40 éme ÉDITORIAL
De grands bouleversements des forces militaires en présence autour de la ville de Polostk ont mené l'armée française, engagée dans les contrées de la Sainte Russie, à réenvisager son positionnement. Il semble, d'après nos informations, que de grands mouvements de troupes ont eu lieu afin de permettre à l'Empereur de se fortifier au Sud Est de l'embouchure de la Bérézina, non loin de la ville de Mir, en quittant les campagnes de Polotsk où Napoléon fut si maltraité par les forces coalisées du Tsar.
La gazette de Russie est ravie de pouvoir vous informer suite à la destruction des installations de presse à Polotsk. Après la remise en état, nous avons déplacé nos ateliers à Mir.
La Rédaction
LES GÉNIES EN ÉMOIS
De notre envoyé spécial au sud-ouest de Mir.
"Nous avons rencontré sur le plateau de Malakoff un cuisinier Turc et sa cantine en chemin. Il nous a rapporté que des rencontres informelles entre le Génie Français et le Génie Russe auraient eu lieu sous sa tente d'apparat à Malakoff et autour d'un repas exotique. D'après ses dires, la discussion concernait les normes autorisées et la qualité des méthodes de constructions en matière de fortins. Il semblerait que les hauts gradés des régiments du Génie se sont quitté en se fixant un nouveau calendrier de rencontres. Plus de détails donc dans notre prochaine édition."
La Gazette
LE FESTIN DE ZOLTAN
C'est au nord de Polotsk dans la large masure du moulin Vilpinov, le 27 octobre, que le Maréchal Zoltan a constaté d'un large coup de lunette le retrait français en conviant l'État-Major Russe à un banquet festif.
La Gazette a reçu cette missive d'un coursier du Maréchal :
Zoltan au moulin Vilpinov le 27 octobre.
Le Maréchal Zoltan avait fixé rendez-vous à 19 heures précises. L’État-Major au grand complet était attendu.
Posté au premier étage du moulin, Zoltan observait, la lunette fixée sur l’œil gauche, les débris de l’armée bonapartiste faisant mouvement vers un fleuve qui se confondait au loin avec l’horizon. Depuis plus d’une heure, les convois français faisaient route à vive allure vers leur destin. Au loin le canon tonnait encore, témoignage sonore des derniers accrochages entre la cavalerie russe lancée à la poursuite des fuyards et les arrière-gardes françaises qui tentaient encore de faire bonne contenance.
Descendu du moulin où il était perché Zoltan appela son aide de camp.
- "Ah, Commandant Neverovski, je suis bien aise de vous trouver ici."
- "Oui, je suis un peu en avance, la réunion d’État-Major n’était-elle pas prévue pour 19 heures ?"
- "Oui, bien sur… Dites-moi, comment s’appelle le fleuve vers lequel les Français retraitent ?"
- "C’est la Bérézina Monsieur le Maréchal."
- "Faites-en faire des relevés topographiques immédiatement, nous aurons à y combattre prochainement."
Tandis que le Commandant Neverovski se dirigeait vers les estafettes, Zoltan replia sa lunette d’un geste rapide. Le sourire aux lèvres, il ne pouvait cacher sa satisfaction.
Les Chefs de Corps arrivèrent à cet instant. Tous comprirent que le Maréchal était ravi de la situation.
- "Messieurs, le petit corse est devenu fou. Il a adossé son armée à la Bérézina. Sa retraite va s’en trouver impossible. Nous allons bouter ce qu’il reste de la grande armée dans les eaux glacées."
Le Commandant zinix intervint :
- "Quelles sont vos dispositions ?"
- "Pour ce soir ? Aucune ! Je vous ai fait mander pour un gueuleton d’enfer. Cette soirée est à nous !"
Zoltan ouvrit la porte du moulin, les convives purent apercevoir des tables couvertes de victuailles et de produits de luxe arrachés aux vaincus.
Ensuite, pointant de l’index l’horizon rougeoyant sous le soleil couchant, il ajouta :
- "Observez ce nuage de poussière qui sature l’horizon, ce sont nos cosaques, ils sont au contact avec les arrière-gardes françaises, ils ne les lâcheront plus. Messieurs pour ce soir mon dispositif consiste essentiellement à boire et à manger. Mais demain, retenez bien ceci, je vous invite à la plus grande campagne de pêche dont l’histoire gardera mémoire. J’ai demandé à Moscou l’appui d’un spécialiste, grand connaisseur de la pêche aux gros en eaux froides. La réponse du Tsar vient de me parvenir. Le Colonel Vilpinov sera parmi nous dans une semaine."
Sur cette bonne parole, le Maréchal Zoltan souleva son verre de vodka en invitant ses convives à faire de même.
Maréchal Zoltan
CORRESPONDANCE SLAVE
"Ma douce
Je ne sais si cette lettre te parviendra et si je serai encore en vie quand tu liras enfin ces lignes, mais sache que chaque jour mes pensées vont vers toi.
Notre récente victoire sur les troupes bonapartiste à Polotsk nous plonge dans une nouvelle campagne avec tout ce que cela implique.
Le déploiement sur notre nouvelle zone d'affectation c'est bien passé et nous sommes déjà au contact de l'armée française.
Je ne puis te dire avec précision où je me trouve, ne le sachant pas moi-même. La seule indication dont je dispose est le nom de la rivière qui coule non loin de mon campement et qui, à en croire nos officiers, n'est autre que la Bérézina.
Ne t'inquiète pas pour moi. Le moral est bon et le franc esprit de camaraderie me réchauffe le cœur a défaut de soigner mon âme trop longtemps séparée de la tienne.
