XIII Médaillés Francais
L'empereur était furieux. C'était la troisième fois qu'il demandait à la Chancellerie de sa Grande Armée d'organiser une cérémonie depuis le début de la bataille de la Bérézina. C'était la troisième fois que sa voiture pénétrait dans la petite ville de Lokniza pour une cérémonie de récompenses. Et la situation c'était dégradée, de façon si désastreuse que l'Empereur se demandait s'il n'allait pas devoir faire intervenir ses réserves placées en Allemagne et en Pologne, au risque de laisser la Prusse menacer le centre de l'Europe.
Lors de la onzième cérémonie, certes, ses troupes se déployaient tout juste sur la Bérézina. Mais elles étaient victorieuses, ayant conquit Balaklava, menant le siège de la forteresse du Sud, progressant à grande allure vers Mir. Elles allaient d'ailleurs bientôt occuper Mir et Krasnoïe, et même bloquer la route russe allant de Blaklava aux Quatre Bras.
Lors de la douzième cérémonie, la situation était plus ambiguë: certes, la forteresse était prise, mais une attaque-surprise russe avait fait tombé Alma et une énorme bataille engageait la moitié de la Grande Armée dans Mir et au Nord de Vileika.
Pour cette treizième cérémonie, comme si ce nombre était réellement signe de malheur, sa Grande Armée tenait difficilement Alma, voyait sa forteresse assiégée, et même Wesselovo était prise.
*Comment en est-on arrivé là ?*
La porte de sa calèche s'ouvrit, et un chasseur à cheval de la Garde déplia le marchepied: l'Empereur, sitôt apparut, fut salué par de nombreux vivats. Mais il ne put s'empêcher de noter qu'ils manquaient souvent force, presque comme des appels à l'aide, ou encore qu'ils étaient criés par de très jeunes recrues.
Faisant bonne figure, il retint un soupir, et, agitant la main pour saluer ses hommes, le Petit Caporal descendit sur le pavé de la ville russe occupée. Du moins était-ce toujours la Grande Armée qui, malgré ces revers, occupait l'empire russe, et non l'inverse -et l'Europe Centrale restait encore à parcourir, si jamais le Tsar réussissait à pousser l'avantage.
Sachant que son Génie était en train de s'étoffer, il avait ordonné que l'estrade en bois soit plus grande que la dernière fois: les sapeurs les plus récemment engagés avaient bien travaillé, il pouvait à présent en juger. Sur cette estrade, il avait ordonné que non seulement l'Etat-Major et la Chancellerie, mais aussi tous les plus hauts cadres de la Grande Armée, soient présents, de sorte que, gravissant les marches de la construction, il put admirer, rangés en ordre impeccables face aux innombrables soldats massés sur la place, ceux qu'il considérait comme ses proches collaborateurs.
- Ah, Général Blancard, Général Bertrand !
Il tendit la main pour que les deux hommes la serrent tour à tour, et la poigne impériale était vigoureuse. Il leur adressa un sourire dur:
- Messieurs, les Maréchaux et moi auront d'ici extrêmement peu de temps de nouveaux ordres pour vous. Vous n'êtes pas seuls dans cette bataille, et vous pouvez également miser sur ma Grande Armée, n'est-ce pas ? Je compte sur vous.
Il passa ensuite à son nouveau Chancelier. L'avantage de Dami, c'était qu'il n'avait pas mal au cou en cherchant ses yeux:
- Mon Chancelier ! Je vois que vous avez bien procédé. Le Cabinet m'a dit que votre travail avait été excellent, je vous félicite, et ce d'autant plus qu'il est rare de voir un homme aussi enthousiaste que vous, dirigeant de main de maître les travaux si différents qu'il mène de front.
Il baissa la voix et se pencha vers Dami:
- Vous l'avouerai-je, vous me faites quelque peu penser à moi-même, à batailler dans tant de domaines. Je crois que je vais vous faire surveiller par mon Ministre de la Police, on ne sait jamais.
Avec un petit rire, il donna quelques tapes amicales sur l'épaule de Dami, avant de passer aux autres cadres, les Chefs et Seconds des Régiments. A chacun il adressa un mot ou deux, s'arrêtant notamment à Jean d'Hervilly pour le féliciter de sa promotion au rang de Colonel-général de la Garde Impériale et se rappeler quelques anecdotes à propos de son prédécesseur Frédéric St Sauveur; près de Jean Bailly, son Grand Prévôt dont il était si fier; près de Marbot, le Chef des Autunnois, reformés, et pour lesquels il témoignait encore son affection en souvenir du Lycée d'Autun; près de Vautre, qu'il félicita chaudement pour ses efforts au profit d'un renouveau de son Génie et de ses sapeurs; et enfin, près de Jean-Marie Defrance, le plus jeune des Chefs de Régiments, et en charge de son puissant IIème Corps d'Armée: il accorda une oreille à cet officier si pressé de faire ses preuves à l'un des postes les plus de la Grande Armée.
