De Profundis Morpionibus
Ô muse prête-moi ta lyre
Afin qu’en vers je puisse te dire
L’un des combats les plus fameux
Qui se déroulèrent dans le Nord sous les cieux.
Dans un vagin de forte taille
600 000 poux slaves livraient bataille
À un nombre égal de bonapartistes morpions
Qui défendaient l’entrée du con.
Le choc à Mir fut épouvantable
On croyait que c’était le diable
Les femm’s enceintes en accouchant
Chiaient d’la merde au lieu d’enfants.
La bataille à Olmutz fut gigantesque
Tous les morpions périrent ou presque
À l’exception des plus trapus
Qui s’accrochaient aux poils du cul.
À Stakova ils ont bouché presque la fente
Que les morpions morts ensanglantent
Et la vallée du cul au con
Était jonchée de morpions.
Au « 25ème » un officier d’une escouade
Voyant périr ses camarades
Cria : Morpions ! Nous sommes foutus
Piquons un’ charge au trou du cul.
Un morpion « GI » de noble origine
Qui revenait de Palestine
Devant l'AM leva sa lance et s’écria :
Les morpions meurent et n’se rendent pas.
Pour reprendre l’avantage
Les morpions fusionnaient avec rage
Mais leurs efforts furent superflus
Les poux slaves gardèrent le dessus.
Le général nouvel A. Nicolas
Sortant des rangs de son armada
À son rival beau chevalier
Propose un combat singulier.
À ch’val sur un poil de roupette
Armé d’une longue lorgnette
Le capitaine des morpions
Des Baggos examinait les positions.
Soudain de l'AT un boulet arrive
Qui lui fait perdre l’équilibre
Le capitaine est bien foutu
Il tombe au fond du trou du cul.
Bardé d’un triple rang de crasse
Transpercé malgré sa cuirasse
Le capitaine des morpions
Tomba sans vie au fond du con.
Un morpion du « 18ème Cuirassier »
Prenant la raie du cul pour un sentier
Vint avertir l’État-Major
Que le capitaine était mort.
Pour retirer leur capitaine
Tous les morpions firent la chaîne
Mais hélas vains furent les efforts
L’abîme ne rend pas ses morts.
Puis à Posen, au plus fort de la bataille
Soudain frappé par la mitraille
Le maréchal des morpions
Tomba mort à l’entrée du con.
Un soir au bord de la ravine
Tout couvert de foutre et d’urine
On vit un fantôme tout nu
À cheval sur un poil du cul.
C’était l’ombre du capitaine
De chancres et d’asticots pleine
Qui faute d’inhumation
Puait le maroilles et l’arpion.
Devant ce spectre qui murmure
D’être privé de sépulture
Tous les morpions firent serment
De lui él’ver un monument.
En vain l’on chercha sa dépouille
Sur la pine et sur les deux couilles
On ne trouva qu’un bout de queue
Qu’un sabre cosaque avait coupé en deux !
La troupe aussitôt prend les armes
L’enterre en versant force larmes
Comme au convoi d’un cardinal
Ou bien d’un garde national.
Puis les plus jolies morpionnes
Portaient en pleurant des couronnes
De fleurs blanch’s et de poils de cul
Qu’avait tant aimé le vaincu.
Son cheval même l’accompagne
Et quatre morpions d’Espagne
Un’ larme à l’oeil le crêpe au bras
Tenaient les quatre coins du drap.
Au bord du profond précipice
On rangea les morpions novices
Ils déferlèr’nt par escadrons
Tout en sonnant de leur clairon.
Ils le suivirent au cimetière
S’assirent en rond sur leur derrière
La crotte au cul, la larme à l’oeil
Tous les morpions étaient en deuil.
On lui él’va un cénotaphe
Où l’on grava cette épitaphe
« Ci-gît un morpion de valeur
Tombé sans vie au champ d’honneur. »
Et l’on en fit une relique
Que l’on mit dans un’ basilique
Pour que les futurs bataillons
Sachent comment meurt un morpion.
Sur une couill’ grosse et velue
L’on érigea une statue
À ce capitain’ de morpions
Mort si brav’ment au fond d’un con.
Depuis ce jour on voit dans l’ombre
À la porte d’un caveau sombre
Les morpions de noir vêtus
Montant la garde au trou du cul.
