Dimanche 6 novembre
Cela fait déjà plusieurs jours que je suis à la tête de mes hommes.
Ceux-ci ont relativement bien supporté la perte de mon prédécesseur et d'une partie du bataillon, quelques jours seulement avant la fin de la bataille de Polosk.
La confiance s'est installée de part et d'autre de notre relation, je m'en réjoui. Ils savent que je ne les laisserais pas tomber, et sont prêts à mettre tout leur cœur dans la bataille.
Je profite d'une pause durant cette nuit d'insomnie à étudier les relevés cartographiques de nos éclaireurs, pour entamer un journal du bataillon.
Nous avons quitté le campement de la Grande Armée voici une semaine déjà. Une semaine que nous marchons sans relâche, au prix de plusieurs marches forcées, afin d'occuper les lieux stratégiques avant l'arrivée des russes, mais surtout de l'hiver.
Les russes sont pour l'instant encore invisible. Seuls quelques-uns de leurs éclaireurs ont étés repérés par notre avant garde.
Les derniers ordres de l’État-major viennent d'arriver. Nous allons devoir défendre un bois quelque part à l'Ouest de notre position, avec tout le IIIème Corps d'Armée.
Ce n'est donc pas une si mauvaise nouvelle. Ce bois nous permettra de passer l'hiver dans de meilleures conditions qu'en plaine, tout en nous donnant une défense naturelle contre les possibles attaques russes.
Ma bougie commence à s'atteindre, et une longue journée de marche m'attend demain avec mes hommes, je vais donc en rester la pour ce soir.