Prisonniers durant les guerres napoléoniennes

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Davout (Mat. 25)
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Message par Davout »

le courant, suffi que le vent viennent de terre et les bateau anglais sont ralanti, meme voile affalé, car la prise au vent est superieur du au gréement, ce que je ne comprend pas c'est que cela veut dire que les bateau etait en pleine mer a moins de 10 nautiques des cotes.
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vétéran Vladislav Serov (Mat. 17186)
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Message par vétéran Vladislav Serov »

Ok et donc d'après toi les pontons vieux bâteaux sans mât auraient traversé la mer depuis l'Angleterre pour arriver à la côté française juste mûs par le courant?
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Davout (Mat. 25)
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Message par Davout »

ce n'est pas en Angleterre mais en Espagne, as-tu bien lu le texte?
Une garde espagnole veillait d’ailleurs à la police du bord et nous étions sans armes.
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vétéran Vladislav Serov (Mat. 17186)
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Message par vétéran Vladislav Serov »

J'ai vu ça mais j'ai pensé que c'était des Espagnols rapatriés en Angleterre(car l'Espagne était conquise par les Français) et qu'ils servaient à des tâches subalternes comme garder des prisonniers.
Je savais pas que des pontons existaient en Espagne en tout cas, ça va même un peu à l'encontre de ce qui a été dit avant(Espagne: camps + massacre de prisonniers, Angleterre: pontons).

Après refléxion il n'est pas impossible que les Anglais aient organisé des Pontons en Espagne où ils ont débarqué. Du coup tout s'explique. Les pontons ne devaient finalement se déplacer que sur une distance assez courte, d'une zone contrôlée par les Anglais jusqu'aux territoires occupés par l'armée Française. ok ça parait plus plausible déjà. :humm:
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vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)
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Message par vétéran Sainte-Croix »

Vous réfléchissez trop... C'est bien plus simple que cela. Il n'y a pas d'anglais dans cette histoire...

L'armée Impériale fait le siège de Cadix, ville encore sous contrôle espagnol ou se trouve des pontons, ou sont prisonniers des marins français et leurs familles.

Un jour, un des pontons vint s'échouer sur la rive. Les français en profitent alors pour prendre le controle du ponton (faiblement gardé) et rejoindre la rive française (qui n'était pas très loin puisque Cadix était assiégé) grâce au courant.

Qu'est ce qu'un ponton ? Un vieux vaisseau démâté qu'on laisse en plein milieu du port, en plein soleil et qui sert de prison. Les prisonniers étant entassés dans les cales.

On trouvait des pontons en Angleterre et en Espagne. Très peu en France...

En 1814, une rumeur affirme que près de 100000 marins français seraient morts dans les pontons rien qu'en Angleterre.

Voici une petite image qui vous aidera peut être à visualiser la chose:

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vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)
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Message par vétéran Sainte-Croix »

Je viens de me rendre compte que comme je les présenté hier, l'extrait en tant que tel était effectivement incompréhensible. Je vous le présente donc à nouveau avec une petite intro qui vous permettra sans doute de mieux le comprendre.
Sainte-Croix a écrit :Nous sommes au début du mois d'avril 1810, quelques semaines après la naissance du Roi de Rome, à la pointe sud de la Péninsule Ibérique. Le Général Lejeune, envoyé en mission par l'Empereur auprès de ses lieutenants pour jauger l'état de santé, d'approvisionnement, de moral, etc de l'armée, passe en revue la ligne des forts bordant la ville de Cadix, assiégée par les français. Il remarque à quelques dizaines de mètres du rivage des épaves de bateaux calcinées...

Voici un extrait des mémoires de Lejeune:

Beaucoup de soldats plongeaient encore dans ces restes submergés, et en tiraient des objets de valeur. M. d’Hérize, l’un des officiers qui étaient avec moi, me dit: « C’est à cet événement que je dois ma délivrance. » Ceci piqua ma curiosité, et je le priai de me dire quel rapport il y avait entre lui et ces restes de vaisseaux anglais ? Alors, en continuant à marcher, il m’amena jusqu’à deux autres carcasses de vaisseaux qui se trouvaient également échouées à peu de distance l’une de l’autre, à quelques centaines de pas dans la mer, et il me raconta le fait suivant.

