EDITORIAL
La Rédaction est triste de vous annoncer le départ de Waclaw Rzewuski de l'équipe de la Gazette. Fait d'autant plus triste que cet excellent journaliste était le seul russe de la rédaction. Heureusement, l'officier Roman Récit s'est aimablement proposé pour le remplacer. Et c'est avec un grand plaisir qu'il a été accepté au sein de la Rédaction de la Gazette.
Mais, comme toujours, place à la lecture...
La rédaction
Lettre de Soldat
ceci est sûrement ma lettre d'adieu et j'espère qu'elle t'atteindra car je n'ai put te contacter depuis plusieurs mois. Tu te souviens sûrement du jour où je me suis engagé plein d'espoir et de patriotisme, comment pourrais-tu l'oublier, comment pourrais-je l'oublier, on se rend vite compte quel erreur on a fait lorsqu'on se retrouve au cœur de la bataille: il n'y a que les fous qui..(illisible)... La victoire n'est pas passé loin je l'avoue mais à quel prix ? Les français se sont désengagé mais on laissé derrière eux des hôpitaux entiers de blessés et malades. J'ai dut participer à la liquidation des souffreteux et des malades contagieux français avec mon bataillon: il n'y a rien de pire, seul être saoul permet d'oublier le massacre perpétré... Je suis fier d'avoir apporté la victoire à ma Russie et d'avoir vaincus le diable Français, mais derrière ces belles paroles rassurante ce cache tant de misère. Tu aurais dut voir l'état des villes et villages autour du champs de bataille, pas un bâtiment debout, pas une femme qui n'aurait as été violé par un soldat d'un camps voir des deux, pas un sourire d'enfant, mais des charniers et des survivants fuyants la zone de guerre.
Nous étions en marche lorsque mes forces mon lâche. Scorbut d'après le médecin, voilà 3 semaines que je suis dans un hôpital de campagne, mais le front bouge trop vite: les médecins ont disparus il y a 2 jours, quel misère....
(illisible sur plusieurs lignes)
... nous vaincrons l'envahisseur français mais je crains que notre pays ne paye un trop grand tribut pour cette futile victoire, car notre population meurt de faim, nos terres brûlent et notre armée victorieuse ne fait ni repoussé le grain, ni reconstruit les maisons brûlées.
Ton ..(illisible).. qui t'aime.
Sailar