La Campagne de Russie

Le major Youri arriva les vêtements en lambeaux et couvert de sang à la taverne de la ferme.
Il s'approcha d'abord du tavernier, il sentait qu'il avait besoin d'un petit remontant.

Comme il s'y attendait, il trouva Bienfoski en train de boire, et, ayant entendu ses critiques aux tentes russes, il s'approcha de sa table :

- Salut l'ami !
Alors, comme ça, tu trouves qu'on est lents ?
Il est 4 heures et demi du matin là, et pendant que tu restes ici à picoler, nos hommes se battent ! Comme tous le savent, les fermes sont tombées il y a une heure.
Alors voilà, dès que la nouvelle m'est parvenue, j'ai chargé les grenadiers de Jean Montferrat. Et ils ont succombé sous le nombre ! Ce fut un beau massacre, je dois dire. T'as vu, je perd pas un instant moi...

Ayant entendu l'annonce de la fuite de la compagnie de leur chef, les officiers du 3°RI qui trainaient encore dans la ferme tressaillirent d'inquiétude. La résistance s'annonçait difficile...

- Et oui, comme on se retrouve... Maintes et maintes nous avons combattu, et aujourd'hui encore vous êtes là, vaillants aux combats ! C'est toujours un plaisir d'être à nouveau contre vous, surtout quand on gagne !

Et bien, sachez-le, même si notre entreprise semble folle, les meilleures troupes de toute la Russie y sont engagées, et comme Vilpinov, j'ai confiance en leur courage et leur détermination.

Pour l'honneur ! La gloire ! Et la victoire !!!
Vive la Russie !

Youri leva haut son verre et invita ses camarades à faire de même. [/url]

Robespierre tapa du poing sur la table, la missive qu'on venait de lui apporter n'étant guère riante. Sa compagnie avait été submergée comme celle de son chef de régiment. Un verre presque brisé à la main, il regarda d'un oeil noir le russe qui criait sa victoire à tue-tête dans la taverne. En venant ici, il avait espéré se réchauffer le coeur et oublier pour quelques heures la vague russe mais voilà que cette foutue taverne était la plus grande concentration de verts de tout le pays. Il se calma cependant, le tavernier le regardant, suspicieux .

HRP : je change ça

Robespierre a écrit :Robespierre tapa du poing sur la table, la missive qu'on venait de lui apporter n'étant guère riante. Sa compagnie avait été submergée comme celle de son chef de régiment. Un verre presque brisé à la main, il regarda d'un oeil noir le rouskoff qui criait sa victoire à tue-tête dans la taverne. En venant ici, il avait espéré se réchauffer le coeur et oublier pour quelques heures la vague russe mais voilà que cette foutue taverne était la plus grande concentration de verts de tout le pays. Il se calma cependant, le tavernier le regardant, suspicieux .

HRP/ c'est moi Rouskoff

Tous les hommes du bataillon Kreminskaia avaient veillé tard pour attendre la chute de la ferme Nord Ouest.
Vers 03H00 du matin, alors que la neige tombait drue, le signal était donné par le Major Vilpinov de courir sus aux Franszouskis.
Les éclaireurs du bataillon avaient décelé la présence d'une compagnie Franszouskie tapie dans les bois en contre bas des montagnes.
A 06H00, les ordres donnés à chaque chef de section, les troupes se mettaient en branle malgré la fatigue accumulée et l'attente interminable.
Enfin le combat !!
A l'approche du bois, le battaillon de Kreminskaia se mit en colonne d'assaut.
"Sortez vos aiguilles à tricoter !!"
"Hurra !!"
Dans les bosquets couverts de neige, les bruits des corps à corps étaient assourdis. Après un temps et une bonne résistance malgré la surprise, la compagnie Franszouski rompit les rangs et le combat prit fin.
Sur les corps des sous officiers Franszouskis, on trouva des dépêches portant le nom de l'officier chef du bataillon: Robespierre.
Après ce combat et cette nuit chargée, Kreminskaia se rendit à la taverne, boire au succès de ses armes.
Rejoignant le camarade Bienfoski pour l'informer de la tenue du secteur Nord, il vit un officier franszouski livide après la lecture d'une missive.
Leurs yeux se croisèrent, la tension était palpable ....

Une estafette de la Garde Preobrajensky entra en croisant un officier français dont elle ne connaissait le nom, Robespierre.
Elle marcha vers le Major Vilpinov et lui remit une missive.

Elle disait ceci.
"La ville de Gweltovitchgrad est tombée dans nos mains.
Les pertes françaises sont toujours très importantes. "

Le Major congédia le messager.

Major St Amaury, Major Paoli, nous venons de reprendre la ville.

A peine eut-il prononcé ces mot qu'un officier russe couverts de neige au point qu'on ne pouvait dire à quelle régiment il appartenait entra en hurlant " LA VILLE EST A NOUS !".

Une immense clameur emplit la salle.

