de leur rappeler qui commande les 3965 et 3966ème régiment
Sur ce messieurs, il est temps pour nous de rejoindre le front, plions le campement et préparons nous à partir cet après midi. Ce soir nous seront en position et bientôt nous combattrons de nouveau ces chiens de bonapartistes ! Comme toujours, je veux que nous soyons exemplaires au combat. Nous sommes des partisans du lys et nous devons honorer cette bannière que nous arborons fièrement ! EXÉCUTION !
Après m'avoir salué, mon adjudant et les deux sous-officiers sortirent de la tente afin de donner l'ordre de repartir. J'avais regagné la confiance de mes hommes et était désormais près à affronter les Français afin de donner l'assaut finale vers le moulin.
Le lys vaincra ! gloire au roy et vive le tsar.

[vétéran Michel Foster (Mat. 3965)]

Nous étions déjà arrivé au front mais les quelques fronçais d'hier n'étaient déjà plus là! au fur et à mesure que nous avancions, le front aussi avançait ! un réel plaisir certes pour la mère Russie mais pour nous cela devenait un peu frustrant. enfin à ce rythme les adorateurs du nain ne seront plus qu'un mauvais souvenir et nous pourrons récupérer sans doute des brochts, tonnelets de vodka et autres pièces d'or et drapeaux laissés sur places lors de leur fuite.
Cette pensée me ravissait le coeur et me donnait le sourire !
Les dures batailles qui m'avaient renvoyé par deux fois aux campements de remise à niveau étaient bien loin. l'organisation et la loyauté des troupes Russes renforcé par le respect entre les régiments enfin soudés, faisait de nous, les guerriers du nord, un front qui semblait aujourd'hui invincible !
Le moulin serait bientôt en vue, ce fameux moulin pour lequel j'avais tant souffert et passé deux semaines à l'hôpital.
sortant de ma tente je me dirigeais alors vers ma tête de régiment. Mon adjudant et mes deux fidèles sous officiers discutaient autour d'un feu.
Messieurs bientôt nous pourrons de nouveau moudre du blé et la farine ainsi fabriquée pourra redonner vie à nos boulangeries. Le pain que nous ferons améliorera notre ordinaire et redonnera de la joie dans les foyers Russes qui commencent à s'impatienter et à remettre en question l'utilité de l'armée Russe
Mon adjudant me regarda alors droit dans les yeux et me répondit fièrement
Nous avons conscience de l'importance de notre mission car de la confiance de notre peuple dépend la participation de celui-ci à l'effort de guerre qui améliore considérablement notre vie et nous donne du courage et des forces pour combattre l'envahisseur
Cette fois c'était sûr, mes hommes étaient dévoués et prêt à combattre. j'avais retrouvé mon autorité à la tête de mes deux bataillons et nous allions faire preuve de notre bravoure au combat. D'autan que de l'autre coté de la rivière et plus près, tout près de nous, derrière la montagne, les soldats qui avaient été tant éprouvé par la retraite obligé que nous avions vécu, nous attendaient impatiemment.
Messieurs nous sommes là, notre stratégie à réussi, nous arrivons !
Gloire au lys, vive le tsar et vive le roy

[vétéran Michel Foster (Mat. 3965)]

Michel se rendit compte qu'il avait quelque peu délaissé son journal et décida de se remettre à écrire ses récits.
Après ces longues journées passées au front et au régiment, il n'avait pas réussi à trouver le temps ou l'envi de raconter son aventure. pourtant ce n'était pas les faits qui manquaient.

