Bonjour à tous, et merci d'être fidèles à notre Gazette qui fait paraître aujourd'hui sa 24ème édition.

Nous avons reçu une histoire venue d'un lecteur, que nous vous proposons avec plaisir. N'hésitez pas à faire de même!

L'équipe souhaite également un bon anniversaire à Napoléon Bonaparte, que nous brocardons quelquefois mais qui nous lit régulièrement et dont nous savons reconnaitre les qualités comme les menus défauts.
Passez une nouvelle année en bonne santé, pleine de victoires et de gloire votre majesté !

Nous vous informons également que Petrov nous a quitté et que Mikhaïl Koutousov nous a rejoint.
L'équipe souhaite une bonne chance pour la suite à tous deux.

Et surtout, bonne lecture à tous!

Après de longues années de bons et loyaux services, notre vénéré gouverneur de Stukovno (la prison de sinistre réputation) a pris sa retraite !

Miné par une longue maladie et fatigué par les incessantes tentatives de corruption, il a demandé à notre Tsar l'autorisation de regagner ses foyers !

Merci à toi, Ami, qui sut durant longtemps nous assister dans notre rôle !

L'armée russe a décidé de passer à l'offensive. Malgré la puissance de la contre-attaque, l'armée française tient bon, tant bien que mal.

AU NORD :
Les régiments Kasak Voisko et l'Opoltchénie ont vu leur offensive sombrer dans les abysses. Leur situation est catastrophique sur le niveau stratégique puisque le 1er Corps, les 3ème et 8ème Régiments d'Infanterie de Ligne ont encore progressé de plusieurs lieues et sont en passe de prendre toute une colline. Certaines troupes russes sont sur le chemin de l'encerclement. Néanmoins, les manœuvres d'infiltration commencent à porter leurs fruits dans le camp russe.

Le 30ème Régiment d'Infanterie connait quelques difficultés à repousser les troupes russes. De plus, il semble que la jonction avec le 18ème Régiment d'Infanterie connaisse quelques lacunes.

D'ailleurs, le 18ème Régiment d'Infanterie est encore repoussé par l'Armée du Tsar et s'est réfugié dans la forêt située dans leur dos tout en opposant, à leur tour, une farouche résistance.

AU CENTRE :

L'Armée du Maréchal, la Garde Preobrajensky et la Garde du Tzar, malgré l'envoi de renforts, n'arrivent pas à faire plier l'échine du IIIème Corps et du Régiment des Autunnois. Ces derniers ont d'ailleurs réussit à prendre la ville dans leur secteur et a libéré des prisonniers dans la zone même de l'offensive russe.

La Garde Impériale tient toujours sa rive et empêche l'accès de celle-ci aux Grenadiers de Pavlov, au 22ème Régiment de Jägers et au 1er Régiment de Cavalerie. Le Vème Corps d'Armée laisse le champ de bataille à l'ennemi et se replie, lentement mais sûrement, vers Polstok. La Gendarmerie Impériale et le 25ème Régiment d'Infanterie épaulent toujours ces deux régiments français.

AU SUD :

Les régiments russes de Baggovout, des Partisans du Lys et des Grognards du Tzar ont, contre toute attente, dû lâcher encore du terrain à la Brigade Infernale et au IVème Corps d'Armée. Ces derniers tiennent toujours la ville malgré le dépôt de ravitaillement russe dans les alentours.

En conclusion : le Tsar a compris l'importance des flancs et a lancé une contre-attaque. Napoléon semble toujours repoussé par un renforcement du centre et continue à concentrer ses troupes sur les ailes. Un combat de titans s'est engagé au NORD et au SUD. L'avenir nous désignera le vainqueur.

Comment bien écrire un article?

Je sais, je dois plus mon travail de journaliste à mon dossier de 15.369 pages ayant comme titre "Les bavures de Leto" qu'à mes écrits ; mais je peux vous filer en douce quelques conseils qui feront de vous le plus grand journaliste de tout les temps.

1. Erreurs à éviter : se mettre sur une table face à une feuille de papier vierge et une plume et se dire : "Il faut que j'écrive un superbe écrit, il faut que j'écrive un superbe écrit, …". Vous avez l'obligation absolue d'éviter ce genre d'attitude ! L'inspiration ne vient pas et votre article ressemble plus à un papier toilette usagé qu'à un écrit mûrement réfléchit.

