par vétéran Joachim de Labastide » Dim Juil 08, 2012 10:22 am
Né à Labastide en Quercy en l'an de grâce 1784 au plein milieu des plateaux calcaires de causses où n'y pousse que cailloux, chêvres et moutons. La vie y était somme toute difficile. Son existence était vouée à faire comme son père possédant un maigre troupeau de brebis pour revendre les agneaux sur le marché de Labastide et faire métayer le reste du temps dans des fermes plus conséquente de propriétaires plus aisés.
C'est lors d'un de ces marchés hebdomadaires à l'âge de treize ans que son destin alla prendre une autre dimension. Il fit connaissance avec Emile Delcamps, le maquignon venant du canton de Figeac (future sous préfecture du Lot), celui ci avait l'habitude de lui faire essayer à cru les chevaux originaire d'Espagne dont l'allure plaisait au petit Joachim. Lorsqu'il croisait une patrouille de gendarme du haut de son destrier tête haute, torse bombé il était fier comme un coq. De fil en aiguille, force est de constater que le petit Labastide était plus à l'aise avec les chevaux qu'à vivre les labeurs d'un petit paysan honnête de la région, le Maquignon qui recherchait une aide proposa au père Labastide de prendre en pension Joachim pour faire garçon d'écurie et se faire dispenser l'instruction scolaire par le curé son frère au village de Cavaillon, là où se situe l'élevage. Avec 3 petites soeurs et 1 autre frère à peine moins âgé que lui, cette solution contenta tout le monde malgrés le déchirement légitime de devoir quitter les siens.
C'est ainsi que ce jour de marché, après avoir fait un aller-retour chercher trois changes et un baluchon il rejoignit après des embrassades à sa famille le maquignon Delcamps qui quittait le village de Labastide pour la foire de Gramat avec une cordée de 15 chevaux derrière lui avant de rentrer sur Cavaillon, village se situe entre le Rouergue, le Ségala et le Quercy. Lors des 3 années qu'il passa à débourrer les chevaux Espagnols par lot de dix et suivre l'instruction du curé, Joachim appris justement par l'intermédiaire du prêtre que Delcamps et le curé n'était autre que des descendants de templiers qui il y a quelques siècles encore dressaient les chevaux sur le Larzac au lieu dit de "La Cavalerie" pour les croisés.
S'en suit une rentrée au Lycée d'officier de Toulouse.
Il connu sa première grande bataille à vingt et un ans en 1805 à Ulm en tant que Sous-Lieutenant dans la cavalerie de réserve de Murat , puis participa à presque toutes les batailles jusqu'à cette campagne de russie.
De retour de la campagne d'Espagne il eu le temps d'acheter une maison bourgeoise sur la même région où il fut né et ou loge sa femme et ses 2 enfants. Un retour rapide de ses steppes de Russie lui serait une bonne chose mais les valeureux hussards qui l'ont suivi jusque là ne doivent s'en douter car comme eux il est fier et orgueilleux sur son Espagnol et comme le disait De Lasalle à la Brigade Infernale avant que Labastide n'en prenne le commandement à 27ans:" « tout hussard qui n'est pas mort à 30 ans est un Jean-Foutre »
Labastide quant à lui, préféra citer "Mon coeur à ma mie, mon sang à l'empereur, ma vie à l'honneur." Il espère rentrer rapidement, mais seulement après avoir participé à la soumission de la Sainte Russie dont on n'en voit plus la fin, vastes plaines inhospitalière rappelant quelques peu ses causses natales.
"A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent. Par Saint Georges, Vive la cavalerie ! "