reprise du moulin des résistants

Après avoir connu de longues journées de combats intensifs, de doute et dures défaites, cela faisait maintenant plusieurs semaines que nos soldats avançaient sans relâche et renvoyaient à leur créateur les Napoléoniens qui avaient le malheur ou l'ignorance de ne pas se replier.
La tentative de contournement de la montagne pour s'enfoncer à l'est de nos positions avait été un échec cuisant pour les Français. Depuis plusieurs semaines déjà, la résistance de l'armée du tsar à tout juste quelques lieux du moulin ainsi que celle de la ville du renard avait semé le doute dans la tête des malades d'en face.
- Samedi 7 juillet 1812, les cosaques ont pris position tout au nord, les partisans et l'armée du Tsar se sont rejoints.
- Dimanche 8 juillet 1812 20h, le drapeau Russe flotte sur le toit du moulin.
C'est une grande victoire ! la nouvelle fit rapidement le tour de la Russie.
Dans les villes c'est la fête. Nous allons avoir de nouveau du bon pain, notre blé va être moulu ! Les Gens sortent de chez eux et improvisent des fêtes de ci delà.
Chez les soldats, le sourire illumine leur visage. Ils se sentent plus fiers que jamais d'être dans l'armée Russe. Mes hommes sont joyeux et je ferme les yeux sur leur comportement parfois dicté par l'abus de vodka... ils le méritent. Vive le Tsar, gloire au lys !

Retour aux tentes

La fête fut de courte durée pour mon adjudant. décidant d'avancer il se positionna imprudemment à l'avant du front sans faire attention. Il n'avait que quelques heures à tenir mais lorsqu'il se rendit compte qu'il était temps de laisser la place à ses camarades qui n'avançaient pas, il était trop tard ! plus moyen de reculer, plus de place. Sous l'acharnement des tirs de ces rats de napoléoniens après avoir encaissé avec beaucoup de bravoure 10 salves, la onzième lui fut fatale. il ordonna alors le repli afin de ne pas perdre son drapeau ni la totale confiance de ses hommes face aux nombreuses pertes qu'il avait déjà subi.
De retour au camp il s'adressa alors à ses hommes
Messieurs nous avons combattu avec les honneurs et notre défaite n'en est pas une ! l'ennemi à usé ses forces face à votre résistance héroïque et nombreux d'entre eux ont aussi rejoints leurs campements, tombés sous les coups de nos alliés. pour les autres, ce n'est qu'une question d'heures avant qu'ils ne connaissent le même sort ! relevons la tête, remettons nous en état de marche et repartons au combat ! Le lys vaincra !

Michel reposa sa plume et après avoir relut son journal il le referma pensif, le remis dans le coin du bureau et se mis à penser à de futurs stratégies afin de rebouté hors du pays le nain et ses chiens

[vétéran Michel Foster (Mat. 3965)]

Michel Foster n'arrivait pas à trouver le sommeil. L'inquiétude de se retrouver sur un front décisif sans doute en sachant que ses actions pourraient faire basculer définitivement cette foutu guerre.
Bien installé dans la forêt, son campement était agréable. Les hommes étaient rodés depuis le temps qu'ils parcourraient les plaines, forêts et montagnes de Russie à installer, ranger, ré installer le campement et celui-ci devenait de plus en plus agréable à vivre.
Pourtant ce soir, il ne trouvait pas le sommeil. Que faire pour faire basculer définitivement en notre faveur cette foutu campagne ?
Il grimpa sur son cheval après l'avoir longuement caressé puis parcouru les alentours pour se remémorer les emplacements des campements alliés puis profitant de l'obscurité il parti en éclaireur afin d'espionner l'ennemi.
Trois bataillons de ces rats de Napoléoniens étaient à porté de tir ! il attacha suffisamment loin son fidèle étalon afin de ne pas se faire repérer puis s'en alla à pied vers le premier campement.
arrivé à l'orée de la forêt il continua d'avancer à plat ventre pour se rapprocher le plus possible du camp Français puis s'immobilisa, sans bruit à l'affut de tout mouvement. deux hommes montaient la garde de son coté un peu hagard sans doute fatigués des assauts qu'ils avaient subis dans la journée. Les traces des tirs Russes étaient bien visibles ! Il se mit alors à compter les tentes et analyser l'organisation. A en voir justement le peu d'organisation, on voyait bien qu'il s'agissait d'un nouveau. D'après le nombre de tentes ils avaient subis de nombreuses pertes et devenaient donc une proie facile. il se retira discrètement vers le bois puis rejoint son cheval.
De nouveau en selle, il rejoignit le camp suivant.
Trois lieux aussi seulement de ses tirs ! recommençant l'opération il fit le même constat sauf que ceux là avaient encore plus dérouillés et étaient très proche de la fuite. La désorganisation était totale et de l'infirmerie sortaient des gémissements pitoyables laissant deviner la rudesse des assauts qu'ils avaient subis.
Le dernier campement lui était plus inquiétant. S'il était à porté de nos tirs, nous l'étions aussi. son organisation laissait elle présager qu'il s'agissait d'un officier haut gradé et ses hommes étaient nombreux. l'infirmerie semblait vide et il ne put s'approcher trop près tant la garde était opérationnelle. Il revint alors à sa tente afin d'établir une carte précise de la situation et nota précisément ce qu'il avait observé.
A présent, il était paré à établir une stratégie parfaite et décida donc de se coucher.
La nuit porte conseil parait il ! dormons un peu pour être frais et disponible pour le petit matin.

