Taverne de la Gazette

[vétéran Arghentur]

Arghentur entra dans la taverne de la Gazette qui contrairement à la maison d'Osten était en parfait état.

-Bien, Tavernier peut on avoir de cette vodka dont raffole Tchekov ?
-C'est que justement nous sommes à court monsieur ...
-Pardon ? Vous n'avez vraiment plus rien ?

Arghentur passa par derrière le bar et vérifia par lui même, à part quelques verres il n'y avait plus rien.

-Non vous rigolez ce n'est pas possible ... fit il en suppliant du regard le tavernier
-Je suis désolé monsieur mais ce pauvre Tchekov en est réduit à détourner les convois de ses amis pour pouvoir s'approvisionner.
-A ce point ...
Bon tant pis alors je me contenterai d'un verre d'eau.
Pouvez vous prévenir les rédacteurs de la gazette j'aimerai déposer une candidature pour faire partie de la Gazette.
-Bien ça je peux le faire.

Arghentur alla s'asseoir et commença à rédiger sur un bout de papier

Petite annonce :
journaliste désespéré cherche vodka urgent
s'adresser à Tchekov

[vétéran Georges Pontmercy]

Pontmercy était content.
Non pas parce qu'il faisait la guerre. Cette saloperie fauchait toujours autant de camarades qu'avant ses petites vacances forcées. Non pas non plus parce qu'il était rédacteur, les gens allaient jusqu'à le harceler pour la prochaine édition. Non pas parce qu'il sortait de la cour martiale où une bande de petits imbéciles n'arrivait pas à comprendre qu'un commissaire n'a pas le droit d'être arbitraire.

Il était content parce que, somme toute, il s'amusait bien.
À la guerre son régiment s'émancipait peu ou prou de l'étau formé par l'EMI, à la gazette il pouvait laisser son fiel s'épancher et être un salaud sans pour autant être obligé de feindre le remord et parce qu'à la cour martiale une bande de petits imbéciles n'arrivait pas à comprendre qu'un commissaire n'a pas le droit d'être arbitraire et qu'il s'ensuivait de longs débats au cours desquels il pouvait chambrer, ironiser, agresser et torturer mentalement ses interlocuteurs.

En plus, il avait raison.

C'est donc plutôt content qu'il entra à la taverne de la gazette pour écrire une lettre à sa femme et lui envoyer, comme à chaque fois, la longue liste composée des insultes et menaces qu'il avait reçu depuis hier afin qu'elle les arbore quelque part.
Elle commençait à manquer de place.

Jetant un coup d'oeil à René qui lui faisait signe, il suivit le doigt du tavernier pointé vers un homme en uniforme. Un officier Français, de la Garde Impériale au vu de l'accoutrement...

-Argenthur ? interrogea Georges en se penchant pour distinguer le visage du soldat.

Il avait visé juste et donna l'accolade à son compagnon, maintes fois croisé au champ de bataille et dans des salles regroupant d'obscurs petits stratèges accrochés à leurs compas et leurs plumes comme des crabes sont accrochés à leurs pinces.
Nul ne venait ici sans raison.

-La prochaine édition n'est pas parue, et les soldats de l'Empereur n'ont pas de prérogatives mon ami, tu ne pourras pas voir les récits à venir.
Je vois que tu bois de l'eau... Est cela la Garde ?

[vétéran Arghentur]

Arghentur serra son ami

-Ah mais non c'est votre stock de vodka qui bien vide m'oblige à boire de cette saloperie d'eau. A la Garde on a la chance d'avoir un approvisionnement constant grâce aux tonnelets laissés par nos ennemis.
Et je ne viens pas pour ces récits tant attendus, d'ailleurs si tu as besoin de protection et que ton bataillon ne suffit pas n'hésite pas à faire appel au mien. Je venais pour apporter ma candidature pour devenir journaliste.

Il termina son verre et le reposa sur la table

-Arf je ne m'y ferai pas à cette lavasse.

