Voici la première gazette entièrement rédigée par les rédacteurs en charge de celle-ci. Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à la lire, que nous en avons eu pour l'écrire.

Cette gazette peut et doit aussi être la vôtre et donc toute idée est la bienvenue et nous essaierons de la prendre en compte dans nos futures parutions....

Une polémique est entrain d'éclater dans les deux camps, aussi bien chez les russes que chez les français. La raison est le tarissement de flot de vodka qui alimente la soif des soldats des deux nations. D'après certains logisticiens d'ici un mois il pourrait se produire l'effroyable scénario qu'il n'y ait plus une seule goutte de ce précieux liquide pour alimenter les armées.

La raison de cette pénurie est la chute de la production de patates dûe à une mauvaise année en terme de récoltes et à cause des besoins croissant de l'armée en patates, comme aliment principal.

Tout ceci fait que le prix de la vodka est en train d'augmenter et de crever le plafond. Des réseaux parallèles se sont ainsi formés pour pallier au manque et en tirer profit. Une multitude de distilleries interdites aurait vu le jour et d'après un expert russe de la haute court de justice ces distilleries seraient pour plus de 25 % d'origine cosaque. Les polices militaires russes et françaises ont fermé l'oeil sur ces activités assez longtemps mais l'arrivée nouvelle de produits de manufacture grossière, plus près du poison que de l'alcool, a forcé les EM respectifs à des mesures plus draconiennes. Ainsi, déjà 12 distilleries auraient été démantelées coté français d'après Gautier Diestel, cartographe et logisticien d'EM. Aucun chiffre n'a été publié coté russe mais une source anonyme à l'intérieur de l'EM russe a fait mention de "plusieurs dizaines de cas ces derniers mois" .

Parallèlement aux distilleries secrètes de vodka, l'importation d'alcool étranger aurait plus que doublé : ainsi l'importation de vin français pour les officiers supérieurs de la Grande Armée aurait triplé d'après certaines sources et l'importation de bière aurait doublé, les deux camps confondus, et la consommation de ajer koniak polonais aurait doublé, en particulier dans les rangs de la Garde Impériale. Le commandant Poniatowsky de la Garde n'a pas voulu faire de commentaire sur ce sujet lorsqu'il fut interrogé...

Il n'est pas prévisible de savoir quand cette pénurie sera finie et si elle peut être endiguée. Un porte parole de l'EM russe à déclaré que "les autorités de la logistique faisaient tout pour remettre sur pied un approvisionnement correct en vodka". Coté français, les réactions sont moins positives et un secrétaire à l'EM a déclaré:
"l'acheminement de vivres
et donc de boissons alcoolisées n'est pas la priorité absolue, dans l'immédiat, mais plutôt l'acheminement d'hommes et d'armes pour la victoire". Plus tard, un représentant de M. Tidus de l'EM déclara en correction que "le haut commandement se penche aussi sur la question du moral des troupes et en particulier du problème d'acheminement de boissons alcoolisées".

Vous l'aurez compris ce problème n'est pas prêt d'être résolu.

l'art de la justice en temps de guerre.
Il est des fonctions qui ne sont pas faciles à tenir, en temps de guerre, où l’on pense souvent que l’on peut tout se permettre, dans ce cadre où, la mort règne en maître.
Les officiers de justice militaire ont un rôle des plus importants mais aussi et sûrement des plus ingrats, ce qui les rends bien souvent incompris…. Amenés à faire respecter les consignes d’un front sujet à de nombreux et très meurtriers combats, ils sont le bras armés d’une justice qui se veut impartiale mais surtout impitoyable car ne pouvant se permettre de remettre en cause ce qui a été chèrement acquis par tous, sous le prétexte fallacieux que certains ne veuillent en faire qu’à leur tête !
Relais entre les autorités de commandement et celles de gestion d’un front, ces officiers luttent contre l’indiscipline, le laisser aller ou encore l’insubordination et la lâcheté, déclenchant ainsi, le courroux de ceux qui sont nommés par tous comme «les fautifs».
Ces derniers sont malheureusement bien souvent de jeunes officiers tout juste sortis d’école, qui pensant bien faire en viennent, par excès de zèle, à se retrouver sur le banc des accusés, provoquant chez eux l'ire vis-à-vis de la chaîne de commandement…
Oui passion et haine pour une justice militaire qui se doit d’être sans faille et surtout sans sentiments mais est ce vraiment cette justice qu’il faille condamner ou plutôt le cadre théorique d’un enseignement militaire pas ou peu adapté à la dure réalité des combats et des règles effectives qui les régissent ?

"Ce qui, en français, a l'air de sonner bien traduit en russe peut être très vilain."
Alexandre Soumarokov

Dernièrement un nouveau régiment vient de faire son apparition sur ce front coté français: le 8 ème Régiment d'Infanterie de Ligne commandé par l'officier De Marmont. Le redéploiement de ce régiment sur cette partie du front sera progressif d'après certaines sources dans les hautes fonctions de l'EM et pour l'instant seules quatorze compagnies de ligne et deux compagnies de hussards sont sur le terrain des hostilités.

L'acheminement des ressources du régiment cependant n'a pas pu suivre le déploiement rapide d'autant de compagnies à cause des problèmes croissant sur les routes en mauvais état. Le gros du matériel et des vivres du 87ème RIL leur étant pour l'instant fournis par les réseaux logistique de la Garde Impériale. Le second du régiment, M. La Doublure, qui a exprimé son mécontentement à ce sujet a été rassuré par le premier secrétaire du bureau logistique : le 8ème RIL serait indépendant matériellement d'ici un mois au maximum si les premières neiges n'interfèraient pas entre temps.

Plusieurs responsable des bureaux de l'EM français auraient manifesté leur "intérêt" pour ces renforts inattendus. La renommée du 8ème RIL n'étant plus à faire depuis les batailles de Hohenlinden, Austerlitz et d'autres, un membre de l'EM aurait déclaré vouloir "pouvoir compter sur un régiment solide et expérimenté à l'aise dans toute les situations". M. De Marmont lui déclara que sa mission sur ce front était d'"aller de l'avant et ne jamais reculer quelque soit l'ennemi".

Il nous reste plus qu'à souhaiter bonne chance à ce nouveau régiment sur ce front décisif.