La Campagne de Russie

Tchekov entra dans une taverne vide. L'endroit était sinistre et sale. Le tavernier accoudé à son comptoir le dévisagea d'un air mauvais.

Bonjour Tavernier, pas grand monde chez vous !

Non monsieur, depuis que la taverne de Karlov à ouvert, la mienne est vide.

Cela tombe bien tovaritch. C'est ce que je recherche.

Tchekov approcha du comptoir et il posa une bourse dessus.

Voici les éconnomies des plus anciens officers de l'armée du maréchal. Nous avons un marché à vous proposer. Nous louons pour la durée de cette bataille votre taverne pour la transformer en mess pour notre régiments.

Seuls les officers du régiment et leurs amis pourront entrer.

Quatre de mes soldats resteront ici. Leur mission sera de faire sortir tout malotru et à abattre tout Français qui rentrera.

Bien sur Tavernier, tu veilleras à avoir une réserve bien garnie en vodka et bonne chaire. Et je ne veux pas de filles de petite vertue. Ce n'est pas un lupanar.

Compris ?

Oui monsieur. Cela me convient. On commence quand.

Maintenant.

Tchekov retourna vers la porte et l'ouvrit.

Igor entre vite.

Un soldat gigantesque entra dans la salle. Il mesurait près de 6 pieds et 5 pouces et devait peser près d'un quintal. Il portait un sabre et deux pistolets.

Oui chef de bataillon Tchekov.

Tu as compris mes consignes ? Tout important sera sorti par la force si nécessaire. Tout Français sera abattu immédiatement. Evidement cette consigne ne s'applique pas aux officiers du Lys qui sont nos amis.

J'ai compris Chef de bataillon.

Parfait. Je vous laisse. Je reviens dans une heure. Je veux que tout soit près à accueillir les notres.

Tchekov sortit pour se rendre au tribunal.

HRP // Je vous demande si vous êtes Français de ne pas intervenir. Pour les Russes, si vous n'avez pas de lien avec l'armée du maréchal, pareil.

Tchekov entra dans la taverne.

La pièce avait été nettoyé du sol au plafond. Des tables avaient été instalées, les fenêtres ouvertes laissaient rentrer la lumière.

Parfait tavernier, notre mess est prêt. Nous n'avons plus qu'a attendre les officers du régiment.

N'oubliez pas mes consignes. On tue les Franskis et on sort les importuns. Seuls les officers du régiment et nos amis peuvent venir boire ici.

Igor, je compte sur vous. N'oubliez pas mes consignes, sinon il vous en cuira.

Le chef de bataillon attrapa une bouteille et un verre sur le comptoir et s'installa à une table. Il versa la vodka dans le verre et le bu d'un trait.

Enfin un endroit tranquille ou nous pourront parler entre brave de l'armée du maréchal. Il est temps que les choses changent.

*La nuit s'était abattue sur les plaines de Russie lorsque le Major arriva enfin en ville. Il lui fallu quelques temps avant de trouver cette taverne isolée, à la façade délabrée - tous les bâtiments de ce quartier étaient en plus piteux état les uns que les autres. Le coin était d'ailleurs sinistre, et fort heureusement, on n'y croisait aucun Français - se battre à l'arrière, quand on vient prendre du repos, quel malheur !

Le Major mit pied à terre, et attacha son fier et fidèle étalon hanovrien, acquis à prix d'or à un éleveur qui avait fui sa patrie. Il se dirigea ensuite vers la porte de la taverne, et fut accueilli par Igor, le colosse posté par Tchekov, qui lui indiqua du doigt une table, où un homme était déjà attablé.

Le Major s'approcha de la table, et y reconnût finalement son Frère d'Armes et ami, l'écrivain et officier Tchekov.*

"Bien le bonsoir, mon ami ! Ainsi, tu as trouvé un endroit où nous pourrons avoir la paix ? Nos amis sont-ils avertis ?"

*Il prit une chaise, et s'assit à la même table que son ami.*

"Ah, tu as réussi à trouver de la vodka ! Excellente nouvelle !"

Ah major ! Heureux que tu sois venu aussi vite. Oui, j'ai prévenu nos anciens.

Tchekov se servit un verre à son ami.

L'endroit te plait ? J'ai eu un mal de chien à trouver une taverne vide. Les officers Russes et Français boivent tellement que les autres étaient pleines.

Pour la vodka, j'ai profité de la permission de notre commandant pour aller prélever quelques caisses sur sa réserve. Il en a une tente remplie.

Voici notre mess enfin opérationnel. Igor et ses hommes nous protège. Nous pouvons donc parler transquillement. Vu l'argent que je lui ai promis, le tavernier tiendra sa langue. Personne ne pourra imaginer la raison de nos rendez-vous ici.

"Excellent ! L'endroit me convient bien, au moins, c'est tranquile, nous pourrons en effet discuter entre nous. Je n'ai d'ailleurs pas vu un chat, dehors, mais c'est sans doute aussi à cause de l'heure tardive. Il n'empêche, tu as bien raison, nos compatriotes et nos adversaires sont de sacrés pochards ! Ils font vivre l'économie, il n'y a pas à dire !"