Depuis ce temps dans la vallée
On entend des bruits de mêlée
Les morpions pour venger l’vaincu
S’cramponnent à tous les poils du cul.
Et parfois les soirs de brume
Quand sur la terr’ se lèv’ la lune
On voit les âmes des morpions
Voltiger sur les poils du con.
De profundis morpionibus
Et secatis roupettibus
Et excita verolabus.
Chant populaire paillard en vogue parmi les troupes slaves du Nord traduit d'un dialecte Kosaque.
Chant Slave du Nord
Médaillés de Russie
La XIIème cérémonie des Médaillés Russes vient d'avoir lieu ce 14 novembre 1812 dans le Palais de Polotsk, en présence de sa Majesté le Tsar Alexandre 1er.
10 MÉDAILLES DE LA NATION
- Osiris09 (16963) Pavlov, « Pour son action durant l'opération « Saut de Nuit de Alma »
- Igor Kaban (46634) Pavlov, « Pour son engagement sans mesure dans l'urgence au cœur du dispositif ennemi »
- Evenflow (46865) Pavlov (ex-EMR), « Pour la création et le devenir du Club de l'École Militaire Russe »
- Stovovic (19143) AM, « Pour son action héroïque lors de la prise de Stakova »
- Alexis Solonovich (19262) AM, « Pour son action héroïque lors de la prise de Stakova »
- Ouvarov (44212) AM, « Pour son engagement acharné au sein de l'armée Russe »
- Alexandre Kaveline (40901) Lys, « Pour son engagement acharné au sein de l'armée Russe »
- Dimitri Poliakoff (45575) Lys, « Pour son engagement acharné au sein de l'armée Russe »
- popovitch (33269) Romanov, « Pour son savoir faire dans l'engagement au cœur de son bataillon Romanov »
- Yalkin Yanovich (19191) Romanov, « Pour son savoir faire dans l'engagement au cœur de son bataillon Romanov »
4 MÉDAILLES DU MÉRITE
- did73 (5102) Lys, « Pour son travail en tant que Second du Régiment du Lys »
- Lépine (4202) Jagers, « Pour son dévouement et sa persévérance qui ont contribué à renforcer l'efficacité de l'armée russe »
- Michka (43286) Pavlov, « Pour son œuvre au sein de l'École Militaire Russe »
- Molossol (1355) Opoltchènes, « Pour son implication dans la campagne d'Alma »
1 MÉDAILLE DE LA BRAVOURE
- Nikolaikov 3 (25357) Romanov, « Pour ses missions de reconnaissances pleines d'audace derrière les lignes ennemies, qui ont permis d'établir des cartes précises du positionnement des français »
CITATIONS RECUES
Les Jagers Egersky :
- Chef de Batillon Hiro (35584) et Lieutenant Gorasef (45133) pour leurs participations au zerk sur Alma et leur combativité.
Les Grenadiers de Pavlov :
- Osiris09 (16963) pour son grand numéro lors de la prise de l'église d'Alma.
- Bienfoski (13534) pour avoir amené un canon à la barbe des français alors que la porte s'était refermée.
- El lissitky (46452) pour la coordination des troupes lors de la contre-attaque française.
- Tuco korbanovitch (45656) pour son raid sur Vileika
- Ezeckiel (19391) pour l'ensemble de son œuvre.
Division Romanov :
- Colonel Yalkin Yanovich (19191) pour son entrée pleine de courage et de panache à Balaklava.
- Colonel Nicolaïkov (14144) pour ses missions de reconnaissances pleines d'audace derrière les lignes ennemies.
Les Partisans du Lys :
- Colonel did73 (5502) pour son rôle de second de régiment ainsi que pour son comportement exemplaire.
- Capitaine adjudant-major Alexandre Kaveline (40901) pour son implication au sein du régiment du Lys.
- Capitaine adjudant-major Dimitri poliakoff (45574) pour son volontarisme et sa discipline au sein du Lys.