[vétéran Michel Foster (Mat. 3965)]

Michel Foster, voyant bien que la guerre arrivait enfin à terme avec la déculottée que prenaient les partisans du nabot décida de mettre un peu d'ordre dans ses archives et commencer à écrire son histoire, celle que la France n'oubliera jamais à son retour sur le trône !

rappel historique :

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Louis XVIII (Versailles, 1755 -Paris, 1824), frère cadet de Louis XVI, régna d'avril 1814 à mars 1815 (première Restauration), puis de juillet 1815 à sa mort (seconde Restauration).
Comte de Provence, il émigra en juin 1791 puis rentra à Paris, après l'abdication de Napoléon. Pendant les Cent-Jours, il se retira en Belgique et revint après Waterloo. La Charte qu'il avait  " octroyée " dès 1814 établit en France la monarchie constitutionnelle. Malgré ses préférences pour le gouvernement des libéraux (le duc de Richelieu, Decazes), Louis XVIII résista mal à la réaction ultra-royaliste du début (Terreur blanche) et surtout de la fin de son règne (ministère Villèle, 1821), après l'assassinat du duc de Berry (1820).

De louis le XVIII éme à Michel Foster :

1814 Louis XVIII le Désiré frère de Louis XVI. Comte de Provence, duc d'Anjou, d'Alençon et de Brunoy, Comte du Maine, du Perche et de Senonches. Épouse Marie-Louise de Savoie. Dès 1772, il porte une perruque (perte des cheveux). le 20 juin 1791 il émigre sous le nom de Michel Foster (passeport britannique) en Belgique puis, le 7-7, à Coblence où il rejoint son frère le Comte d'Artois ; 1792-déc. Liège (Belgique), Hamm (Westphalie) ; 1793-21-1 se proclame régent à la mort de Louis XVI ; 1793-déc. à Vérone (Italie) ; Riegel, Dilligen (All.), 1796 Blankenberg (duché de Brunswick dont il est expulsé en févr. 1798), 1798 Mitau (Courlande), 1801 Dresde, puis 1801-04 Varsovie (Pologne), 1804 Mitau puis G.-B. en 1807 (Gosfield Hall) et Hartwell de 1809 à 1814. Forcé par moments de porter incognito le titre de Comte de l'Isle (de l'Isle-Jourdain, en Armagnac, comté qui lui appartenait en propre) souvent déformé en Comte de Lille.
A la mort de Louis XVII, il est proclamé roi de France, le 16-6-1795 (camp de Mülheim), et publie le 24-6 un manifeste promettant le retour à l'Ancien Régime. Après Thermidor et surtout sous le Directoire, il entretient un bureau secret financé par l'Angleterre (conspiration Brottier, missions de Despomelles et Dandré) et parvient à toucher les Gaux Mathieu Dumas (cercle des Clichyens) et Pichegru.