Autobiographie
C’est une toute nouvelle rubrique. Toute personne ayant effectué son autobiographie est susceptible de figurer ici. Si vous désirez cependant y être absolument envoyez a Waclaw Rzewuski le texte.
Autobiographie d’un Exilé : Seigneur
Seigneur naquit dans à Viroflay, un petit village proche de Versailles, le 13 janvier 1763. Fils d’une famille illustre, il fit ses études à Paris, et apprit "L’art de la Guerre " auprès de nombreux stratèges et tacticiens, engagés par son père, le duc de… (Seigneur s’arrêta un instant d’écrire. Puis, il reprit plus loin, laissant l’espace vide à la place du nom de son père.) Alors qu’il n’a que 14 ans, sa mère décède suite à un cancer qui la faisait beaucoup souffrir. Il voit dans sa mort, un signe du ciel, lui disant que sa vie ne sera jamais parfaite, et s’acharne sur ses études. Il est très brillant et fait la fierté de son père qui le présente à diverses familles, toutes plus riches les unes que les autres. Alors que tout se déroulait pour le mieux, le vieux duc meure en 1780, Seigneur a alors 27 ans. Il hérite du nom et de sa charge, et devient le Duc de … (Une nouvelle fois, Seigneur laisse l’espace du nom en blanc, comme si il essayait d’effacer ces souvenirs.) Il s’achète, avec l’immense fortune que son père a accumulée au fil des années, une maison à Versailles, et utilise les relations de son père afin d’entrer à la cour. Il y rencontre de nombreux nobles, dont certain se retrouveront en Russie, quelques années plus tard. Alors qu’un soir, il est à un bal donné par le Roy, il rencontre la Comtesse Elisabeth, dite Madame Elisabeth. Il a une liaison avec elle, assez officielle pour que Louis le XVI ème félicite en personne le nouveau Duc de son choix. En 1789, il a 36 ans, lorsque la Révolution éclate. En 9 ans, il s’est fait connaître du Roy, et est considéré comme un de ses plus fervents admirateurs, et a ses entrées à toute heure chez lui. Il ne voit pas la Révolution comme une menace, et, incite le Roi à placer des troupes autour de Paris, afin de contenir la populace rebelle, qui selon lui, n’est qu’une foule ayant faim. Seigneur est présent aux Etats Généraux, mais il ne participe évidemment pas à Serment du Jeu de Paume. Alors qu’il veut donner l’ordre d’arrêter le comte de Montesquieu, il est appelé de toute urgence chez lui par sa compagne, qui vient d’accoucher. Il oublie ses intentions et accoure chez sa maîtresse. Ils décident d’appeler le nouveau né Louis, en l’honneur du Roi. Cependant, en quelques mois, la situation se dégrade. Le 14 juillet, la prise de la Bastille décide le Duc à partir. Madame Elisabeth l’insulte de lâche, et c’est sur cette dispute que le Duc réunit ses équipages, et fait monnayer ses biens en bijoux. Comme le temps presse, il n'en prend que deux, représentant 100 000 livres, et demande de donner les autres à Elisabeth, qui en fera un bon usage. Il s’exile en Allemagne, où il suit d’un œil inquiet les événements se déroulant en France. Lorsqu’il se lève, le 21 janvier 1793, le jour de la mort du Roi, il a un mauvais pressentiment. Ce n’est que trois jours plus tard qu’il apprend la nouvelle. Il se forme alors en Allemagne une communauté d’Exilés, auquel il prend part. C’est ce jour là qu’il quitte son vrai nom pour le pseudonyme de Seigneur, en hommage à Celui à qui il devait tout. C’est en apprenant la nouvelle du Coup d’Etat du Général Bonaparte, le 9 novembre que Seigneur quitte l’Allemagne, pour aller se réfugier en Russie. Il y trouve dans ce pays, une communauté d’Exilés importante. Il y fait également la connaissance de Imrahyl Roduryl, de Louis Lepic, ainsi que du prochainement très célèbre Rumph. Ils suivent alors tous trois les périples de l’Empereur en Europe, et lorsque ce dernier menace d’envahir la Russie, ils rassemblent la communauté afin de constitué un Régiment au service du Tzar. Seigneur se charge des formalités, et c’est le 17 mars 1789, 4 jours après la demande, que le Régiment est crée. Il est placé officiellement sous son commandement, mais les décisions sont prises par la Tête du Régiment. Seigneur fait preuve d’une motivation indéfinissable. Il est alors nommé Conseiller Stratégique auprès de l’Etat Major le 15 février. Il reste en poste jusqu’à sa nomination auprès du Major Alexandre Ivanovitch à la tête de l’Armée Russe, dans le Haut Etat Major, fonctions auxquelles il restera trois mois avant de démissionner pour causes personnelles. Pendant ce temps, il délègue à Michel Foster ses responsabilités au sein des Partisans du Lys. Il assiste à la victoire écrasante des forces Russes sur celle de Napoléon, dans ce qu’il appelle la 1ere Campagne. Réduits à une extrémité du champ de bataille, la Grande Armée n’a d’autre solution que de fuir. Alors que les combats et l’expérience de Seigneur progresse, celui-ci se demande les raisons de son combat. Pour d’autres raisons personnelles, il décide, peut avant les mois d’été de quitter les Partisans du Lys, avec Louis Lepic. Après être resté plus d’un an et demis avec les Partisans, il les quitte pour rejoindre le Régiment des Grenadiers de Pavlovs, où il est affecté à la Brigade Spéciale, sous le commandement de Rouskoff. Les manières un peu rustres de ces soldats sont presque plaisante pour un noble qui n’a pas plus d’argent que la moitié des officiers. Il assiste au désastre des finances Russes, et en veut énormément à l’Etat Major qui n’a rien fait pour y remédier.
Vous voulez en connaitre plus? Nous vous invitons a lire sa deuxième partie dès qu'elle sera publiée.
Stanislas