La Taverne de Herzberg

[Nicolaïkov]

Visu de Guila dans la crypte de Herzberg



Soit il est en sport d'hiver dans sa caboche, soit il est ivre, Commandant Druon.

Pas bien pour votre animateur français

[Nicolaïkov]

Pour toute réponse , seul le vent glacial et le bruit de ce bout de nez gelé qui se brisa sur le sol lorsque mon index lui tendit ce fumet de gnole fermentée à la prune de Polotsk et distillé dans les meilleurs cuivres du Tsar .

Nicolaïkov désespéré se résigna.
"Même l'Alembic du Tsar ne peut plus grand chose pour ce regard hagard et désormais gelé de Guila "

Mais que faire du corps de cet illustre homme nommé Guila aglagla ?
Le manger ? L'embaumer ? L'utiliser pour rafraichir les tonnelets de vodka?

[Nicolaïkov]

Pour patienter, Invitation officielle dans la crypte de l'Eglise de Herzberg demain dimanche jour de gloire aux cieux éternels.

Messieurs
DELAPORTE (mais il a perdu la clef de la serrure ),
Aubert du Bayet,
Le boucher confident de feu Guila,

sont invités à partager un petit brunch courtois demain dimanche en la crypte autour du corps de feu notre bien aimé Guila ceci afin de détendre l'impatience de nos officiers russes cloués par les grands froids qui sévissent sur notre région en la présence de Monseigneur Le bon Père Huon et de son omélie dominicale. A l'issue de la cérémonie , le fourgon cellulaire sera béni par nos autorités slaves très orthodoxes.
Colonel Nicolaïkov, votre serviteur.

Nous avons reçu par ailleurs un agréable courier de Monsieur du Bayet marqué du sceau impérial qui se plaint du peu de déneigement des routes menants et quittants Herzberg. Nous lui avons répondu par notre désolement de ce genre de situation qui nuit gravement pour l'instant à la population de Herzberg.

14-12-2013 10:44
Aubert du Bayet

Route
Nicolaïkov ;Aubert du Bayet ;

Colonel Nicolaïkov,

Je vous rappelle qu'il est strictement interdit de stationner sur une route.

Vous gênez actuellement la circulation, et bloquez l’accès à la ville. Si vous ne libérez pas rapidement le passage je serais contraint de porter plainte contre vous devant la cour martiale.

J'espère que vous ferez le nécessaire pour que nous ne soyons pas obligés d'en arriver à de telles extrémités. Si vous ne le faites pas pour éviter la cour martiale, faites le au moins par respect pour vos camarades qui souhaitent rejoindre rapidement le front.
Amitiés,
- Aubert du Bayet -

14-12-2013 12:53
Nicolaïkov

Re : Route
Aubert du Bayet ;Nicolaïkov ;

^^
Monsieur du Bayet

De petits soucis de fers à cheval nous obligent à stationner momentanément sur cette route. Je pense que dans 48 heures l'affaire sera résolue par notre maréchal ferrant.

Nous libérerons alors dans les meilleures délais la chaussée.
Cordialement
Nicolaïkov

[Père_huon]

Le Père Huon était ravi de pouvoir profiter d'une nouvelle église pour ce dimanche matin.
Il était donc là, tardivement, le samedi soir, pour nettoyer un peu le bazar laissé par ces paiens de républicains français ...

Ce faisant, une foule de souvenirs lui revint en mémoire, de sa jeunesse dans sa Bretagne natale, de sa cure (le presbytère comme on dit en certaines régions francophones) entre Nantes et Rennes et de ses fidèles paroissiens, de ses messes en latin et de ses homélies en gallo, pour se faire mieux comprendre des habitants, ... sa jeunesse avant cette Révolution, et son exil en Russie !

Bon, ce n'est pas le tout, mais il faut se coucher si on veut être en forme demain, mon petit Huon ! se dit-il en refermant la porte de l'église.
Il y a une bonne messe pour les Partisans du Lys, et les Romanovs !
Vive le Roi !

[Nicolaïkov]

C'est à l'issue de la messe bien arrosée du Père Huon qu'eut lieu la mise au fer du dénommé Le Boucher. Un petit séjour en prison ne lui ferait pas de mal pour l'homme qui s'endormait sur ses couteaux....

[Nicolaïkov]

Dans la foulée d'une dernière rasade, le très courtois Aubert du Bayet fut conduit aimablement en sa cellule.

[Père_huon]

Le Père Huon fit la messe.
Voici son Homélie :

Ce 3ème dimanche de l'Avent est celui de la joie. Si nous sommes dans la joie, c'est parce que le Seigneur est proche. Sa venue dans le monde est source d'espérance. Cette bonne nouvelle, nous la retrouvons tout au long des lectures bibliques de ce jour. Elles nous révèlent un Dieu qui nous délivre du mal. Ce Dieu a un amour de prédilection pour les pauvres, les petits, les exclus. Plus tard, Jésus nous dira qu'ils ont la première place dans son cœur.

Après lecture d'un texte de la Bible, le Père Huon poursuivit :
Dans ce texte, Isaïe nous annonce les merveilles du salut à venir. Il s'adresse à un peuple qui a beaucoup souffert. Après avoir passé quarante ans en exil sur une terre étrangère, ils vont pouvoir revenir chez eux. Ce retour est présenté comme un "ouragan de joie". Dieu ne peut accepter la situation tragique des exilés, des prisonniers, des populations asservies. Il décide alors de changer les choses. Le texte biblique utilise le mot "vengeance". Mais la vengeance de Dieu n'est pas de punir ni d'écraser. S'il intervient c'est d'abord pour guérir et sauver. En lisant ce texte, nous découvrons qu'il est le prélude à une libération autrement plus importante. Par sa mort sur la croix, et sa résurrection, Jésus va ouvrir à l'humanité toute entière le chemin de la vraie vie. La terre et ses habitants seront transfigurés.

