Allez, je me fais plaisir sur ce coup:
Arnaud nicolas a écrit :L'effondrement des républiques satellites en était déjà la preuve.
En 1989, on a la chute du mur de Berlin, c’est un aboutissement parce qu’au fond, des signaux de libéralisation ont été lancés dès 1987, Gorbatchev appelle à un retrait de l’Union Soviétique des territoires sur lesquelles elle exerçait une domination, elle n’a plus de volonté impériale, ces signaux de retrait vont entraîner une fragilisation du pouvoir.
- Pologne :
- A partir de 1987 : Négociations entre Solidarnosc et le Général Jaruzelski (PC).
- Victoire de Solidarnosc qui va devenir un parti politique avec à sa tête Lech Walesa aux premières élections libres, juin 1989.
Hongrie :
- Juin 1989 : réhabilitation d’Imre Nagy
- Ouverture des frontières avec l’Autriche
- Avril 1989 : premières élections libres.
Allemagne : Ench Honecker désire réprimer les insurrections et les manifestations en Allemagne mais Gorbatchev refuse et le remplace par Egon Krenz qui décide d’ouvrir le Mur le de Berlin.
Tchécoslovaquie :
- 17 novembre 1989 : grande manifestation à Prague en faveur de la démocratie.
- 29 novembre 1989 : abolition du rôle dirigeant du PC.
- 8 décembre : formation d’un nouveau gouvernement à majorité non communiste.
- 29 décembre : Vaclav Havel est élu Président.
Roumanie : Des combats de rue de la population contre la police militaire, la Securitate, se passent à Bucarest et dans d’autres villes du pays dans le courant de l’année 1989, et Ceausescu sera tué. Les anciens communistes vont récupérer le pouvoir.
Parmi les grandes dates de la dissolution de la Roumanie on retrouve :
- 31 août 1990 : Traité d’unification allemande
- 25 février 1991 : dissolution du Pacte de Varsovie
- 28 juin 1991 : dissolution du COMECOM
Là dessus je rigole bien, car aucun dirigeant communistes n'ont jamais voulu appliquer les principes développés par Marx et Hegels, pour la simple raison qu'ils n'y ont jamais voulu y croire et comprendre dans son ensemble les idées développées . Par ailleurs, le simple fait d'après la guerre de prendre dans son giron les pays d'Europe de l'Est n'avait en rien une volonté d'étendre une quelquoncque idéologie. c'était pour obtenir d'autres ressources et débouchés.
La place pour le pouvoir était visée et rien d'autre! L'idéologie ne marquait qu'une partie des frénétiques qui essayaient d'obtenir un soupçon de pouvoir.
Gorbatchev arrive donc à la fatale conclusion que communisme théorique et communisme réel ne sont en aucun cas synonyme.
CQFD...
Ah, parce que en URSS c'est le peuple qui chosissait le chef du parti?
De plus, il est allé contre ceux qui défendait la vieille idée du communisme de Khroutchev ou Brejnev.
Je n'ai à aucun moment dit ça... Mais si l'on s'intéresse au point de vue politique, il n'es pas question de lâcher prise face à l'Aigle Américain et aux pseudo-européens. De facto, le peuple et le PC sont sur la même longueur d'onde.
(Il suffit de lire les pages russes actuelles pour comprendre que Mikhaïl Gorbatchev est plus considéré comme un lâche que comme un héros au sein de son propre pays et son fils est monté au créneau pour défendre l'homme qui a libéré l'Europe).
Je dirai plutot qu'il s'est inscrit dans son temps. Le Parti avait bien pris conscience de son vieillissement de ses membres et de la "vieille école" qui avait fait un retour avec Brejnev.
Il s'est surtout mis en avant et a encaissé les coups ne pensant, non pas au pays, mais à la globalité du monde. En ce sens, oui, il s'est inscrit dans son temps, qui était à l'époque à l'ouverture.
Gorbatchev est allé plus loin qu'ils ne le pensais certes, mais il n'était pas un "ver dans une pomme", il a été nommé parce qu'il avait été remarqué par ses dispositions de diplomate avec l'Ouest.
Par ailleurs, il a essayé de tirer sur le parti communiste du moins sur la frange des durs. La nomenklatura était aussi visée par la Glasnost
Pour revenir sur le ver dans la pomme. Penses-tu que si le Soviet Suprême avait été au courant du coup de Gorbatchev, il l'aurait investi ? La réponse coule évidemment de source.
Et tout ce qu'il a fait n'était pas tenter d'améliorer le PC mais bel et bien d'offrir un nouveau visage à l'URSS dans sa globalité et de permettre la relève économique.
Pour en revenir à l'aspect international de Gorbatchev, en effet, il a relancé le processus de désarmement nucléaire, mais aujourd'hui, une certaine personne aurait tendance à faire le contraire.
Par ailleurs c'est lui en 1988 demande le retrait des troupes russes d'Afghanistan ( ça aura lieu en 1989), il a eu le courage de dire stop à la guerre et avouer la faiblesse militaire d'un pays qui se voulait etre invincible militairement jusqu'alors. d'ou la logique de négocier après avec les USA qui ont aidé à cet échec.
Financièrement, l'URSS ne pouvait plus faire face aux dépenses militaires qu'elle engageait et l'Afghanistan lui a couté très cher.
Concernant la Guerre Afghane, on est bien d'accord, ç'a été le Vietnam de l'URSS. Mais elle avait d'un premier abord un intérêt très important (encore indéniable aujourd'hui sinon plus) devant permettre de maintenir une pression forte en Asie et pour garder un oeil sur le copain Chinois avec qui on est en brouille depuis pas mal de temps.
Pour la désintégration de l'URSS, on retrouve à la fin des années 80 un certain nombre d’états qui vont se dégager. Les pays baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie) vont réclamer leur indépendance. Ils vont considérer que tout ce qui a été signé en leur nom par l’URSS est sans valeur. Puis ce mouvement centrifuge va se poursuivre.
Les Républiques de l’Europe orientale : Moldavie, Biélorussie, Ukraine vont-elles aussi suivre ainsi que les Républiques du Caucase : Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan puis enfin les Républiques d’Asie centrale : Kirghizie, Ouzbékistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Turkménistan.
Gorbatchev va proposer un pacte avec ces pays, mais il va être victime d’un coup d’état en août 1991 et sera arrêté. Boris Eltsine va prendre le pouvoir. Les forces conventionnelles sont éparpillées entre les états et restent à la disposition de la Fédération de Russie (via l'Accord du 8 décembre 1991 ; le 25 décembre 1991, Gorbatchev démissionne, et le lendemain l’URSS est formellement dissoute par le soviet suprême.
Pour finir, si aujourd'hui Medvedev (mais aussi et surtout Poutine) relance(nt) la politique nucléaire c'est car la conjoncture politique a bien changé. Je pourrais m'étaler plus long là-dessus mais ce n'est pas le sujet. Si tu veux, on peut passer par MP.
