Prisonniers durant les guerres napoléoniennes

Forum HRP pour parler du jeu ou d'autre chose

Modérateurs : Modérateurs français, Animateurs, Modérateurs russes

Avatar de l’utilisateur
vétéran Yousev Cotterley (Mat. 10684)
Chef de bataillon
Russe
Messages : 678
Inscription : jeu. août 23, 2007 7:29 pm
Localisation : Au Bar
fiche

Message par vétéran Yousev Cotterley »

Moi non plus mais comme j'y connais pas grand chose on sait jamais ^^
Pourquoi enterre-t-on les français sur le ventre? Parce que si on les enterrait sur le dos, il n'y aurait pas assez de terre que pour remplir leurs grandes gueules.

Le ridicule ne tue pas, Yousev Cotterley, lui, tue le ridicule.
vétéran Combe (Mat. 16041)
Sous-Lieutenant
Français
Messages : 177
Inscription : lun. janv. 07, 2008 5:37 pm
fiche

Message par vétéran Combe »

Davout je ne comprends pas bien. Tu veux dire que les français, sous l'Empire, massacraient leurs prisonniers ?? Ce serait étonnant vu que le premier décret s'occupant du sort des prisonniers de guerre date du 4 mai 1792 (en gros, fini les violences, et placement des prisonniers sous la sauvegarde de la nation, bien sûr ce ne sera pas toujours appliqué...). En 1811, 30 bataillons de PG travaillaient aux fortifications et aux ponts et chaussées. Ils étaient même payés pour ça !
Et à Nancy, les prussiens (très nombreux en 1806 :lol: ) se faisaient embaucher 4 sous par jour pour travailler pour des particuliers.
Voir "l'armée de Napoléon" de Alain Pigeard (pages 302 à 307) mais aussi les sites napoléoniens à ce sujet

Cordialement
Combe
Avatar de l’utilisateur
Davout (Mat. 25)
Major
Français
Messages : 2326
Inscription : dim. janv. 21, 2007 1:20 am
fiche

Message par Davout »

Combe a écrit :Davout je ne comprends pas bien. Tu veux dire que les français, sous l'Empire, massacraient leurs prisonniers ?? Ce serait étonnant vu que le premier décret s'occupant du sort des prisonniers de guerre date du 4 mai 1792 (en gros, fini les violences, et placement des prisonniers sous la sauvegarde de la nation, bien sûr ce ne sera pas toujours appliqué...). En 1811, 30 bataillons de PG travaillaient aux fortifications et aux ponts et chaussées. Ils étaient même payés pour ça !
Et à Nancy, les prussiens (très nombreux en 1806 :lol: ) se faisaient embaucher 4 sous par jour pour travailler pour des particuliers.
Voir "l'armée de Napoléon" de Alain Pigeard (pages 302 à 307) mais aussi les sites napoléoniens à ce sujet

Cordialement
Combe

et les massacre en Égypte tu oublie? la campagne de russie?
Image
Caedite eos-----Major Davout CEC de la Brigade Infernale
vétéran Combe (Mat. 16041)
Sous-Lieutenant
Français
Messages : 177
Inscription : lun. janv. 07, 2008 5:37 pm
fiche

Message par vétéran Combe »

C'est pour cela que j'ai écrit
bien sûr ce ne sera pas toujours appliqué
.
La France est la première à se préoccuper des prisonniers de guerre et à en faire une Loi. Evidemment cette Loi sera souvent "contournée" mais globalement, il faudra mieux être un prisonnier étranger en France plutôt que l'inverse.
En Egypte ou plutôt en Syrie, il fallait pas trop le chauffer, le petit caporal... Et puis, il a du penser que ça avait si bien marcher avec Godefroy de Bouillon, il a testé ça à plus petite échelle... Acre en valait-elle le coup ?
Je crois que ce fut le seul cas de massacre de prisonniers voulu et ordonné par Bonaparte.
Si les anglais firent de nombreuses caricatures montrant Bonaparte massacrant des prisonniers "en Egypte", ils furent beaucoup plus discrets sur la détention de milliers de soldats impériaux dans leurs pontons. Bonaparte commet une faute en Egypte, le gouvernement anglais fait quoi pendant 10 ans ?

En Russie, je ne vois pas trop le massacre de prisonniers. Il n'y en eu pas après Borodino et la retraite fut désastreuse pour tout le monde, gardiens et prisonniers. Il n'y eu jamais d'ordre venant de l'Empereur demandant la mort des PG. Que des exactions furent commises, c'est sûr mais c'était pire du côté russe (généralement à cause de la météo)

L'Espagne est à part. Après la trahison de Baylen, il faut avouer que le fanatisme et les premières exactions sanglantes et atroces furent le fait de guérilléros entrainant la réaction rapide des troupes impériales... Les guérilleros seront immédiatement passés par les armes (traités comme rebelle). Par contre les troupes de ligne espagnoles seront traités en PG. Le sud de la France en était fourni. D'ailleurs, je ne me souviens plus mais j'avais lu le témoignage d'un officier espagnol qui fut très surpris de ne pas être maltraité, étant donné ce qui se passait dans son camp....