La Gazette
Les nouvelles de Stakova
Au campement de la Garde Impériale, l’ambiance était bon enfant. Les combats étaient rudes mais le moral remontait petit à petit. Le soir, les officiers retrouvaient pour quelques heures le sourire et évacuaient leurs frustrations en buvant un coup et en chantant leurs chansons à la gloire de l’Empire. Quelques femmes étaient présentes également et pour quelques chanceux, ou pas au vu de la fraîcheur de ces femmes cosaques, ils ne passeraient pas la nuit seuls. Certains officiers n’avaient pourtant pas ce genre d’appétit. En effet, de bonnes nouvelles étaient arrivées à la ferme de la Garde. Les commissaires de guerre de la Garde avaient enfin reçu le ravitaillement en terme d’étoffes, d’outils, shakos, bonnets, etc… bref tout ce qui permettrait de rééquiper les braves soldats de la garde. Le IIème CA ne fut pas en reste lorsqu’il fut inspecté par l’Empereur, heureux de voir la 3ème section parfaitement habillée avec ses nouveaux shakos et plumets.
La résistance pour la mine de Stakova fut héroïque de la part des officiers de la Garde Impériale et du IIème CA venus en renforts. Le général en chef russe Vilpinov avait cru devoir pousser l’orgueil jusqu’à promettre à l’armée russe une humiliation à la Garde Impériale de l’Empereur. Il s’avérait finalement que les grognards, outrés d’être bafoués aussi impunément dans leur honneur, avaient repoussé avec succès et vaillance les assauts conjugués de plusieurs régiments russes. L’armée Nord pouvait être fière d’elle. Les pertes furent nombreuses mais fidèles à leur réputation, ils avaient fait payer très cher chaque pas en avant des moujiks, pour ensuite se lancer à leur poursuite, ceux-ci préférant fuir comme des lâches plutôt que de combattre. La contre-attaque française fut des plus impitoyables et préparée dans un objectif de brutaliser l’adversaire pour ne lui laisser aucun répit.
À une table du campement, le Major Général Arnaud Nicolas, racontait à ses camarades :
- Ils reculent au sud de la mine. Ils sont finis ! Une telle opportunité de reprendre l’avantage ne se représentera pas de sitôt. Ils préfèrent fuir plutôt que de se battre ! Je reconnais que même mes gendarmes seraient incapables de courir aussi vite et aussi nombreux ! Tachons de récupérer le matériel flambant neuf de l’armée du Tsar trop heureuse d’avoir obtenue en ses rangs les hommes de la garde du Tzar.
Le Lieutenant Général Majoit était à la table également et après avoir bu un coup de mousse qui lui laissait une fine moustache, celui-ci dit :
- Il paraîtrait même que ce bon vieux Vilpinov voulait nous donner une leçon ! Ha, ha ! L’un de ses messagers a été tué et celui-ci était porteur d’un pli où il écrivait qu’il souhaitait montrer comment on mettait une branlée à la Garde Impériale, nous expulsant par la même occasion de notre si jolie ferme !
Des éclats de rire retentirent à la table…
- Remarque, sa tête empalée sur une des lances du Colon’ donnerait sûrement bien à l’entrée de la ferme ! Il aurait l’occasion de faire remarcher sa guillotine à roulettes, surenchérit le Major Argenthur.
- En effet ! Je crois que l’officier supérieur Jean D’Hervilly se ferait une joie d’être le bourreau, lança le Lieutenant Général Brialmont.
- Si Vilpinov ne s’est pas étouffé lui-même d’ici là… Son col d’uniforme doit certainement être beaucoup plus large que les uniformes standard de l’armée russe, continua t-il …
- Enfin, avec tout cela, on n’aura pas eu notre grande leçon, conclut le Major Général Arnaud Nicolas. Nous ne devons pas pour autant relâcher notre attention sur Posen qui est désormais menacée. Je le répète, nous sommes tous à la hauteur des exigences que l’Empereur attend de nous. Ne faisons pas les mêmes erreurs que les russes. Ils savent ce qui se passe dans la Grande Armée.
Les officiers trinquèrent à la gloire de la Garde Impériale, de la Grande Armée et de sa Majesté l’Empereur …
Soudain, les officiers entendirent des chants retentir sur la route, près de la ferme de la Garde. Ils sortirent en prenant leurs manteaux alors que la neige tombait sous cette nuit épaisse et sans lune.
Ils virent une immense colonne marquée par les lueurs des lanternes et des torches sur plus d’une lieue ! La colonne en marche vers Mir s’époumonait à chanter le Chant du Départ, accompagnés par les musiciens jouant de toutes leurs forces pour se réchauffer. L’Armée du Nord était en marche, et sans doute l’histoire aussi…
Brialmont