Que de chemin parcouru depuis ces deux dernières années. Tant de morts et de souffrances, de camarades tombés au champ d'honneur, de victoires mais aussi de défaites… La liberté est à ce prix.
Je ne puis t'écrire plus longuement, la mitraille reprend de plus belle et le régiment est de nouveau sur la brèche.
Ton bien aimé Mikhail"
Makache
MOTS CROISÉS
Dehors les combats faisaient rage. Il n'y avait Pasdepitié.
Leto se resserrait sur la compagnie et se battait comme un Lion. Il s'agissait de Fusillers Noirs équipés de Fusils du Roussillon : des Fusillers et un Votigeur.
La Taverne offrait un refuge à tous. C'était une Maison Rouge, telle une Étoile rouge brillant au milieu de la nuit.
Le Belge, un serrurier, l'air Moroz, s'approcha De la porte. C'était Duchêne,
Des années plus tard, il continuerait inlassablement à raconter ce qu'il vit ce soir là à l'intérieur.
Cela ne payait pas de mine, Seul Le Spartiate aurait pu trouver cela à son goût.
Le canari, "Titi" tentait d'égayer la pièce en imitant pitoyablement un Colibri. Seul de son espèce pour Régner ici, "Kingtiti" roi DE LA VALLIERE était son titre.
Le repas n'était pas cher, ce qui convenait aux soldats qui n'avaient pas d'Eblé.
Outre la vodka, on trouvait du Madiran, amené par les français, mais que le russe l'avait mélangé à de l'anis.
Un soldat faisant le dégoûté s'attira les foudres du Tavernier "Magetalon-ge et tait toi !". Il n'en pouvait plus, couru dehors et déGuila le tout.
Un autre salement amoché revenait titubant de l'étable : assoiffé il avait voulu prendre du LOLO mais confondu vache et Tharreau !
La Mère Michelle, Tatiana, avait préparé le menu du soir.
L'entrée était composée de calaMarmonté d'un Arti Chaud.
Le premier plat, les Quesnel, étaient servies avec Gnocchis et Cannelloni, agrémentés d'un Navet du Tarn.
Son mari, le père Lustrcu n'avait pu y mettre du fromage, faute de Rapp.
Côté desserts, pas de Tartas manger ce soir, les seuls fruits étaient des Pomski étaient déjà pourries.
Un cosaque entra. Voyant un vieux soldat il lui lança :
"Alors Pépé, toujours vivant ?"
Le Papy, Repliquant : "Morbleu, je danse mieux que toi, Gugus !". En fait ce Petit vieux était un Gaie Mariole !
Mais Lepire restait à venir.
Ce Kozak Vitali Viatchesla, avec son œil d'Aigle aperçu soudain Jeanne l'héroïne.
Il lui lança un Klein d'oeil appuyé et dit : "Alors ma Colombe ; nous vous Monton ce soir ?"
"Quel Malotru !"
Ainsi rabroué, L'Infernal cosaque se rabattit sur Mammy Nova qui n'en espérait pas tant et lui fit Don de sa personne. Chaude comme un tiZon, éCartel-ée, elle jouissait de cette Vilpinovertte. La Joie illuminait son visage. Elodie, car c'était son petit nom lui murmura à l'oreille : "Mon Héro ! Moncorgerme grâce à toi !
En plus c'est la Saint Valentin aujourd'hui !"
Son Frère Toque approcha alors et fit comprendre au cosaque que le mariage s'imposait.
"? ? ?"
Déjà, Le Diacre du Père Huon, s'était levé.
Le Cossack se dit. "La Guigne ! Je ne serais pas son Jules ! Je dois rejoindre Makache fissa !"
"Désolé, je ne suis pas un Francs-tireur, je vous laisse !"
La chorale du Père Huon se demandait si c'était Dellard ou du cochon, et cela déclencha La Furie des Bedauds du Père Huon.
Copieusement Batu, au milieu de la Kastagne il réussit cependant un tour de Carambole et, tel un Magicien, Dimitriy disparut De Lassalle par un Portillon dérobé.
Il s'enfuit dans La Forêt sans demander son Beste. Oubliant son Bonet, il ne s'était aperçu qu'il avait monté Le Mulet du Charretier voisin !
Tintyn, plus de mari !
Le Béarnais Père Huon, s'exclama, "Le Damné !"
Et se tournant vers la femme, "Demain vous irez au monaStyr De La Tour en Ukraine."
Effrayée, elle se dit qu'il fallait qu'elle se Tirailleurs de Kiev pour aller en Espagne en passant par la Pointe de la Volga, puis Sofia en se faisant passer pour Touriste.
Dehors la nuit était fraîche, La Cavalerie dormait et n'avait pas lancé la chasse.
Seul Le Hiboux veillait.
Le vent jouait comme une mélodie de Rachmaninov.
Vilpinov
AVIS AUX LECTEURS
Toute l'équipe de rédaction et les routards furtifs de la Gazette vous souhaitent un joyeux hiver et est ravie de pouvoir enfin remettre les presses en marche suite à la destruction de nos locaux à Polotsk. Il s'agit de Votre Gazette ! Contactez-nous ou rejoignez-nous !
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La Rédaction
SURPRISE
Celui qui lit jusque tout en bas à un bonus pour se torcher le cul avec la gazette ! Un outil utile sur le champ de bataille.
Tiens voilà pour toi une Mandarine pleine de vitamines, lecteur attentif et adoré. Heureuse Saint Nicolas !
Les Grognards Anonymes !
Anne Onyme