Conscient que les bonnes nouvelles arrivaient, le CAM Kreminskaia eut une pensée pour l'officier Robespierre. Bonnes pour les Russes, elles étaient forcément mauvaises pour les Franszouskis. Néanmoins, leur courage au combat, leur ardeur à poursuivre la lutte, même inégale sur cette partie du front devaient être salués. Le CAM Kreminskaia s'approcha de l'officier Robespierre, sortit une petite fiole de sa chapka et en versa le contenu dans le verre vide de l'officier Français ainsi que dans le sien.
"Je te verse la vodka de Novgorod, celle fabriquée par les miens. Elle soulage les peines, fait battre les temps et chauffer les coeurs. A ta santé et à l'honneur !!!"

Robespierre leva les yeux vers Kerminskaia, surpris d'être abordé ainsi. Ses yeux allèrent du verre à l'officier avant d'effectuer le trajet inverse. Du pied, il repoussa le tabouret en face de lui.
"Merci à toi. Tu fais honneur à ta patrie." dit-il, avant d'ajouter, en désignant le siège sommaire en face de lui
"Assieds-toi, et oublions l'histoire d'une soirée nos uniformes. Malheureusement, c'est tout ce que je pourrais t'offrir ce soir. Le tavernier n'aime pas être payé à crédit" ajouta t-il, osant son premier pâle sourire depuis qu'il était entré dans la taverne.
Robespierre but une gorgée du fameux breuvage.
"Je t'aurais volontiers fait profiter de quelque alcool français en retour de cette excellente vodka, mais mes rares bouteilles n'ont pas résisté au froid et à ma soif"

Vilpinov quitta la Taverne.
La nouvelle de la conquête du moulin et de la boucherie du 19 février avait encore fait monter d'un ton l'ambiance.
La beuverie était totale.
Les français étaient parti.
Une poignée de soldats français étaient encerclés par des milliers de ruses maintenant.

La confirmation de l'arrivée de la Garde Impériale réveilla l'eprit embrumé du Major Vilpinov qui décida de rentrer à son campement.

VICTOIRE s'écria Thork en vidant sa pinte

Qu'elle était belle cette victoire, les français piétinant au sud et reculant au nord, c'est sur maintenant les français ne verront jamais Moscou

Le Cuirassier entra dans le seul lieu du nord-ouest toujours accessible aux forces libératrices françaises. Pour le moment....
Trop de russes ici, trop d'étendards français aux murs ici, il allait falloir nettoyer tout cela un de ces jours...
Il avisa la salle, nota mentalement les differents insignes qui s'y trouvaient et rallia le comptoir en faisant un détour pour poser une bourse devant un soldat perdu de la Grande Armée réduit à noyer son chagrin dans l'infect alcool des réactionnaires tsaristes...

Tavernier ! Du vin je te prie....

il eclata de rire au mot "vin" de la grenouille
oui Tavernier!!!met lui du jus de raisin!!!
la vodka c est trop fort pour ceux de l ouest

Tiens oui, tavernier, si tu as du jus de raisin je préfere autant. Moins risqué...
Se tourne vers le gausseur...
Tres spirituel Citoyen, tu as mérité un désinfectant pour la bouche.
...Une "vodka" pour ce bougre, tavernier !

Paoli qui ne disait mot rejoins Saint Sauveur.

Bonjour colonel... Je suis ici depuis peu, mais vous me voyer rassurer...
Je suis confiant pour la suite...

se tournant le tavernier.

du vin aussi.

J'ai deja repéré different endroit ou nous pourrons installer des bivouacs pour tous les régiments français.
Enfin il faut espéré qu'ils dit il en montrant les russes du menton ne sacagerons pas tous comme à l'habitude.

Il leva son verre devant Saint Sauveur

A nos ami de passage! Qu'ils gardent la place chaude!

Le Major Vilpinov se rendit à la Taverne sur le chemin du retour de ses longues vacances.
Il fut surpris de voir encore tant des français ici.
La Garde Impériale semble s'obstiner sur ce secteur songea-t-il.

Ses aides de camp distribuaient déjà un numéro spécial du journal de l'armée russe édité spécialement pour glorifier la conquête du QG nord de l'armée française.

Les mouvements de la Garde Preo étaient présentés sous la forme de cartes avec moult détails, malgré le petit format disponible à cause du manque de papier.
Tout ceci à la Gloire de la Garde Preo qui a mené de main de maître le plan imaginé par notre Etat Major.

http://img199.yfrog.com/i/dfilfermeno.mp4/

Les cartes décrivaient la première destruction du QG du 3e RI, les infiltrations françaises à Vidnoye et près du QG NE.
Puis l'avancée finale massive et irrésistible jusqu'à la victoire.

Il cria pour se faire entendre de la salle.
Pour la Russie, Pour la Garde Preo
Le Major Vilpinov offre une tournée générale.

S'approchant de la table du Major Paoli.
Bonjour Major, Colonel
Voir le commandement français et de la Garde impériale si loin de ses lignes, est-ce bien prudent ?
Je pourrais vous fournir une escorte pour votre retour si besoin.
Les cosaques du secteur ne feront pas de détails, surtout que vu ce que je les ai payé pour leurs services, ils ont de quoi s'acheter de la vodka pour plusieurs mois.

Vous ne m'en voudrez pas de prendre de la vodka.