Enfin, l'Empereur se tourna vers ses hommes. Certaines mines défaites le ramenèrent à la situation critique, mais il n'en laissa rien paraître. Brusquement, il se lança à pleine voix dans son discours, obtenant rapidement un silence attentif:
- Soldats ! Sous-officiers ! Officiers !
Encore une fois, je viens à vous pour récompenser ceux qui, parmi vous, ont réussit à se distinguer le plus ! D'autres l'auraient aussi mérité, mais que cela les encourage à persévérer toujours plus dans la course aux faits d'armes, à la gloire, et à la victoire, car un jour ils seront récompensés pour leurs efforts !
Mais avant que nous ne procédions, messieurs, je veux vous dire ceci. La situation actuelle est gênante, j'en suis bien conscient. Nombre d'entre vous craignent la mort et la défaite. Rassurez-vous ! La mort n'est que gloire et honneur, et la défaite ne saurait exister pour notre Empire, qui combat pour la Justice et la Liberté !!
Des vivats s'élevèrent, repris aussitôt par l'ensemble de la foule. L'Empereur attendit qu'ils s'éteignent avant de reprendre.
- D'ici peu, nous rétablirons les lignes de communications avec les territoires sous notre contrôle, je vous le promet. Mais d'ici là, mes hommes, un dernier effort, pour la France ! Ce sont d'ailleurs ces efforts courageux que nous avons décidé de récompenser aujourd'hui: ces efforts qui nous permettent de protéger l'Empire, et la France. Ces efforts qui ont fait de vous la Grande Armée, lorsque vous marchèrent jusqu'à Austerlitz, lieu de notre victoire. Ces efforts qui firent plier l'Espagne, l'Autriche, la Prusse, et même l'Angleterre, qui, terrée sur son île, craint le jour où nous abattrons son dernier sous-fifre, la Russie. Car ce jour, soldats, viendra ! Nous prendrons Moscou, un jour, et cela scellera le sort de l'Europe pour le siècle à venir, soyez-en certains: tout cela, grâce à vous, fils de France !!
Une nouvelle clameur, plus puissante encore, renforcée par la conviction de l'Empereur, s'éleva. Celui-ci se tourna vers Dami, lui faisant signe, et s'avança vers les récipiendaires qui s'étaient tous alignés sur l'estrade, alors que le Chancelier lisait à haute voix, devant toute l'armée, la récompense octroyés et les faits pour lesquels l'intéressé se trouvait couvert de gloire par l'Empereur lui-même.
Pour la Légion d'Honneur :
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* Alexandre Majoit (42360), Armée du Rhin.
En tant que Général-en-Second de l’État-Major, pour avoir prit les rênes de la Grande Armée dans une période trouble, et avoir su insuffler un nouvel élan de victoire.
Pour la Médaille de la Bravoure :
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* De Lasalle (39806), Brigade Infernale.
Toujours entrepreneur, se propose sapeur pour réparer des ponts autour d'Alma, puis remonte à cheval pour mener et organiser des missions d'infiltrations ; toujours de bon conseil auprès des jeunes officiers (et des moins jeunes) sous le feu des salves ennemies.
* Guillaume de Sarthe (17252), Génie Impérial.
Pour avoir assuré les fonctions de Général-en-Chef de la Grande Armée pendant plus d'un an et quatre mois ; et pour ses nombreuses missions volontaires d'infiltration dans le Nord de la Bérézina, et notamment la neutralisation du QG de la ferme Normandie.
Pour la Médaille du Mérite :
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* Frédéric St Sauveur (710), Garde Impériale.
Cet officier, adepte et expert de la guerre de mouvement, a longuement et savamment mené la Garde Impériale ; de tels services méritent récompense.
* Lupus (41313), Armée du Rhin.
Pour avoir assuré les fonctions de Chancelier, en gardant son calme même dans les situations désespérées ; pour avoir aussi tenu le poste de Général de la Grande Armée.
* Rudy (17350), 25ème Régiment d'Infanterie.
Pour avoir commandé avec honneur et abnégation le 25ème Régiment de Ligne pendant de très longues semaines ; sans cesse en première ligne, n'a jamais compté les blessures.
Pour la Médaille de la Nation :
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* Adamas (36212), Armée du Rhin.
Officier de premier rang, sa dévotion pour son régiment l'a toujours amené sur les chemins de la gloire.
* ajax (17229), IIème Corps d'Armée.
Est un exemple à suivre pour les jeunes officiers ; de part son expérience, il est craint par les russes.
* arcadias (9163), 30ème Régiment d'Infanterie.
Véritable pilier de son régiment, a toujours été présent dans les bons coups comme dans les moments difficiles ; son sens du sacrifice et du devoir font de lui un officier exemplaire.
* Fabrice le rouge (42224), 25ème Régiment d'Infanterie.
Un homme au service de son régiment ; tous aimeraient le compter dans leurs rangs.
* fourchette (17059), 25ème Régiment d'Infanterie.
Pour avoir assuré les fonctions de Chef de Régiment ; et pour la défense de la forteresse lors de l'offensive cosaque de printemps, au Sud de la Bérézina.
* J.M Lamarque (27806), IIème Corps d'Armée.
Toujours présent en première ligne, se distingue par son courage et sa bravoure.
