MORITARI TE SALUTANT
Dans notre édition du 14 novembre, la gazette avait fait un reportage exclusif, « Au cœur des Etats-majors », dans lequel nous vous avions fait part de la composition de chacun des deux camps, de leur état d’esprit mais aussi de leur façon de voir les choses et de mener ce conflit.
Qu’en est-il deux mois après ?
La situation semble avoir radicalement changée. En effet, la vague, sur laquelle semblait voguer le camp français, est bien plate aujourd’hui et à l’inverse l’état-major russe a apparemment résolu ses problèmes d’intendance et de chaine de commandement car, semble t-il, les vagues d’attaques sont actuellement des plus coordonnées et des plus efficaces, preuve en est l’état du front aujourd’hui, où partout les français reculent, et depuis même deux jours, le saillant au sud, au niveau de Brugnov, est tombé……
A l’image des armées françaises se battant sur leur sol pour défendre leur idéal de liberté née de la Révolution, les russes se battent sur le leur pour défendre eux aussi leur idéaux, leur fermes, leurs familles. Ce sont certainement ces facteurs qui font de cette armée une vague inexorable avançant sans cesse et sans faille. Du côté français, est ce que l’idéal, qui était le leur et surtout leur force, n’est pas tombé en désuétude et l’éloignement de ce conflit loin de leur Mère Patrie n’est-il pas de source de passivité et de non motivation, pour des soldats qui affrontent sans cesse, depuis près de quarante ans, toute l’Europe ?
L’armée russe a retrouvé aussi quelques officiers tombés en disgrâce ou qui étaient prématurément partis en « retraite », mais surtout, elle a formé de nouveaux jeunes officiers compétents, courageux et volontaires, qui, aujourd’hui, sont à la base de la réussite du moment. De nouveaux corps se sont aussi formés et ont brillé, tels le 1er Régiment de Cosaques et le 22ème Régiments de Jägers, aux côtés de leurs illustres frères d’armes.
A l’inverse, l’armée française, forte de son évolution, de sa structure, de la qualité de ses officiers, qui était la sienne il y a quelques mois semble, à l’heure actuelle, complètement sclérosée, à l’image de ses plus hautes instances mais aussi de tous ses relais dans la chaine de commandement. Les dissensions se font grandes, la justice semble plus aveugle que jamais, certains fonctionnent presque en totale autarcie, quelques chefs de corps profitent de la confusion générale pour, semble t-il n’en faire qu’à leur tête, ou encore de nombreux officiers ne respectent même plus ordres et consignes.
Au final, pour les deux camps, la situation a donc radicalement changée. L’armée russe forte de son recrutement massif, de sa formation et de sa restructuration efficaces pousse aujourd’hui l’armée française vers ses campements de base de début de campagne. Toutefois, elle conserve le risque de se retrouver confronter elle aussi à des problèmes de logistique et de ravitaillement mais aussi d’arrivée des renforts, renforts pour les français qui vont être de plus en plus rapide d’arrivée sur le front, à la vue du rapprochement frénétiques vers leurs lignes arrières.
Il se murmure même que l’on pourrait faire appel à une mobilisation dans les états satellites étrangers, afin de pallier à cette insuffisance numérique et de trouver des hommes à la volonté neuve……
P.P.
La chute de Brugnov
Aprés plusieurs mois de combat, Brugnov, la citadelle du Sud, est tombée dans la nuit du 14 au 15 janvier 1813. Malgré les renforts de la Gendarmerie Impériale, de quelques éléments du IIIème Corps et quelques bataillons indépendants, les forces russes représentées par semble-t-il pas moins de 5 régiments russes (les rescapés français ont identifiés des éléments de l'Armée du Tsar et Troupes des Partisans à l'Ouest et au Sud-Ouest de Brugnov, du 1er Régiment de Cosaques et une partie du Génie du Tsar au Sud de Brugnov et le 22ème régiment de Jägers à l'Est, ainsi que de nombreux indépendants) ont finis par s'emparer de la ville menacée depuis le mois de Septembre. Les pertes ont été trés lourdes des deux côtés au regard de la longueur du siége.
Malgré leur courage, les défenseurs français de la ville ont cédés néanmoins plus rapidement qu'ont auraient pu le penser, mais les troupes françaises ont semble-t-il préferrer reculer plutôt que de se voir encercler, l'Armée russe ayant effectuée une brillante manoeuvre qui a porté ses fruits.
Qui sait maintenant ou l'Armée Française va-t-elle pourvoir stopper les troupes du Tsar qui semblent bien partis pour chasser les troupes de l'Ogre Corse de leur sol natal.
C.