par vétéran Michel Foster » Sam Mai 12, 2007 10:25 pm
honorer le lys !
J'étais toujours installé en ville et alors que mes hommes profitaient de l'occasion pour fureter et se divertir, un repos bien mérité de surcroit, je veillais a ce que les bléssés soient soignés correctement avant de repartir au combat. La journée avait été longue et après plusieurs jours passés au combat, les officiers du lys avaient déserté les lieux de rencontre si conviviaux. Le moral semblait bas dans les rangs du lys et la place publique restait désespérément déserte. Sans doute l'enthousiasme du débutant était difficile à satisfaire mais fort heureusement les troupes russes se renforçant pour être plus efficace au combat je puisait un maximum de renseignements afin d'accomplir un de mes souhait secret, une action militaire fulgurante qui me placerait parmi l'élite et donnerait encore plus de prestige à la bannière que j'avais choisi d'honorer : le lys !
Les nouvelles du front étaient mitigées
Au centre, la ville était en train de tomber et nous pourrons bientôt voir flotter nos couleurs, celles de la Russie, sur le clocher de l'église. Au moulin par contre, la bataille faisait rage et l'issue était loin d'être en vue. Nous nous enlisions par manque de moyens face à un grand nombre de français qui nous harcelaient jour et nuit, sans répits. Nous remontions doucement mais la place manquait, les Français nous avaient fait reculer tant que nous nous retrouvions dos à la montagne. nous étions cerné au nord par une troupe d'autummois qui nous fragilisait et risquait de nous mettre en situation très difficile si les vaillants cosaques venaient à tomber. au sud la rivière ralentissait la progression des troupes de soutien parmi lesquelles je me trouvais et la rendait périlleuse face à des tricolores sournois qui attendaient la moindre occasion pour nous pilonner. J'en avait fait les frais et perdus encore 9 de mes hommes. à l'arrière une barrière rocheuse infranchissable et en face... en face le front du moulin !
retour à l'enfance
Sans doute le jeune age de nos dirigeants était une force. La fougue, l'assurance, l'impertinence donnaient aux partisans du lys ce formidable élan qui nous plaçait en tête des décisions les plus importantes. Pour les plus anciens c'était agréable de se sentir encore jeune, cela donnais plus d'avenir devant soi. Pourtant lorsque suite à un excès de zèle, alors que je voulais bien faire, la sentence tomba j'eus beaucoup de mal à comprendre. D'un coté, mon esprit militaire qui m'obligeait à accepter toutes les décisions de mes supérieurs sans les contester et de l'autre ce sentiment d'injustice qui me faisait douter de mes engagements. Après une nuit de réflexion et une journée de labeur je vis alors les choses autrement. Un doux retour à l'enfance, à cette époque ou en culotte courte on agissait spontanément sans penser au bien fondé ou à la pertinence d'une punition. Aller au lit ! demain il faudra replier et traverser la rivière. Demain je serais de nouveau au front. Alors
A la Russie, au Tsar, Aux partisans du lys !