Le rêve
Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, j'ai tout de même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve français.
Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : "Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux."
Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la mère patrie, les fils des anciens cosaques et les fils des anciens nobles puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je fais le rêve qu'un jour, même la cour du Tsar, désert étouffant d'injustice et d'oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.
Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la valeur de leur classe, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd'hui !
Je fais le rêve qu'un jour là-bas en Russie, avec ses oppresseurs royalistes, avec son gouverneur aux lèvres dégoulinantes des mots "Majesté" et "Pouvoir" ; un jour au fin fond de la Russie, les petits garçons cosaques et les petites filles cosaques puissent joindre leurs mains avec les petits garçons et les petites filles de l'Empire, comme des frères et des sœurs.
Je fais ce rêve aujourd'hui.
Je fais le rêve qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire de notre Empereur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble.
Le Viking .
Le dossier du mois
Georges Pontmercy s'est mis dans la tête, il y a peu, de faire voir aux Autunnois, au sein de leur caserne, un article absolument abject et repoussant, qui sombre dans le domaine pur et insondable de la Traîtrise : un entretien !
Mon dieu ! Judas a trouvé son maître !
Les raisons de son acte sont mystérieuses et obscures : il voulait "parler de l'événement" pour que la vérité éclate et "il se devait de parler de celui-ci".
Mais quel est cet événement ?
Il s'agit en fait du schisme récent au sein du régiment des Autunnois, qui, aujourd'hui encore, fait scandale. En effet, les officiers qui ont quitté le régiment l'ont fait par des procédés douteux en termes d'équité.
Néanmoins revenons à notre abject journaliste. Ce dernier a donc demandé un entretien avec les membres du régiment des Autunnois. Il explique par la même occasion ses raisons et le fait que ces membres ne sont pas dans l'obligation de répondre aux questions.
Pour éviter tout scandale, voici les questions :
(ATTENTION, ces phrases peuvent choquer les personnes dont l'âge et la conscience morale ne permettent pas la lecture de ces questions.)
1) Bonjour monsieur XXX. Nous vous remercions d'avoir bien voulu nous accorder une entrevue. Vous êtes ici pour répondre à quelques questions concernant le récent schisme qui s'est produit au sein du régiment des Autunnois. Dites-nous tout d'abord, et tout simplement les raisons qui, à votre avis, ont poussé vos anciens camarades, à quitter ce régiment dans lequel ils ont servi si longtemps.
2) Ce départ a entraîné dans votre régiment de vives réactions... Pourquoi cela ? Est-ce parce que, comme j'ai pu l'entendre dire, c'est l'élite Autunnoise qui est partie ?
3) Il parait que cette scission s'est organisée dans le plus grand secret... Comment considérez-vous les hommes anciennement vos amis qui sont partis et vous ont laissés affaiblis? N'avez-vous pas peur que la Grande Armée pâtisse de cet état d'hostilité ?
4) Le régiment qu'ils souhaitent créer n'est toujours pas opérationnel, et d'aucuns disent que l'empereur lui-même s'y opposerait, conseillé par l'un de vos influents membres... Est-ce la vérité ?
Après cette lecture accablante, on peut douter de l'impartialité de Georges Pontmercy. En effet, comme l'a affirmé Mr Ney, qui était "surprise (sic!) que tu (G.P) viennes ici...mais bonne (re-sic!) il semble que l'on soit pas taillé dans le même bois" et explique que "voilà pourquoi j'aime pas les planches savonneuse car ton questionnaire fait le beau role du rhin en les vistimisant".
Nous nous excusons pour les fautes, mais nous sommes forcés de recopier mot pour mot les paroles des Autunnois. (Le correcteur : ça pique les yeux !)
Voilà qui est clair, Georges est venu sans que les Autunnois ne l'autorisent, absolument immonde.
Ney est clair : le journaliste en question a rompu les lois de l'impartialité !
Heureusement, Van Hesling est intervenu : "le mieux mr de pontmercy est d'oublier cette gazette. Cela serait mieux pour tout le monde", mieux pour les Autunnois, plutôt.
Au cours de la discussion houleuse LEUROPEEN intervient, en citant ce passage : certains "disent que l'empereur lui-même s'y opposerait, conseillé par l'un de vos influents membres... Est-ce la vérité ?" et ajoute "rien ne montre ou prouve cela ?"
Buddhaji, tel un Dupont, ajoute "moi je dirais même plus ! vous croyez l'empereur homme à être influencer ?"
Sur ces mots LEUROPEEN ajoute : "non, il n'a pas besoin de cELA (sic!).....il se fera une idée seul! au vu de se qu'il verra!"
Il est étonnent de voir la réaction des Autunnois, ceux-ci semblent plus enclin à vouloir critiquer le questionnaire au lieu de se taire, tout simplement. Après tout, il n’y a que la vérité qui dérange !
Après ces paroles compréhensibles et correctes en termes d’orthographe, Mr Marbot, tel une danseuse étoile, est venu s’insérer dans la conversation au travers d’une tirade dont l’organisation topographique ressemble plus à un trouble obsessionnel compulsif qu’à une prose.
