par vétéran Astore Cavallini » Jeu Fév 28, 2008 1:33 am
La "Taverne de la Gazette" était située dans une ville franche d'Ukraine. Cette citée et les terres environnantes sur la ligne de front, bénéficiait d'un statut à part, consenti officieusement par les deux belligérants de cette guerre. Au seigneur des lieux, cela lui permettait de voir ses possessions intacts. Aux français et aux russes, de bénéficier des bienfaits d'une ville en toute quiétude... enfin... presque...
----
Dans la taverne livrée aux flammes:
Vitali n'avait pas prévu une telle débauche de violence. Il n'eut pas le temps de dire "ouf" que déjà, soldats et officiers des deux camps livraient combat contre les forces de l'ordre russes et françaises.
"Mais qu'est-ce que tu as encore provoqué... foutu cosaque puant!" avait dit Pokotylo à son hetman.
"Mais rien..." s'était misérablement défendu Vitali. "Je voulais juste faire un peu d'exercice.!"
"Bravo! Je n'te félicite pas! Notre cavalerie charge la "Gendarmerie Impériale", les russes font feu également sur elle, mais aussi sur notre milice, et les "culs-blancs" à nos côtés s'attaquent aussi aux bonapartistes! On peut dire que tu as crée un beau merdier!"
Après que les Gendarmes se soient replié, et aient abandonné l'idée de raisonner les occupants de la taverne, Roscanvel ordonna de bouter le feu à l'édifice. Les torches avaient brisé les rares vitres intactes. Le feu se répandait à une folle vitesse, dévorant les tentures, escaladant les poteaux de bois, mangeant voracement les murs en torchis. Yousev et Arghentur y croyaient encore, le regard scintillant d'une ivresse malsaine de plaisir. Andreas restait parfaitement stoïque au regard de la terrible menace infernale qui planait sur lui... le flegme autrichien surement. Dokthurov menait les voltigeurs à l'étage. Et dans le bruit assourdissant de la mitraille échangée, chacun put l'entendre hurler "HO! QU'EST-CE QU'IL S'PASSE EN BAS!? CA SENT L'ROUSSI!!!". Il ne croyait pas si bien dire. Arghentur tenta une percée, rapidement avortée! La Milice de la cité et la "Gendarmerie Impériale" avait bien l'intention de faire griller tout le monde dans la taverne, et d'abattre tous ceux qui chercheraient à s'échapper.
"_ Par les couilles desséchées du nabot corse! Nous sommes cuits! fit Vitali.
_ C'est pas le moment de plaisanter, "Ô" Hetman! TOUS PAR LES TOITS! C'est notre dernière chance... hurla Pokotylo."
Le feu léchait embrassait déjà l'escalier en bois massif. Depuis les poteaux de soutènement, le feu roulait en vague sur au plafond. La chaleur était à la limite du supportable, cuisant la peau à vif. L'air devenait rare. La fumée noire était dense. Russes et français toussaient bruyamment. Au cri de Pokotylo, tous se ruèrent sur l'escalier. Le bois craquait, les flammes crépitaient. Deux soldats russes et un soldat franski qui fermaient la marche, n'eurent pas le temps de trouver le salut à l'étage. L'escalier s'écroula dans un fracas formidable, et dans des gerbes de flammes.
"_ A présent... commença Pokotylo... CHACUN POUR SOI!!!"
Et les fenêtres des quelques chambres furent pris d'assaut. Les volets furent défoncer, et les vitres brisées. En un rien de temps, les survivants de la bagarre avaient déserté la taverne en proie aux flammes.
Mais deux étages plus bas, la "Milice de la Cité" et la "Gendarmerie Impériale" attendaient cette instant...
Bataillon du "Génie Royal Italien"
Per la rosa spesso la spina si coglie (On n'obtient pas le respect, si l'on n'en témoigne).