*Il prit son verre, tout juste rempli par Tchekov, et le leva.*

"En attendant nos amis, si nous trinquions en l'honneur de Nicolaï ? Après tout, c'est sa réserve que nous vidons en son absence ..."

Un homme noir de suie entra, on ne pouvait distinguer la couleur de son uniforme et tout de suite Igor s'interposa et pose la main sur l'épaule de l'homme.

De quel régiment es-tu? dit Igor

Oh lache moi le sac de merde... Salut la compagnie, pardon pour la tenue mais les Français avec leur canons ont transformé le champs de baitaille en marécage. Je vais me laver et je reviens.

Et l'officier encore inconnue pour tout le reste des personnes dans la taverne partit vers la cour pour se laver au puit sans même se présenter [/b]

Cedrickov, accompagné de ses hommes, s'approcha de l'entrée de la taverne ou se trouvait Ifgor.

Cedrickov s'adressa à Ifgor:

Salut l'ami on m'a dit que le nouveau mess de l'AM était la.

Ifgor ne répondit pas et lui fit un signe de la tête lui signifiant d'entrée. Cedrickov s'excuta et pénétra dans la taverne, il regarda ses hommes et leurs dit:

Allez boire une vodka et attendait moi sens faire trop de bruit pour une fois

Il se dirigea ensuite vers la table ou se trouvait déjà Tchekov et Volkonov
Salut les gars, quels sont les dernières nouvelles?

L'homme revenu de la cour tout propre et avec son bel uniforme Russe avec les insignes de l'AM et une médaille d'honneur le remerciant de ses services rendu à la patrie. Serguei reconnu tout de suite la carrure de Thork qui s'était rasé et lui fit signe de venir s'assoir à la table.

Salut la troupe, Tchekov si ton gorille me touche encore une fois de plus je l'envoie sur le front avec les cosaques (rires).

Thork reprit une attitude plus sérieuse

Bon les mauvaises sont nouvelle, notre front est completement enfoncé, le moral n'est plus et aucun renfort à l'horizon, de plus voilà 2 semaines que nous n'avons pas reçu l'argent pour payer nos soldats. Et demain est jour de solde. Que fait-on? On organise une opération perdu d'avance pour réduire les effectifs et régler la somme avec notre fortune personnel ?

Un cavalier arriva dans la ruelle, cherchant sa route. Quand il vit de la lumière dans une taverne, il décida de s'y rendre. Il attacha son cheval puis, devant la taverne il s'arrêta nez à torse face à un homme, ou plutôt une montagne.

Qui es-tu ? dit Igor en le regardant de haut

Euh, je suis rec8, c'est mon frère Rec9 qui m'envoit.

Igor regarda l'uniforme du cavalier et lui dit d'entrer.

Après être entré, rec8 salua les officiers présents et s'assit à leur table.
Eh bien Tchekov, nous somems sûr de ne pas être dérangé ici ! Rec9 m'a chargé de vous dire qu'il ne pourra pas venir, il est cloué dans son lit à l'arrière du front, les médecins lui ordonnent d'y rester quelques semaines... il pense que se sont eux qui sont fou !

Il m'a aussi dit que les soldes arrivent bientôt, et que les hommes râlent, nous risquons une émeute d'après lui... les infirmiers et infirmières ne doivent pas dire n'importe quoi.

Il se servit un verre de vodka Pas mauvais, je vais rester un peu plus longtemps finalement !

*Il ne fallut pas longtemps pour que les premiers officiers de l'AM n'arrivent - ils avaient fait vite, surtout pour trouver leur chemin.*

"Thork, Cedrickov, prenez place, je vous prie. Vous prendrez bien un verre de vodka ?"

*Sans attendre leur réponse, Sergei demanda au tavernier d'apporter deux verres propres, puis répondit à Thork.*

"Thork, je crois que tu sous-estime la situation. Les hommes refuseront de se sacrifier en vain, surtout que leurs familles ne toucheront même pas un rouble. Et les réserves de vodka pour la troupe sont presque vides, sans qu'on puisse les réapprovisionner. C'est tout juste si on ne doit pas piller les campements adverses pour nous approvisionner en vodka polonaise !"

*Le tavernier arriva avec les verres, et Sergei servit Thork et Cedrickov.*

"Non, la situation ne nous permet pas de sacrifier les hommes pour en avoir moins à payer, et même nos dernières économies ne suffiraient pas. Je crains que nous ne devions agir ... autrement."

Tchekov avait vu arriver ses compagnons d'arme. Il était content que tant viennent dans leur nouveau mess.

Messieurs, come dit Serguï vous sous-estimez la situation. Nos hommes sont exaspérés. Les miens n'ont pas touché de soldes depuis bientôt trois mois. Je dois acheter leur nourriture et la vodka sur les revenus de mes domaines. Cela suffit.

J'ai vu des chariots d'or partir vers la demeure d'un des membres de l'état-major. Pendant que nous mourrons de fain, d'autres s'engraissent.