« Ces vieux vaisseaux que vous voyez, me dit-il, sont les pontons l’Argonaute, et la Castille, sur lesquels deux mille Français qui étaient prisonniers, se sont échappés, il y a cinq semaines, en bravant les plus grands dangers:

« Depuis deux ans, nous gémissions entassés dans ces prisons flottantes ; nous étions privés d’argent, de vêtements, et presque de vivres. Rien n’égalait notre misère. Les officiers étaient confondus avec les soldats, et nous n’avions pas même cette consolation, qu’au milieu des grands malheurs les hommes tirent de leur éducation, en se rapprochant des cœurs formés comme les leurs ; ce qui leur procure bientôt les douceurs de la confiance et de l’amitié. Un grand nombre de femmes et d’enfantes, arrêtés aussi, lors de la révolution d’Espagne, étaient mêlés avec nous. Leur faiblesse rendait leur malheur plus sensible et leurs peines ajoutaient aux nôtres. La mort faisait chaque jour des ravages à bord et nous avions sans cesse à pleurer des mères, des amis ou des fils. L’espoir de voir notre sort s’améliorer était si éloigné, qu’il ne pouvait plus soutenir notre courage.

« Nous étions dans cette affreuse position que rien ne peut décrire, lorsque l’un des trois bâtiments que vous venez de voir, fut un jour détaché par la force du vent et le courant de la marée qui le firent dériver, et l’entraînèrent sur cette plage.

« Il y vint échouer, malgré toutes les ancres et les efforts de l’équipage pour lui donner une autre direction. Cet événement devint pour nous un coup de lumière ; et ce qui était pour d’autres le comble du malheur, devint l’objet de tous nos vœux.

« En étudiant la marche de la marée, chacun de nous commençait à espérer ; et depuis ce moment si quelque paille, ou quelque corps flottant se trouvait sous la main, nous le jetions à la mer, et nos regards le suivaient avidement, aussi loin que possible, dans la direction du rivage heureux, où il allait aborder ; mais notre espoir s’évanouissait à la vue des câbles et des amarres qui retenaient nos vaisseaux, et qu’il semblait impossible de détacher. Une garde espagnole veillait d’ailleurs à la police du bord et nous étions sans armes.

« Cependant le désir de nous procurer la liberté sur le ponton la Castille, que je montais, faisait naître chaque jour de nouvelles idées pour y parvenir et nous eûmes bientôt trouvé le moyen de réunir quatre haches que nous avions dérobées aux charpentiers qui travaillaient à l’entretien de notre vieux vaisseau. « C’était bien peu pour lutter contre deux cents canons qui pouvaient tirer sur nous dans le même instant, mais c’était assez pour faire travailler nos têtes et nous encourager. J’osai donc, avec six officiers, former un projet d’évasion. Nous en fîmes part à M. Derolles, brave officier de marine qui saisit nos vues, et nous donna l’idée de la plus audacieuse entreprise.

« Nous en gardâmes d’abord le secret, parce que tous n’étaient pas également capables de voir approcher de sang-froid un moment si hasardeux, et que l’hésitation des plus timides pouvait nous perdre. Nous décidâmes que la plus forte marée de la lune qui commençait, devant avoir lieu dans six jours, à quatre heures du matin, c’était l’instant qu’il fallait choisir. Nous communiquâmes ensuite ce plan au plus brave officier du ponton l’Argonaute, auquel on en jeta l’avis dans une boule de pain : celui-ci l’accepte avec transport pour lui et les siens, et nous employâmes les six jours à animer les esprits de manière à faire désirer à toute l’exécution du projet. Nous avons fini par le leur communiquer, en menaçant de la mort, celui qui oserait s’y opposer, ou le dévoiler. « Enfin, le jour marqué arriva. En attendant le moment indiqué, chacun feignait de se reposer. La nuit était belle, tout était calme excepté nos cœurs. En voyant l’ardeur avec laquelle chacun avait pris part au complot, nous regrettions d’avoir douté un moment du courage de quelques uns. Nous avions touts les yeux sur Derolles, qui s’était armé de la meilleur hache. Lorsqu’il vit la mer suffisamment grossie, et le courant assez fort, il nous fit signe de le suivre en silence.