* Joachim de Labastide (38339), Brigade Infernale.
Pour avoir relevée la Brigade Infernale qui somnolait, et fédéré de nouveau les officiers autour de lui.
* Libeciu (20728), 25ème Régiment d'Infanterie.
Pour l'investissement de longue durée et toujours apprécié de cet officier en tant que second du 25ème Régiment de Ligne ; l'officier Libeciu est également un bon meneur d'hommes, et ses unités mettent régulièrement en déroute les ennemis russes.
* masterchief (21009), IIème Corps d'Armée.
Pour son courage et la gloire dont il se couvre et couvre ses camarades.
* Robespierre (29065), IIème Corps d'Armée.
Grâce à ses qualités de stratège et de meneur d'hommes, a su commander avec brio l'un des plus grands régiments de la Grande Armée ; à jamais, la Patrie reconnaissante.
Comme Major de Promotion de l’École Militaire Française :
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* Personne (47621), École Militaire Française.
Bon capitaine d'équipe, tant par son attitude sur le front que par sa capacité à diriger ses camarades.
Pour la Citation à l'Ordre de l'Armée :
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* Arnaud nicolas (16191), Garde Impériale.
Pour son raid sur Irkoutsk aux cotés de l'officier Percy.
* Arnouk (39376), 25ème Régiment d'Infanterie.
Toujours actif, cet officier n'a pas son pareil pour emmener ses hommes au feu ; un officier qui fait partie du cœur de son régiment.
* Brialmont (38492), Gendarmerie Impériale.
Dans la stratégie, la politique, la justice, la gazette ou à la tête de ses troupes, il prend à cœur tout ce qu'il entreprend ; sa simple présence est un moteur pour ceux qui l'entoure.
* De tartas (35667), 25ème Régiment d'Infanterie.
Officier ayant toujours fait preuve de courage et d'entrain face aux hordes de cosaques et autres moujiks.
* Georges Leygues (14147), Autunnois.
Arrivé sur le front il y a 5 ans, cet officier participe à sa 3ème campagne sous le drapeau et n'a toujours pas été récompensé de sa loyauté envers la Nation.
* Hektor (12961), 25ème Régiment d'Infanterie.
Officier ayant toujours fait preuve de courage et d'entrain face aux hordes de cosaques et autres moujiks.
* Jean-Marie Defrance (47437), IIème Corps d'Armée.
Cet officier a brillamment prit les rênes du IIème Corps d'Armée ; en s'investissant pleinement pour la réussite de la Grande Armée, il fait honneur à notre drapeau.
* lannesmurat (17041), École Militaire Française
Pour la défense de la forteresse lors de l'offensive cosaque de printemps, au Sud de la Bérézina.
* Lensa (16309), 25ème Régiment d'infanterie.
Pour la défense de la forteresse lors de l'offensive cosaque de printemps, au Sud de la Bérézina.
* Louis Lepic (1538), Brigade Infernale.
Officier de valeur sur le front ; toujours prêt à intervenir et à en découdre ; il est également bon pédagogue pour les jeunes officiers à ses côtés.
* Loup Blanc (47484), Brigade Infernale.
Officier de talent, toujours prêt à servir sa Patrie et à prendre des responsabilités ; il est sans doute un prochain cadre de la Grande Armée et un grand officier.
* Marigeat (42909), 25ème Régiment d'Infanterie.
Officier ayant toujours fait preuve de courage et d'entrain face aux hordes de cosaques et autres moujiks.
* Percy (18958), Garde Impériale.
Pour son raid sur Irkoutsk aux cotés de l'officier Arnaud Nicolas.
* phil2104 (13022), 25ème Régiment d'Infanterie.
Pour la défense de la forteresse lors de l'offensive cosaque de printemps, au Sud de la Bérézina.
* Pierre d'Harrocourt (45852), Garde Impériale.
Pour son dévouement à sa hiérarchie et son courage en première ligne.
* vavaaa (38276), Armée du Rhin.
Pour ses conseils avisés et pertinents et son implication sur le terrain, le Chef de Bataillon Vavaaa se voit cité à l'Ordre de l'Armée.
Pour la Citation à l'Ordre du Régiment :
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* Baron de Larrey (47857), Brigade Infernale.
Officier de valeur, toujours en première ligne, n'ayant pas peur de dire qu'un plan n'est pas adapté, et promis à un bel avenir.
* Eugène Boussicot (47444), Brigade Infernale.
Officier méritant une distinction, car même en étant à l’École, il parvient à anéantir des russes et même à mettre en déroute les célèbres Cosaques lors de l'offensive sur la Forteresse ce printemps.
* FRANSO (46700), Brigade Infernale.
Officier méritant une distinction, car même en étant à l’École, il parvient à anéantir des russes et même à mettre en déroute les célèbres Cosaques lors de l'offensive sur la Forteresse ce printemps.
* mirilis (47602), Brigade Infernale.
Officier méritant une distinction, car même en étant à l’École, il parvient à anéantir des russes et même à mettre en déroute les célèbres Cosaques lors de l'offensive sur la Forteresse ce printemps.
Napoléon