Il remplit les verres de ses compagnons et le sien. Tchekov leva son verre

Je porte un toast à nos courageux hommes qui se battent à un contre deux.

CFxNapo arriva à trouver le nouveau mess de l'AM, et malgré l'heure tardive il s'aperçut qu'il y avait encore du monde.
Au moment de rentré à l'intérieur, un géant surgit devant lui, en lui demandant de se présenter immédiatement. Enfin c'est ce qu'il compris, les paroles de cet homme étant plus constitué de grognements ...

Hey soldat, tu ne reconnait plus un Capitaine quand tu en vois un ????
Laisse moi passer immédiatement, j'ai été convoqué ici et j'y rentrerai de grès ou de force.

C'est à ce moment la que son ami Tchekov sortit, attiré par les hurlements venants de l'extérieur, et l'invita à entrer.

Merci beaucoup mon ami, il fait froid dehors malgré la saison, et j'ai grand hâte de me rassasier avec une bonne vodka du pays.

Je viens vous prévenir que mes adjudants m'ont transmis des messages très inquiétants.
En effet mes hommes se plaignent de plus en plus de l'absence de soldes, et les catins qui croisent aux environs refusent de se laisser toucher tant qu'elles n'auront pas vu un rouble. Elles sont trop habituées aux manières des mangeurs de grenouilles, qui ne peuvent les séduire qu'avec de l'argent.

Je pense qu'il est urgent de faire quelque chose, je ne sais pas si mes hommes accepteront encore longtemps de se battre dans de telles conditions

CFxNapo pris enfin le temps de saluer tous ses amis présents au mess, et vida d'un trait son vers de vodka

Tatarine l'uniforme couvert de poussière entra sombre dans la taverne en poussant la lourde porte de ce qui lui semblait une auberge. Il reconnut de suite des visages familliers au fond de la salle parmi lesquels des vieux frères d'armes

Igor le reconnut et salua comme il se doit le chef de bataillon de la fière Armée du maréchal

Tatarine savait qu'autour de cette table son corps d'armée vivait ces plus sombres heures malgrè tout il ne voulait pas oublier ce lien fraternel qui avaient conduit ces hommes à se battre à ces côté lors des précédentes campagnes

Tatarine sans mot frémir vint se joindre au conseil de guerre qui allait se tenir. Tchekov posa la main sur l'épaule de Tatarine et le remercia de sa présence par un simple signe de la tête

Après l'arrivée de Tatarine, CFxNapo se leva et demanda le silence, par un cri rauque et puissant.
Le silence s'installa immédiatement autour de la table, et tous les yeux furent braqués sur lui.

Mes amis, nous sommes réunis autour de cette table, dans notre nouveau mess, grâce à notre ami Tchekov, gloire lui en soit rendu de nous avoir trouvé cette auberge.

Mais cessons notre addiction a la vodka quelque temps, nous allons avoir besoin de nos esprits les plus clairs pour résoudre les problèmes auquels nous somme soumis.

Je les résume brièvement, arrêtez moi si je me trompe : tout d'abord notre Etat Major qui nous abandonne, et je pèse mes mots, à notre sort alors que nous avons plus que jamais besoin de renfort de la part de l'armée Russe. Ensuite, et ceci doit être la goutte qui fais déborder le vase, le manque d'argent dans les caisses de notre gouvernement, qui nous oblige de demander à nos hommes de se battre, de risquer leur vie pour la gloire, alors qu'ils ne peuvent même plus se détendre une fois revenu de l'attaque.

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part mes hommes ne se nourrissent pas de gloire et d'honneur, il leur faut de l'argent afin de s'amuser à l'arrière une fois de temps en temps.

Nous savons que nous avons rien à attendre de notre armée et de notre Tsar, il nous faut donc agir nous même.

CFxNapo regarda chacun des officiers présents dans le blanc des yeux, et se rassis, la tête grave

Le grand Medved arriva en boitillant jusqu'au nouveau mess de l'Armée du Marechal. Jeune officier recemment incorporé dans ce glorieux régiment, Igor ne le connaissait pas et lui barra le passage de façon autoritaire. Les deux colosses se défiaient du regard... Medved découvrit apres quelques secondes l'insigne qui lui permet de penetrer dans la taverne...

Medved se présente a ses supérieurs en claquant les talons

Sous-lieutenant Bolchoï Medved, 1ere section, mes respects.
Je viens ici pour me remettre de la déculotée que les franskis m'ont administré.

Malgré sa grande taille et sa voix guturale, Medved avait du mal a cacher sa gène

Malgré toute ma bonne volonté je n'ai pu tenir bien longtemps en première ligne. A l'académie militaire j'ai appris a agir en bonne entente avec les compagnies a mes cotés mais les français font preuve d'une grande maitrise.

Mais vous avez surement d'autres soucis dut a votre grade, je vais vous laisser a vos réflexions.

Medved salua a nouveau, et alla au comptoir pour réclamer une bouteille de vodka au taulier. Il prit une chaise, s'installa dans un coin plongé dans l'ombre et entama avec nostalgie sa bouteille de vodka. A présent il pouvait laisser ses pensées lui rappeler sa belle Youlia...