[vétéran Georges Pontmercy]

Compatissant en connaissance de cause, le soldat du IIIème CA acquiesça à la remarque sur la fadeur de l'eau.

-Fut un temps où je t'aurais dépanné avec une flasque de cognac, mais tu sais que je ne bois plus...

Un triste silence suivit cette déclaration, telle une minute respectueuse à la mémoire des litres d'alcool autrefois bus et qui ne verront jamais de nouveaux amis dans le foie de l'officier.
Il fut troublé par un bruit de briquet à silex que le soldat utilisa pour s'allumer un cigare.

-Ainsi tu veux être journaliste, reprit il en tirant une bouffée. Tu as, si mes souvenirs sont bons, déjà envoyé quelques contributions occasionnelles n'est ce pas ? Je ne vois pas ce qui pourrait s'opposer à ton acceptation, surtout que nous avons bien besoin de bonnes plumes en ce moment.
Toutefois, pas de passe droit, tu auras droit au même traitement que tes prédécesseurs. As tu donc sous la main un article que je pourrais présenter à mes collègues pour que nous vérifions ta valeur ?

[vétéran Arghentur]

-Bien sûr je comprend parfaitement et effectivement j'ai déjà envoyés quelques articles occasionnels. Tiens en voici deux puisque tu en parles.

Il lui passa une serviette

-Puis tant qu'à faire voici une petite annonce je pense que Tchekov ne sera pas contre sa publication.

Et il passa avec un sourire la petite annonce

[vétéran Georges Pontmercy]

Ouvrant le porte-documents, Pontmercy continua à tirer sur son cigare. Il lut les 2 articles présentés, marmonnant dans sa fine barbe ou hochant la tête de temps en temps. Il leva les yeux vers son interlocuteur, et lui sourit.

-Je pense que peu soulèveront des objections, voire aucun. Suis moi donc, nous allons les trouver pour qu'ils puissent juger de tes capacités.

Les deux hommes se levèrent et passèrent la porte du fond de la salle, menant aux bureaux de la gazette.
Une chose bien pratique que d'avoir un bar en dessous, on était obligé d'y passer en entrant ET en sortant. Une idée de Tchekov...

[vétéran Arghentur]

Arghentur suivit Georges et découvrit en souriant le bar.

-C'est pour Tchekov ?

[vétéran Yury Vassilev]

Yury poussa la porte de la Taverne de la Gazette, qui s'ouvrit dans un grincement oppressant.

Balayant du regard l'intérieur de la baraque, il entreprit de boire un verre de vodka en se servant avec les bouteilles qui traînaient sur les tables.

"pas bien de gaspiller..." pouvait-on l'entendre murmurer

Il regarda ensuite les journalistes présents dans la salle.


-Est ce que vous recherchez toujours des journalistes ou bien votre équipe est-elle au complet ?

[vétéran Georges Pontmercy]

Pontmercy leva la tête, ahurit. Un candidat... Ce n'était pas arrivé depuis si longtemps... Enfin, il y avait bien eu Argenthur, mais c'était une formalité, il avait déjà envoyé plusieurs contribution auparavant.
Tandis que là, vu les épaulettes, c'était un tout jeune sous lieutenant qui venait se proposer. Il ne fallait pas laisser passer l'occasion.

-Venez là mon gars. Faites vous servir ce que vous voulez, demandez à René là bas, derrière le comptoir.

Il tira sur l'un des cigares qu'il tenait toujours entre les lèvres, expira la fumée puis reprit:

-Je me présente: Georges Pontmercy. On peut considérer, si on veut faire simple, que je suis le rédacteur en chef mais ce n'est qu'une dénomination car il en faut bien un. On recherche toujours, bien évidement. Mais n'entre pas dans la Gazette qui veut, il faut faire ses preuves... Tout d'abord, vous le voyez, je suis officier Français. J'espère que vous n'avez aucun préjugé parce que sinon vous pouvez tourner les talons immédiatement.
Avez vous un écrit qui nous permettrait de voir votre niveau ? Si non, pouvez vous l'écrire immédiatement ?
Et, pour finir, pouvez vous me dire votre nom ?