2. Il faut garder sous la main un carnet avec une plume pour retranscrire les idées qui vous viennent à l'esprit. Lorsque que vous êtes sur le front, que vous mangez, que vous vous faites fusiller, que vous faîtes l'amour à une belle slave, gardez sous la main un papier et une plume. L'inspiration vient lorsqu'on ne s'y attend pas.

3. Évitez à tout prix de parler de sujets mélancoliques comme : "La copulation éblouissante de l'escargot en rut vu au travers de la réflexion d'une carotte". Le premier réflexe du lecteur sera de déchirer votre un article tel un ours en colère.

4. Le maître mot du journaliste est la RECHERCHE ! Un bon article se résume à ce terme. Tous les journalistes de la Gazette passent leur soirée à scruter les allées et venues de chaque officier, tout en étant caché dans la fosse septique. Ainsi vous pourrez trouver les sujets et les arguments suffisants pour égayer le plan de votre écrit.

5. Pour bien écrire, la lecture est primordiale. Lisez tout les écrits de Voltaire, Diderot, Cicéron, j'en passe et des meilleurs. Ensuite, installez vous dans un endroit aéré et frais. Évitez d'avoir une vue sur les péripatéticiennes pour empêcher d'être distrait par des pensées parasites.
Une fois toutes les conditions réunies, lâchez-vous! Partez dans un délire voltairien pour pondre un article digne de ce nom!

Dans une guerre, ce qui se passe, ce n'est jamais ce qu'on avait prévu.
Alors, ce qui compte, c'est d'avoir le moral !

Le record de réflexion pulvérisé !

Le jeudi 6 aout, un officier nommé Soult est entré dans un lieu caché, l'antre d'une puissance obscure et terrifiante nommée "Animation", dont on pense qu'ils dirigent le monde en secret. L'officier, sans se préoccuper des occupants, a déclamé une longue tirade relatant d'un fait inconnu au secrétaire qui se tenait face à lui. Le secrétaire, surpris, a d'abord essayé de retrouver le dossier pour pouvoir répondre à l'officier Soult et avertir son chef de l'intervention d'un officier de haut rang. Cherchant d'abord dans les sujets récents puis ceux datant de la semaine dernière, notre pauvre homme, la peur au ventre, se mit à feuilleter les dossiers comme un crabe dans la casserole. Monsieur Soult, lui, continua à déclamer ses phrases d'une façon théâtrale. Au milieu de milliers de feuilles, le secrétaire chercha comme une taupe dans son classement et trouva enfin le dossier, qui datait de plus de 11 mois ! Les papiers en main, l'homme fourbu, escalada des montagnes de feuilles, pour s'approcher de l'officier Soult qui termina son réquisitoire par : "Déception sur hérésie, je ne vous reconnais plus les gars !" et partit de la salle sans ajouter un mot. Notre pauvre secrétaire demeura incrédule au milieu de centaines de milliers de papiers et de dossiers entassés autour de lui.
Oui, l'officier Soult détient un record de réflexion d’au moins 11 mois ! Si pour un Russe, ce résultat est digne d'un cerveau d'une carotte, pour les Français il demeure le record à battre. Français, soyez sans crainte, vous êtes dirigés par des hommes d'élite dont l'intelligence n'est plus à démontrer !
Je tiens à rajouter que ces mystérieux "animateurs" recherchent un secrétaire.

Il était une fois un Dieu. Ce Dieu, qui n'était qu'amour, créa un monde nouveau et ludique, afin que les gens d'autres univers puissent y venir et s'amuser.
Tout se passait bien, et Dieu était content : les gens lui rendaient un culte, ce qui est agréable quand on est un Dieu (regardez la Déesse des dessous de verres, elle n'a aucun adorateur et se fait sacrément chier), et vivaient en bonne harmonie.
Seulement de plus en plus de gens vinrent et pour les satisfaire, le Dieu dû agrandir sans cesse son monde, y ajoutant de la place et des manières de s'amuser. À cause de cela, tout Dieu qu'il était, il avait bien du mal à s'occuper de son peuple. Il choisit donc quelques uns d'entre eux, parmi les meilleurs, et en fit des anges qui l'aidèrent à garder ce monde en paix.
Tout allait bien : il y eu quelques problèmes, mais les anges veillaient, et Dieu comme ses sujets étaient contents.

