Gazette de Russie
gazette
02 décembre 1812
ÉDITORIAL
Bonjour à tous et merci d'être fidèles à notre Gazette qui fait paraître aujourd'hui sa 32ème édition.

Nous remercions chaudement Le Pacificateur, un journaliste indépendant qui nous a littéralement abreuvé d'articles... Pour notre plus grand plaisir, et aussi, nous l'espérons, pour le vôtre.

Bonne lecture à tous !
La Rédaction
separateur
Citations du jour
Impossible n'est pas français. Inviolable n'est pas russe.
Georges-Armand Masson

Se faire des amis est une occupation de paysans, se faire des ennemis est une occupation d'aristocrates.
Proverbe russe

Ce n'est pas la loi qu'il faut craindre, mais le juge.
Proverbe russe

Un pays neutre, c'est un pays qui ne vend pas d'armes à un pays en guerre. Sauf s'il paie comptant.
Michel Colucci, dit Coluche
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separateur
Non lieu !
Chers frères d'armes souvenez-vous. Souvenez-vous, il y a 8 ans, à Toulouse.
Souvenez-vous, le 21 septembre 1804 à 10h18.
La poudrerie B.A.G. (Bombardiers et Artilleries Groupés), filiale de la très connue TO.TA.L.E. (TOnneleries TActiques Liées à l'Explosif), explosait en faisant près de 31 victimes et des milliers d’autres au sein de la population civile. Accident ? Attentat Royaliste ? Explosion volontaire ? Au début de l'enquête, aucune piste ne fut négligée. Deux jours plus tard, l'Empereur, le Ministre de la Guerre, le Ministre de l'Armée et le Ministre de l'Industrie furent reçus au Capitole par le maire P. Rouste-Bazyl.
La Gendarmerie conclura que l'explosion n'était due qu'à une mauvaise manipulation. En effet d'après les enquêteurs, des ouvriers auraient placés des tonneaux de poudre tout près d'une source de chaleur (la fonderie de boulets) et la chaleur aurait fait exploser les tonneaux, ce qui a provoqué une réaction en chaîne.
Mais qui était responsable ? Qui allait indemniser les victimes et les sans-abris dus à l'explosion ? La B.A.G. ? TO.TA.L.E. ? La Mairie de Toulouse ? L'Empire ?
Il aura fallut 8 ans de procédure pour connaître les décisions de la Justice Impériale. Après avoir entendu les témoins, les enquêteurs, les victimes, les ouvriers et les magistrats de la défense, le juge prit une décision qui allait en surprendre plus d'un.
En effet le juge, sortit son langage de juriste et de latin pour expliquer le choix de sa décision : aucun coupable ! Personne ne sera condamné pour l'explosion de la B.A.G.
La surprise fut totale ! L'assistance fut énormément choquée au Tribunal près du Capitole. Mais la Justice avait tranché et dans le doute, personne ne sera condamné.
À la sortie du Tribunal, de nombreuses familles des victimes étaient abasourdies et on pouvait ressentir l'énorme amertume dans leurs paroles.
Les familles n'ont plus qu'un seul recours : demander à l'Empereur de casser ce jugement et qu'un autre procès recommence. Espérons que dans sa grande bonté notre Empereur cassera ce verdict et que les victimes pourront enfin connaitre la vérité.
Le pacificateur
separateur
Hommage au loup en chasse
Récemment, un combat meurtrier a eu lieu pour la prise d'une mine. Les faits opposaient l'assaillant, un colonel Russe, à un major Français.
L'assaut démarra par une attaque des cuirassiers Français. S'infiltrant parmi les marais sans se faire remarquer, ils arrivèrent dans le périmètre de la mine. Parcourant le terrain dans tous les sens, les sabres Russes cherchaient à tuer l'ennemi désorganisé. Neuf Français gisaient au sol, tandis que 7 autres étaient gravement blessés. Voyant l'ennemi s'organiser, le colonel fit sonner la retraite, satisfait du coup porté et voyant la panique s'installer dans les rangs ennemis.
Sorti du marais, il fit immédiatement lancer deux attaques de la part de ses voltigeurs. Un homme envoyé en reconnaissance vit tomber six hommes. Faible résultat ! Mais il semblait que la panique était telle dans les rangs de l'ennemi que sa compagnie fut prête à se débander.
Enfin vint l'attaque de la compagnie de ligne. Par trois fois elle tenta de prendre d'assaut la mine. Les corps-à-corps furent sanglants. Plus de cent morts, contre quatorze dans les rangs Russe !
Et pourtant, les Russes durent sonner la retraite. Réduite à moins de cinquante hommes, ce Français résistait. L'officier commandant la troupe arrivait, malgré la panique visible à maintenir la cohésion de ses hommes.
Le colonel fit passer une missive aux compagnies proches. Cela sentait l'hallali. Effectivement, profitant de la nuit, un escadron de cavalerie acheva la compagnie ennemie.
Le lendemain, le colonel réunit ses troupes et leur montrant la mine ou gisait tant d'hommes morts courageusement, il leur demanda : «Soldats Russes, le combat est gagné et je suis fier de vous. Je vous demande maintenant de rendre hommage à nos adversaires, ils furent nobles et courageux !»
Chacun se redressa au garde à vous. Un clairon, sur le signal du colonel, entama la sonnerie aux morts.
Une fois l'hommage terminé, le colonel s'éloigna en disant : «Major Auguste Petiet, je suis fier de vous avoir combattu.»
Le juge masqué
separateur
Sans armes, ni haine
Il y a peu de temps, un convoyeur est parti avec une somme d'environ 11 millions de napoléons alors qu'il allait déposer cette somme à la Banque de l'Armée Impériale de Polotsk. Nous savons peu de chose à son sujet, sauf qu'il s'était fâché avec ses anciens camarades et que sa hiérarchie lui aurait attribué deux bleus n'ayant aucune connaissance sur le transport de trésorerie. Lorsque la troupe appris ce haut fait, elle fut admirative de l'homme qui avait osé faire ce vol. Or, les soldats français apprenaient plus tard qu'il s'agissait de leur solde. Le convoyeur était recherché par tous les hommes des différents régiments. La Gendarmerie Impériale a retrouvé dans une rue de Polotsk une grosse partie du butin, soit près de 9 millions de napoléons, ce qui rassura nombre de nos camarades soldats. Les recherches sur le convoyeur continuaient pour connaître les raisons de ce vol, mais il était introuvable.
