FORMATIONS DE 1810 - 1811
Lors de l’annexion du Royaume de HOLLANDE à la France, en 1810, les 6 régiments d’infanterie de ligne hollandaise formeront les régiments français de ligne n°123, 124 et 125 pendant que les 2 régiments légers formeront le 33° léger français. Ces unités seront marquées par la malchance, puisque le 124° sera incorporé en 1814 au 25° de ligne, le 125° sera purement et simplement dissous en 1813, et le 123°, de son côté ne survivra qu’en se voyant incorporé en 1813 au 126° de ligne, formé lui aussi en 1810 et marqué par la même malchance.
En 1811, l’annexion à la France de la côte Nord-Ouest de l’Allemagne se traduisit elle aussi par la création de nouveaux régiments d’infanterie de ligne : 127°? 128° (dissous en 1814), le 129° (incorporé en 1813 aux 127° et 128°). Par parenthèse, ces destinées erratiques montrent bien quel était le taux de désertion que l’on pouvait attendre en général de ces unités « françaises malgré elles » ...
Enfin, pour l’invasion de la Russie en 1812, les 4 régiment pénaux français reçurent des numéros dans l’infanterie de ligne : 130°, 131° (Rgt de Walcheren), 132° (Isle de Ré), 133° (Méditerranée).
En définitive, cette invasion concernera :
42 régiments d’infanterie de ligne,
11 régiments d’infanterie légère,
4 régiments suisses,
4 « régiments étrangers de l’armée française »,
et 12 autres régiments étrangers soldés par la France (Espagnols, Portugais, Croates, Illyriens et Polonais de la Vistule).
Les régiments français stationnés en Allemagne (1° Corps de DAVOUT) sont à 5 bataillons de guerre, les autres en général à 4 ou même 3 bataillons.
LA REORGANISATION DE 1813
Après la désastreuse retraite de MOSCOU, l’Armée devrait être réorganisée complètement à partir des survivants, de troupes tirées d’Espagne et aussi, pour l’essentiel même, de conscrits. Ceux-ci vinrent remplir les rangs, encadrés par des vieux routiers des campagnes précédentes, mais ils servirent aussi à former de nouvelles unités.
En particulier les cohortes de la Garde Nationale furent, au début de 1813, organisées en 88 bataillons qui formèrent 22 régiments d’infanterie de ligne numérotés de 135 à 156 (le 134° ayant formé à partir de la Garde de Paris). 3 de ces régiments (146°, 147°, 148°) seront dissous dès la fin de l’année. Toutes ces troupes furent organisées de la manière classique, en régiments à 4 bataillons en principe, le bataillon à 6 compagnies (1 de grenadiers, 4 de fusiliers, 1 de voltigeurs). Il faut cependant noter que l’effectif réel des compagnies dépassait rarement les 80 hommes.
A noter enfin, en janvier 1813, la formation de 4 régiments dits « de marine » et composés d’artilleurs de marine tirés des ports de la côte et reconvertis en fantassins - en remarquables fantassins d’ailleurs, comme ils le montrèrent dans le corps de MARMONT, à LUTZEN et à LEIPZIG en particulier. Ils étaient organisés en 4 régiments, chacun à 4 bataillons de 4 compagnies (160 hommes par compagnie) suivant un système plus proche de celui de la Jeune Garde que de celui de la Ligne.
Cette armée réorganisée tant bien que mal, combattit en Allemagne en 1813 d’abord, puis en France en 1814 jusqu’à la première abdication de l’Empereur.
Organisation francaise en 1810-1813
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Grognards du Tsar
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