Un jour vint un nouvel habitant, que nous appellerons Nicolas S. (parce qu'il était petit et colérique, comme... Oh ma mémoire me joue des tours). Nicolas se créa vite une bande de copains parmi les habitants, et ils s'amusèrent comme les autres.
Mais un jour, Dieu inventa une nouvelle manière de s'amuser, et les anges l'apportèrent dans le monde. Seulement Dieu avait un peu fait la fête, et les anges n'avaient pas bien compris le fonctionnement de sa dernière trouvaille.
Une bande rivale de celle de Nicolas utilisa ce nouvel instrument d'une manière peu honorable, n'étant pas au courant des règles précises que Dieu y avait adjoint.
Nicolas et ses amis enfreignirent donc les lois du monde pour se protéger.
Quand les anges l'apprirent, ils enfermèrent ceux qui avaient transgressé les lois, pas ceux qui avaient respecté celles qu'ils avaient sous les yeux.
L'un des anges, déjà en proie au doute suite à cette affaire, quitta le monde, lassé de sa population dont une petite partie commençait sacrément à emmerder l'autre, celle qui voulait s'amuser en paix.

Nicolas, furieux, alla voir les anges et hurla. Il hurla longtemps, une suite de mots parfois sensés, parfois blessants, souvent à la limite du respect.
Les anges firent une loi et ils promirent la liberté à ceux des amis de Nicolas qui promettraient de la respecter.
Nicolas pourtant ne s'arrêta pas et accusa les anges sans relâche, devenant de plus en plus agressif et colérique.

Ensuite... Ensuite j'ai du mal à me souvenir... Je crois me rappeler de trois fins à cette histoire, mais laquelle est la bonne ?

La première est que Nicolas se calma, admit que si Dieu était parfait, les anges pouvaient ne pas l'être, s'excusa, et tout redevint normal.

La seconde est que les anges et Dieu, las, quittèrent ce monde qui dépérit, laissant les autres habitants qui ne faisaient que s'amuser désœuvrés et malheureux.

La troisième est que Dieu et ses anges, ne pouvant faire face, appelèrent un nouvel ange pour remplacer celui qui était parti. Mais celui là, ce nouveau, il était corrompu et aussi agressif que Nicolas, s'amusant et prenant plaisir à torturer les gens. Il joua quelques temps, usant de ses nouveaux pouvoirs, puis pris Nicolas et le broya, l'expulsant à jamais du monde créé par Dieu et l'envoya au purgatoire réfléchir sur lui même, pour le punir de n'avoir pas su se taire et respecter le travail des anges qui ne s'amusent pas autant que les habitants normaux.

Quelle est la bonne fin ? Je ne sais ni quelle est la vraie, ni quelle est la meilleure... J'ai du mal à me rappeler de l'avenir.

Nous ouvrons ici une nouvelle rubrique, les petites annonces. Pour les publier, il vous suffit de nous écrire à la Gazette. Les réponses sont à transmettre au matricule indiqué !

Grenadier plein de vie cherche mèche à allumer.
Réf : 1201

Deus Ex Machina cherche idées constructives.
Réf : 1

Artilleur cherche femme canon.
Réf : 20234

Sapeur gourmand cherche une bûche pour Noël.
Réf : 13460

Comme vous le savez, vous trouverez sur la droite de notre pompeux journal appelé "gazette" le mortuaire ! Nous pourrions aussi l'appeler liste funeste ! Il en va ainsi des guerres ! À chaque jour son tombereau de macchabées ! À chaque gazette sa triste énumération de décès !

Aujourd'hui, vous y voyez l'hiver côtoyer le colonel ! C'est normal il est sensé être mort dans la neige ! Un religieux protestant à coté d'un pirate ! Sans compter que les Français tirent sur les femmes ! C'est élégant.

Ayez une pensée pour eux car demain, vous aussi aurez peut-être votre heure de gloire... dans la même liste !