Mes enfants, ce texte d'Isaë nous parle particulièrement, nous, les exilés du Royaume de France. Il est plein d'espoir, comme nous devons l'être.
Puissions revoir notre Patrie, le royaume de France, avant les 40 ans d'exil que connut Isaë, mes enfants !

Avec Jésus, nous assistons à la réalisation progressive des prophéties d'Isaïe. C'est cette bonne nouvelle qui est annoncée à Jean Baptiste. Ce dernier a été incarcéré car il gênait les autorités en place. Du fond de sa prison, il réfléchit. Il se pose beaucoup de questions sur Jésus. Ce qu'il entend dire de lui ne correspond pas à ce qu'il avait annoncé ; il profite d'un parloir pour demander à ses fidèles disciples d'aller lui poser la question la plus importante : "Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?"

Mes enfants, je vous souhaite un bon dimanche à tous !
Et à vos baïonnettes ! ^^

Père Huon

[Nicolaïkov]

Pour saluer le prêche du Père Huon et une cinquiéme ferme conquise en décembre à Leipzig01, quinze cheveaux trappus cosaques furent mis à diposition des services du Tsar par nos alliés sauvages du Nord Est afin de ressortir ce vieil alambic de sa majesté de la grange où il s'oxidait près des rives de la Bérézina. C'est dans la soirée après quinze jours de voyage dans la neige que l'équipage, recouvert de quinze peaux de rennes, atteint enfin la ville de Herzberg au coeur du dispositif russe . L'alambic du Tsar et ses charettes de bois fournies par le génie russe n'attendaient plus que le convoi de plusieurs tonnes de prunes sauvages promises par la Tsarine en ces lieux avant d'entamer la préparation de l'Elixir de Noël de l'armée Russe pour fêter dignement les jours qui rallongent.

[Nicolaïkov]

Avis à la chienlit russe comme française !
L'Elixir de Noël est arrivé ! Merci pour le convoi de prunes , ma Tsarine ! Bonne dégustation et Vive les jours qui rallongent !

La slivovitz est un spiritueux slave sec fait à partir de prunes dénommées quetsches, proche de la rakia. On la trouve dans les commerces de Moscou et de Paris aux alentours de 45%, mais la slivovitz originale distillée et consommée en milieu rural avoisine les 80% d'alcool

La slivovitch cuvée 1812 Leipzig 01 est prête à Herzberg pour la consommation et disponible dans les églises et prieurés de dévotion minier et moulinier suivant :

Wachau 100 litres
Shunefeld 50 litres
Herzberg 200 litres
Connewitz 25 litres
Techla 20 litres
Paunsdorf 50 litres
Reudnitz 6 litres

En fonction des voies de communications nous tenterons de mieux approvisionnés les caves de notre sainte Russie.

Le service des approvisionnements du Tsar.

[Katina]

Qu'une chose à dire (enfin non deux) Respect et je te paye un coup à boire l'ami :

[Vassily Kalinine]

J'ai vu dernièrement VladIII, un de nos cadet de l'EMR, qui avait 30 hommes sur sa ligne, mais là, encore "mieux".

Respect et tchin !

[Briscard]

Une terrible et foudroyante double épidémie a frappé les Romanov résidant à Herzberg la semaine dernière.

Dans un premier temps, la diarrhée a cloué sur place tous ces pauvres hommes. Elle s'est caractérisée par sa survenue brutale sans prodrome. Des signes accompagnateurs ont été constatés également, surtout des douleurs abdominales, à types de pesanteur ou de crampe et d’intensité variable, des nausées et des vomissements, des suées et des céphalées.
Les médecins français qui n'ont pu que constater les dégâts ont été formels : c'était là l’œuvre de la grippe intestinale.

Puis, alors qu'ils étaient toujours affaiblis, un autre virus s'est répandu parmi ces malheureux. Une forte fièvre, une fatigue musculaire importante, un épuisement extrême, des maux de tête ont causé la mort de la quasi totalité de la population d'Herzberg. Cette pandémie d'une violence inouïe et due au virus influenza A, sous-type H1N1, a été dénommée grippe Romanov, en hommage aux principales victimes, par les scientifiques.
On pourrait même parler de grippes Romanov au pluriel tellement la mutation de ce virus était rapide.
Les symptômes, inhabituels pour une grippe, firent d'abord passer la maladie pour une dengue, un choléra ou une fièvre typhoïde. Un observateur écrivit « une des complications les plus frappantes était une hémorragie des muqueuses, particulièrement de celles du nez, de l'estomac et des intestins. Des saignements auriculaires et des hémorragies pétéchiales survenaient également ». La majorité des décès firent suite à des surinfections, notamment des pneumonies bactériennes, mais le virus tua aussi directement en causant des hémorragies et des œdèmes pulmonaires massifs dépassant les possibilités thérapeutiques.

Il y a bien eu une tentative de sauver un sujet en l'isolant du reste de ces congénères mais la maladie était trop forte. Voyant son état empirer d'heure en heure, Saint Germain a préféré abréger ses souffrances en l'euthanasiant après une quarantaine de 48 heures.

Amis russes, vous voilà désormais prévenus : fuyez la GI et les GR !