« Il monta sans bruit le premier sur le pont ; la sentinelle voulut le repousser, il la terrassa d’un coup de hache et se jeta sur le gros câble qu’il coupa en deux coups. La garde cria : « aux armes », elle fut égorgée ou jetée à la mer, et tandis que plusieurs coups de fusil donnaient l’alarme dans les batteries et les bâtiments du port, toutes les amarres étaient coupées, et nos deux vaisseaux sans mâts, et sans agrès suivirent lentement le mouvement de la mer. Aussitôt plusieurs coups de canon partent du rempart. Une de nos femmes est emportée par un boulet. Deux ou trois autres que ce spectacle a saisies de terreur, demandent à grands cris qu’on les ramène au port ; mais c’eut été le vœu de tous, qu’il n’y avait plus moyen de le faire. Les hommes poussent ensemble des cris pour se faire entendre du rivage français : et plus le danger augmente, plus leur courage s’élève et s’anime.

« Les deux pontons se suivaient à peu de distance, et le courant favorable nous avait déjà portés presqu’au milieu de l’espace que nous avions à parcourir. Le calme de l’air semblait aussi nous protéger en retardant la marche d’un grand nombre de chaloupes canonnières qui nous poursuivaient en faisant un feu terrible et nous tuaient beaucoup de monde. Enfin le jour qui commençait à paraître, nous fit voir nos compatriotes accourant sur la plage.

« Dès qu’ils purent distinguer notre langage, et savoir qui nous étions, leur parti fut bientôt pris de voler à notre secours. Les uns apportaient des planches et des cordages et s’avançaient bien avant dans la mer, pour répondre de plus près à nos signaux, en élevant comme nous leurs chapeaux. D’autres amenaient des canons jusque dans l’eau pour raccourcir l’espace qui les séparait de l’ennemi, et nous nous trouvâmes bientôt marchant lentement entre deux feux, dont l’un nous défendait et l’autre nous abîmait. En approchant du rivage, ceux qui savaient nager, et beaucoup de ceux mêmes qui ne le savaient pas, se jetaient à la mer. Enfin, après une heure et demie d’affreuses angoisses, nous vîmes l’Argonaute s’arrêter assez près de terre et tout son monde descendre et se sauver.

« Nous étions restés un peu en arrière et dès ce moment, l’ennemi dirigea tous ses feux sur nous ; cependant quelques minutes après nous sentîmes notre vaisseau toucher, et cette secousse nous fit jeter à tous un cri de joie ; mais il y avait encore environ huit pieds d’eau et plus de deux cents pas jusqu’à terre. N’importe, tout ce qui n’était pas blessé se jeta à la mer, ne balançant pas entre le danger de se noyer, et celui d’être repris ou tué. Plusieurs attachaient leurs enfants sur leurs épaules, d’autres entraînaient leurs femmes par la main, pour les sauver ou périr avec elles ; beaucoup d’intrépides nageurs arrivaient du rivage, malgré la pluie de mitraille que l’ennemi dirigeait sur nous ; et il y eut de ces braves qui sauvèrent jusqu’à vingt personnes.

« Les obus mettaient le feu à notre ponton. Derolles, avec quelques autres, la hache à la main, courait l’éteindre partout où il commençait à prendre et son noble courage sauva la vie à beaucoup de blessés qu’on eut le temps d’arracher aux flammes. En arrivant à terre, nous eûmes la douleur de ne plus retrouver que la moitié de ceux qui étaient partis ; mais le bonheur d’être libres, et le généreux empressement de toute l’armée, et de ces messieurs, qui nous prodiguèrent des vêtements, de l’argent et des soins, dissipèrent nos regrets par les plus vives émotions. » En terminant ce récit, M. d’Hérize avait les yeux humides de larmes, et il pressait la main à un des officiers dont il voulait me détailler les bienfaits ; mais celui-ci aussi modeste que généreux, ne lui permit pas d’achever.
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vétéran Vladislav Serov (Mat. 17186)
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Message par vétéran Vladislav Serov »

Merci maintenant c'est beaucoup plus clair. :respect:
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