Quinze jours après son forfait, le convoyeur se rendait au Haut Commissaire russe de la ville du jeu, Letobourg. Aucun commentaire officiel n'a encore été fait, mais d'après une source proche de l'enquête, le convoyeur voulait participer au tournoi de poquère interarmées.
Le Pacificateur
separateur
In Extremis
Comme vous le savez tous, malgré le fait que nous soyons en guerre, un tournoi international de polo a été créé il y a peu. De nombreux anciens cavaliers des différentes armées s'y sont inscrits pour défendre les couleurs des différents pays.
Une coupe du monde aura lieu prochainement, mais il a fallu faire un tournoi préliminaire, vu le nombre de participants importants, pour avoir 32 équipes participantes au Tournoi International final. En Europe des provinces, des Duchés, des Royaumes et des Empires y participaient.
Les Royaumes d'Italie et d'Angleterre, La Prusse, le Royaume d'Espagne se sont qualifiés d'entrées. Par contre L'Empire Français ne fini que second de sa poule et doit jouer deux matchs de barrage pour se qualifier contre la Province d'Irlande.
Après un premier match remporté 1 à 0 en Irlande, nos cavaliers étaient confiants et nos confrères journalistes voyaient déjà la qualification en poche.
Hier soir à Vincennes, le match retour se déroulait devant une foule de 8000 spectateurs dont 2000 irlandais ayant fait le déplacement. L’Empereur lui-même a fait le déplacement.
Le match commença par les hymnes. L'hymne irlandais fut respecté, preuve que même en temps de guerre, les français savent rester courtois. L'arbitre suédois fut choisit pour la neutralité du pays en raison du conflit militaire.
Le match fut d'une rudesse extraordinaire, nos cavaliers furent bousculé comme jamais. La tactique mise en place par Robert Demonech n'était pas efficace et pire, à la trentième minute de jeu, les irlandais ouvraient le score et remettaient les pendules à l'heure. Ce but fit exploser de joie les spectateurs irlandais et l'entraineur italien de l'équipe d'Irlande. À la fin du temps réglementaire, aucun autre but ne fut inscrit : il fallait jouer les prolongations.
L'arbitre suédois fut convoqué par l'Empereur durant la période de repos et avant le retour sur le terrain des cavaliers, nul ne sait ce que l'Empereur a dit à l'arbitre.
Le match repris son cours et à la 111ème minute, le cavalier français William Gelas égalise. Le but est validé par l'arbitre suédois, malgré les contestations irlandaise. Apparemment, le passeur Thierry Hengry se serait aidé de sa main pour la faire la passe au lieu d’utiliser sa crosse, chose interdite dans ce sport. Mais personne n'a vu la faute, sauf les irlandais.
L'Empire se qualifie donc pour le premier Tournoi International de Polo.
Vive la France.
Le pacificateur
separateur
Réclamations
Depuis le début de cette campagne la Grande Armée occupe Polotsk, la prise de cette ville a été une petite mise en bouche pour les régiments qui l'ont capturée. Dans cette ville se trouve un palais qui appartient à Sa Majesté le Tsar de toutes les Russies et tout autour de celui-ci et dans toute la ville, il y a des jardins magnifiques. Les jardiniers fidèles au poste n'ont pas fui la ville comme l'a fait la majorité des habitants, et ils ont très vite tissé des liens d'amitié avec les soldats français et leurs supérieurs. Liens qui sans doute disparaîtront si la Grande Armée venait à subir une défaite.
En général l'intendance française ne s'occupe pas des "jardins conquis" aussi les jardiniers ont continué d'entretenir ces jardins, ce qui a été fait avec la plus grande minutie jusqu'à aujourd'hui.
Mais depuis peu les Russes ont forcé l'entrée de Polotsk et ils occupent déjà plusieurs quartiers. Les Français ont essayé tant bien que mal de tenir dans les jardins le plus possible, mais ils ont du en abandonner plusieurs et les Russes ne s'en sont pas préoccupé et quand nos journalistes ont rencontrés les jardiniers ceux-ci ne manquèrent pas d'exprimer leur mécontentement. Voici quelques extraits de l'entretiens : "Les Russes ont anéanti 6 ans de dur labeur en piétinant la parcelle des tulipes !", "La parcelle des roses est méconnaissable, on ne peut même plus faire la différence entre un rosier et un pissenlit, maintenant !", "Ces Russes sont des barbares : aucun respect pour les chênes qui ornaient la grande allée !". La Gazette se doit donc de porter un message afin de rappeler à tous que nous devons respecter le travail d'autrui. Aussi messieurs les Russes et messieurs les Français, sachez vous entretuer sans piétiner les jardins…
AM
separateur
Réalisme ou panache ?
Un certain officier Jager a interpellé récemment quelques hauts gradés de l'armée Française. Il y mettait en cause le courage de certains, et notamment d'un colonel !
On a vu suite à la suite de cela fleurir quelques réactions vantant l'importance du réalisme de préférence au panache !
Messieurs les Français, savoir perdre pour que ses amis gagnent n'est visiblement pas dans les têtes de tous vos officiers !
Vous me direz, non sans raison, que probablement bien des Russes en font autant !
Cet homme n'a-t-il pas raison ? La beauté de cette guerre est dans son panache. Tous, vous réclamez du mouvement par opposition à l'immobilisme qui gagne certaines parties du front ! Tous vous réclamez des plans ambitieux permettant de déstabiliser vos adversaires !

