
Je lance une petite histoire « vue côté sapeurs français », que ceux concernés qui le souhaitent n’hésitent pas à participer à leur sauce !
Après un premier assaut raté il y a quelques semaines, la Brigade Infernale et quelques membres du Génie Impérial se ruaient à nouveau sur le bâtiment russe…
Cette fois les défenses ennemies craquèrent enfin et la conquête du fortin pouvait commencer.
Rapidement le déséquilibre des forces tournait en notre faveur Les soldats français galvanisés par la réussite de leur débarquement sur l’îlot achevèrent en un temps record les dernières défenses russes.
Essoufflés par la dépense d’énergie considérable qu’avait exigé cette victoire, les compagnies de la Brigade Infernale soutenues par quelques éléments de la Gendarmerie Impériale commencèrent à assurer les défenses de leur nouvelle prise.
Le cerclage de l’édifice devait assurer à la Grande Armée de tenir le plus longtemps possible cette conquête.

Dès que cela fut possible les sapeurs du Génie Impérial commencèrent leur travail de sape. Le transport de tout l’outillage pendant des jours sous la neige, la boue et la douleur des corps, donnait enfin tout son sens. Les premiers coups de pioches étaient donnés, les murs du fortin tremblaient. Des pièces d’artillerie spécialement conviées à la fête débutaient elles aussi leur œuvre destructrice.
A n’en pas douter l’ennemi ne resterait pas sans réagir. L’honneur slave et la combativité de l’Armée du Tsar ne laisseront pas impuni cet affront…
C’est tard dans la nuit, ou plutôt au petit matin que la formation russe ayant repris ses esprits réunie tout son courage et sa rage pour fondre sur les défenses françaises fatiguées de l’assaut récent.
L’expérience de ce régiment légendaire mis à mal la formation défensive de notre Empereur. Les combats étaient âpres et sans pitié cependant le respect de soldats professionnels rompus par cette guerre interminable teintait presque de ce choc violent d’une certaine beauté.
Nos remparts étaient percés !

La réaction russe fut vive et efficace. Des deux côtés on s’arque boutait dans une bataille sanglante. On puisait au fond de nos forces pour ne pas craquer. Chaque camp initiait des percées ou contre-attaque, tout le registre des tactiques militaires était évoqué et parfois mis en application.
L’instinct de survie révélait une nouvelle fois les capacités humaines incroyables face à l’adversité, dans le seul objectif de faire vaincre sa cause, son honneur, sa foi…
A n’en pas douter ces pierres russes resteraient dans beaucoup de mémoires.
L’odeur de la poudre et le fracas métallique des sabres continuaient de résonner dans la steppe…