par vétéran Davoust » Mar Sep 25, 2007 6:06 pm
Journal du Sous-Lieutenant Davoust
Aujourd'hui une horrible bataille eut lieu. Mon bataillon, enfin rassemblé, c'était formé en carré au devant à fin de couvrir la réorganisation des unités qui était derrière ... Pour nous faire céder, l'équivalent de deux escadrons fut rassemblé par l'ennemi ... Des cosaques ... Des cavaliers hors-pair ... Armés de sabres, de lances et certains même de fusils, ils se formaient en ordre de bataille.
Au milieu du carré, moi, Oudinost et Bordinni avions les yeux fixés sur les cosaques. Soudain un ordre fusa, puis un coup de feu et un bruit de sabots. Des cris de guerre terrifiants retentirent, à me glacer le sang. Un clairon sonna, les Russes étaient sur nous. Je m'apprêtai à ordonner le tir, quand un sergent m'interrompit, pour me dire : " Pas tout de suite, mon Commandant ... Ils ne sont qu'à trente pas. "
Le temps qu'il le disent les voici à dix pas. J'hurlais alors : " Feu ! " , et ce même sergent qui m'avait empêcher de faire tirer, encore plus fort, lacha un tonitruant : " Merde !!!!!! ". Le choc fut violent, 150 fusils crachèrent la mort en libérant un impressionnant flot de fumée.
Les cosaques désorientés s'enfuirent, mais leur commandant les ramena, 150 fusils venus remplacé les premiers firent à leur tour firent feu. La fumée était aveuglante et l'odeur acre du sang se faisait sentir. Les cosaques nous tournèrent autour et les balles des fusils semèrent de nouveau la mort. 5, 10, 20 fois cette scène se reproduisit et les Russes inlassablement revenait en trouvant nos canons rechargés. Si ils arrivaient au contact, c'en était fait de nous finalement, après de nombreuses pertes, les cosaques s'enfuirent sous les hurlements des officiers Russe.
Il y eu un moment de silence puis les cris de près de quatre-cents soldats retentirent hurlant : "Vive l'Empereur ! Vive la France !"
Quelle ivresse ce fut alors, mais je rassemblais les soldats fous de joie d'être sortis de l'Enfer du combat. Malheuresement, les cosaques avaient tout de même tués quelques hommes avec les rares armes à feu qu'ils possédaient.
Je pris alors avec moi, les blessés et une petite force d'une cinquantaine de soldats, puis nous nous planquâmes dans la forêt en attendant des renforts ou un chariot pour évacuer les blessés graves ...
A peine les blessés commençait à partir, que l'Infanterie de ligne Russe se faisait apercevoir. Le couraeux Oudinost me lança alors : " Mon commandant, je m'occupe de cette racaille là ! Allez évacuer les malchanceux ! " Exténué, je lui laissai volontier ce plaisir. De loin j'apperçut quelques coup de feus échangés, les Russe se replièrent.
Déjà se profilait les renforts promis, des troupes Bleus arrivaient, les braves allait pouvoir se reposer ...