HRP/et, pour finir vraiment, peux tu réduire un peu ton avatar ?

[vétéran Tchekov]

Tchekov remontait de la cave. Il portait trois vieilles bouteilles dans les bras. Une de vodka, une de cognac et une de schnaps. Ce soir, il avait décidé de tester les mérites des différents produits.

Arrivé en haut de l'escalier, il regarda dans la salle. Il remarqua un nouveau qu'il ne connaissait pas. Et la stupeur, il le vit vider une de ses bouteilles.

Eh toi, là ! Tu poses cette bouteille ou je te trucide. Est-ce que je me permets de boire dans ton verre.

Tchekov avait posé ses bouteilles près de pontmercy et Argenthur.

Sortez des verres messieurs. Nous avons un travail d'étude à mener.

Il s'approcha du jeune officier qu'il attrapa par les épaulettes.

Sous-lieutenant et déjà alcoolique ! C'est réservé aux officiers supérieur cela monsieur. Ou alors, il faut intégrer le régiment des Baggovouts.

Allez ! Assieds toi à notre table. Si j'ai bien compris tes dernières paroles, tu souhaites nous rejoindre.

[Killer Ethyl]

Sur ce, Killer entra aussi, grommelant dans sa barbe de trois jours :

- 'tain, y savent même pas écrire, ces mecs ! Faut toujours qu'on repasse derrière eux...

Apercevant Pontmercy, Arghentur et Tchekov, il les salua (après tout, il n'était encore que Lieutenant) :

- Messieurs, bonjours et mes respects à vos grades respectifs ! Vous n'auriez pas une petite goutte à me mettre derrière la cravate ? Ça fait 3 jours que j'arrête pas de cavaler entre mes compagnies !...

[vétéran Yury Vassilev]

Yury s'était donc assit à l'invitation de Tchekov et de Pontmercy.

N'aimant guère le fait que, en sa qualité de sous-lieutenant, il n'ait pas le droit de boire, il fixa un instant le camarade Tchekov.

Mais rapidement il reporta son attention sur Pontmercy.

-Je comprends que vous avez besoin d'un me des écrits afin de pouvoir porter un jugement sur ma personne. Toutefois, mes carnets ayant été perdus sur la route du front depuis les steppes de la Sibérie, j'ai bien peur que je n'ai, pour le moment, rien à vous proposer.

Toutefois, si vous le permettez, je me ferai un plaisir de rédiger ici et maintenant un article.

[Killer Ethyl]

- Mais vas-y, mon gars, n'hésite pas !

[Leto]

essayes de l'envoyer par MP aux journalistes, et continues ton RP ici c'est bon

[vétéran Tchekov]

Tchekov avait poussé sa chaise sur un coté pour laisser Killer s'assoir.

Regardant les jeunes officiers, il fit un grand sourire et leur versa à chacun un grand verre de vodka.

Voici messieurs ! Vous ne croyez quand même pas que de vieilles badernes apprécient de boire seules ! Et profitez en ! Cette bouteille vient de ma réserve personnelle. Elle date de 1793 ! Mon intendant m'a même précise que la mise en bouteille était du 21 janvier !

Sous Lieutenant Yury Vassilev, pour votre article, je l'attends sur mon bureau ou celui de Pontmercy dans les 48 heures. Et soyez objectfi ! N'oubliez pas que les journalistes de la gazette se doivent d'être irréprochable.

S'approchant de l'oreille du jeune homme il ajouta

Enfin, n'oubliez pas non plus que les Russes sont les plus courageux !

Allons mes amis, à nos prochains articles et à ceux qui les écrivent.

Il leva son verre et le bu lentement.