Le corbeau a réussi à résumer la tirade de Marbot. Celui-ci affirme en fin de compte qu’il faut arrêter de parler de cette histoire pour que le calme revienne afin d’aller de l’avant. La conclusion est d’autant étonnante : « voilà tu (GP) sais tout, arrête avec tes histoires d’interviews stp avant que je ne décide de retirer les autunnois de ce front et de mettre le IIIéme CA seul face à l’armée du maréchal, la garde du Tsar et la garde du preo » ajoute t-il dans un sourire non caché. Pourquoi cela est choquant ? Car Mr Marbot est un membre de l’État-Major français. De ce fait, il doit assurer la cohésion des troupes, ce qu’il ne fait pas dans cette discussion. Mais selon les termes de Mr Marbot, il ne s’agit pas d’une menace mais d’un avertissement.
Face à ces belles paroles, le traître réplique en expliquant qu’il est impartial et qu’il veut seulement faire connaître à nos lecteurs le vrai du faux dans cette histoire.
Seulement voilà, ces belles paroles sont démenties par notre cher Van Helsing qui ajoute : « Mr de PONTMERCY, vous n’avez rien compris ou vous ne voulez pas comprendre. On vous explique que cette histoire doit d’abord etre regler par l’EM et la Justice avant d’en parler dans la Gazette ! C’est pas compliquer (sic!), des que l’EM et la justice militaire aura valider ou ce régiment nous viendrons à vous ». Voilà, Van Helsing est clair : la gazette doit d’abord avoir l’aval de l’État-Major français pour publier l’article en question. Au fait cela change quoi ? Les questions de Georges seront identiques et les réponses aussi. Mais, le temps que cette affaire passe en Justice et qu’elle soit réglée, tout le monde aura oublié. Tentative d’enfouissement accentuée par des avertissements explicites, le cas s’aggrave.
Cependant, cela ne s’arrête pas là ! Ney répond à Georges sur le fait que les Autunnois ont laissé tomber le IIIème CA par des arguments absolument forts et clairs, nous citons : « Pour être franc avec vous pont (sic!)…pour moi vous êtes de meche avec les mutins donc…avec vos gros sabots(re-sic!). Pourquoi n’avons-nous pas supprimé cette discussion !!! Parceque chez les autunnois la démocratie régne !!! et quand la démocratie gene il y a constitution de regiment comme l’armée du rhin ! en grece on appele cela oligarchie…j’en rajoute pas car je pense que l’on depasse votre….bien a vous…sur le front et SANS TRAITRISE !!! MONSIEUR. »
Quel beau plaidoyer. Ney répond de façon admirable à Mr Pontmercy, à un tel point qu’il a demandé au secrétaire de remplacer sa tirade par un « Adieu Monsieur ». Mr Ney est un modeste.
Seulement le corbeau a pu se procurer l’ancienne tirade. Mr Ney, au moins, tout le monde verra votre talent d’avocat !
Pour vous lecteurs et lectrices, nous avons réussi à nous infiltrer dans la caserne des Autunnois pour écouter une conversation entre Lord T et certains membres du régiment des Autunnois, voici les mots de Lord T :
« Bonjour,
je precise que je voulais envoyer cette missive en privée à christophe mais je pense que nous devons en parler publiquement, du moins entre nous.
MARBOT reste bien evidement chef de regiment, la question ne se pose même pas ! Mais il faut qu'il nome rapidement un second, actif, pour prendre en main les destinée du rgt le plus rapidement possible car ça urge ! Regarder l'episode de ce connard (sic)de pontmercy dans la gazette, on va en prendre plein la tronche. Les autunnois ne sont pas aîmé dans les autres rgt, je racontais l'anecdote a Ney qu'au changement de carte le IVeme corps a demander a ne pas etre positioner a nos côter, mais là on paye la politique de bouchu !
Ils nous faut absolument repartir de l'avant, et cela des demain avec les autunnois qu'il veulent changer notre image et combattre selon les valeurs du clan [AUTUN] ; que l'EM régle au plus vite le cas du rgt du Rhin en tenant compte de la traitrise plus que flagrante ! ( n'hesitez pas a contacter Krystel ) et dernierement, que MARBOT ou/et l'euro vous empechiez la parution de cette article dans la gazette !
Voila, a vous ! »
Voilà un passage tout à fait croustillant car il prouve que les Autunnois ont le bras si long qu’ils peuvent empêcher la parution d’un article !
Mr Marbot a suivi les consignes à la lettre puisqu’il a envoyé trois missives à Mr Pontmercy l’invitant, dans des termes amicaux, à ne pas publier l’article. Chose suivie à la lettre par le journaliste en question.
Seulement, voilà, Pierre-Jacques Osten a eu vent de ces menaces et a demandé à Mr Marbot des explications. Celui-ci a immédiatement répliqué en affirmant que Osten et Pontmercy, par leur travail de journaliste, feront sombrer la Grande Armée dans le chaos et a menacé leur famille. Seulement Osten est passé dans le camp russe, après une traîtrise sans nom, ce que Marbot a oublié. Heureusement que la communication règne au sein de la Grande Armée. De toute façon Mr Marbot, avec sa politique de rupture entre le Régiment des Autunnois et le IIIème CA, plombe le travail de cohésion de l’État-Major français.
Peut-être, y aura-t-il une suite judiciaire à cette affaire ? Dieu seul le sait.
NB : Les preuves peuvent être fournies sur demande.
Le Corbeau .
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