N'oubliez jamais les paroles de Danton : «De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace !»
Anne Honyme
separateur
Petites annonces
Chef de l'Armée du Rhin cherche uniformes de fantassin russe (pas trop troués), pour faire un tapis de poker pour le second Tommy.

Commandant de la Garde Impériale cherche caleçon blanc pour remplacer ceux ayant servit comme drapeau de reddition.

Officier du génie cherche à faire le mur. Écrire à Gallifet Jacques.

Commandant la Doublure recherche son frère siamois.

Commandant du 25ème Régiment d'Infanterie recherche grenouilles pour servir sous ses ordres.

L'Armée du Tsar recherche un homme qui a insulté l'un de ses sous-lieutenants : il s'agit du dénommé Georges Pontmercy, si vous voyez cet individu faites feu, quelle que soit votre nation ! 1000 pièces d'or à la clé, n'hésitez surtout pas.
Contactez Yuri Vassiliev.

Molokov Popovitch rajoute de sa poche une prime de 40 PO si tout le bataillon de cet homme est également défait.
Vous
separateur
Le Bérézina Gate
"Capitaine Guila, levez vous. Trois ans de prison dont un ferme pour vous", dit le juge Bailly à la lecture des sentences, à la fin du procès du Bérézina Gate.
Ce célèbre scandale de vente d'armes françaises à l'ennemi russe.
Souvenons-nous des faits. Cela se passe durant la campagne précédente. En effet, sur le front de Borisov, de nombreux soldats et officiers furent étonnés de retrouver en face d'eux des russes équipés de canons et de fusils de fabrication française. Un officier nous fit par de cet étonnement et après enquête de nos journalistes, nous avions trouvé leur approvisionnement. En effet, des officiers de haut rang du feu VIème Corps d’Armée faisaient commerce avec l'ennemi, de la vente d'armes illégale. La Justice fut saisie et le Juge Bailly, accompagné de Bouchu, remontèrent jusqu'à un officier, le Capitaine Guila qui tenait l'intendance du régiment au moment des faits.
De nombreux officiers furent accusés mais sans que la Justice puisse atteindre le haut du panier.
À la lecture du verdict, Guila fut plus qu'étonné, il en était abasourdi.
Il se tournait vers nous et nos confrères des différents journaux.
"Je crois que c'est le moment de mettre les choses au clair. Je demande à l'État-Major Impérial de lever le secret défense sur ces ventes d'armes."
Pontmercy comme a son habitude lui posa une question épineuse.
"Pensez-vous à quelqu'un en particulier qui serait aussi impliqué ?"
"Je ne pense à personne. Je suis très serein en ce qui me concerne. Le commandant Badak était au courant de l'affaire des ventes d'armes aux russes, l'adjoint du régiment Soult était au courant, la plupart des autres officiers aussi. Moi, je n'étais pas compétent dans ce domaine", rajoutait-il.
Ce procès n'est donc pas fini vu que l'officier Guila a demandé la révision du procès et le rajout de pièces classées pour l'instant "secret défense".
Le Pacificateur
separateur
Appel aux critiques
Nous faisons toujours appel aux critiques constructives pour améliorer nos parutions. N'hésitez donc pas à nous envoyez vos articles, impressions, citations… tout cela à destination de nos journalistes qui se feront un plaisir de les traiter.
La Rédaction
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