Combe
Avatar de l’utilisateur
Davout (Mat. 25)
Major
Français
Messages : 2326
Inscription : dim. janv. 21, 2007 1:20 am
fiche

Message par Davout »

mouais bon, cela confirme le fait que les fr etaient plutot respectueux, je crois que les pires se sont les prussiens.
Image
Caedite eos-----Major Davout CEC de la Brigade Infernale
Avatar de l’utilisateur
Lepine (Mat. 4202)
Général de brigade
Russe
Messages : 1128
Inscription : sam. avr. 14, 2007 6:26 pm
Localisation : En rangs serrés face aux français
fiche

Message par Lepine »

En Russie quelques fois.... sans doute des familles de paysans avait pitié d'un pauvre gars de vingt ans désemparé, blessé et sympathique, au point de le recueillir le soigner. Plus tard il épouse la fille des paysans s'installe et fonde famille.

Je rêve pas, ce fut le cas d'un membre de notre famille, vers Telucha j'ai retrouvé un combat qui c'est produit dans la campagne environnante, peu de d'effectifs engagés, j'ai fait quelques recherches, pouvant nous donner la branche en question, malheureusement les archives de Vincennes suite à la tempête qui à détruit une partie des registres de matricule et à une désastreuse entreprise de sauvegarde en photo des registres s ceux-ci ne sont plus comunicables.

C'est émouvant de feuilleter ces grands registres reliés écrit à la plume d'oie des mains d'inconnus, qui couchaient les noms et les signalements physiques des conscrits dans de longue colones et de les parcourir en sentant cette odeur si particulière du papier vieilli et de l'encre.
Aujourd'hui 53 foyers porte son nom en Russie et en Europe de l'Est, je corresponds avec un cousin (son descendant), tous étaient fier de dire notre ancêtre faisait parti des armées de Napoléon :D
Image
Avatar de l’utilisateur
vétéran Arghentur (Mat. 13306)
Colonel
Français
Messages : 3052
Inscription : ven. nov. 02, 2007 2:00 pm
Localisation : Russie
fiche

Message par vétéran Arghentur »

A mon avis certains messages peuvent faire un sujet dans autour du jeu. :mrgreen:

Mais j'apprends plein de choses sur les PG. Merci à tout le monde.

Sinon pour l'idée proposée je dis pour. Mais est ce codable ?
Image
Colonel Arghentur,
Ancien Lieutenant Général de la Jeune Garde,
Bataillon du Mercantour,
L'honneur se trouve devant !
Avatar de l’utilisateur
Davout (Mat. 25)
Major
Français
Messages : 2326
Inscription : dim. janv. 21, 2007 1:20 am
fiche

Message par Davout »

ma famille du coté le ma grand mère paternelle a été fondé par un russe de la campagne de russie qui a suivit les troupes fr et qui a déserté., ce russe la a fondé un village: crespiere dans le 78 et beaucoup de gens on les yeux bleue et un visage slave, 80% des filles (par exemple) sont blonde.
Dernière modification par Davout le jeu. août 28, 2008 1:50 pm, modifié 1 fois.
Image
Caedite eos-----Major Davout CEC de la Brigade Infernale
Avatar de l’utilisateur
vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)
Major
Français
Messages : 1600
Inscription : mer. janv. 02, 2008 3:47 pm
Contact :
fiche

Message par vétéran Sainte-Croix »

Davout a écrit :c'est pas officiel mais j'ai jamais lu des soldats prisonnier travaillé pour les français ...massacré oui.
300 prisonniers autrichiens ont participé à la construction du Fort Boyard.
Image
Officier de Sainte-Croix,
Major Général de la Garde Impériale.
vétéran Combe (Mat. 16041)
Sous-Lieutenant
Français
Messages : 177
Inscription : lun. janv. 07, 2008 5:37 pm
fiche

Message par vétéran Combe »

Un fil très interressant à parcourir jusqu'à la fin.
http://forum.napoleon1er.org/viewtopic. ... c98ddd4160

Cordialement
Combe
Avatar de l’utilisateur
vétéran joe (Mat. 1616)
Major
Français
Messages : 440
Inscription : ven. mars 16, 2007 2:55 pm
Localisation : front nord
fiche

Message par vétéran joe »

les prisoniers qui ont été massacrés pendant la campagne d'égypte l'ont été pour manquement au lois de la guerre, ces messieurs prisonnier sur parole on juré de ne pas reprendre les armes contre les fraçais pendant un certain temp, et qui c'est qu'on retrouve peu de temp apres parmis nos prisonier, les memes ...

pendant le siege de gene des regiments entier d'autrichien se son fait prendre 6 ou 7 fois, si bien que massena les a laisser crever de faim sur un bateau dans le port

pour les autres prisoniers de guerre ils etaient souvant employés pour les traveaux des champs et autres taches, afin de remplacer le maque de nos soldats partient sur le front

dans l'ensemble les prisoniers sur parole respectaient les loie de la guerre mais les autrichiens avaient beaucoup de mal
vétéran Combe (Mat. 16041)
Sous-Lieutenant
Français
Messages : 177
Inscription : lun. janv. 07, 2008 5:37 pm
fiche

Message par vétéran Combe »

Bien sûr que tout ne fut pas rose, loin de là...
Pour assombrir le tableau, les massacres de Jaffa, en Egypte furent bien des massacres d'innocents et pas de parjures.
En gros, sur toute la garnison de la citadelle, les "parjures" étaient en infime quantité et étaient assez facilement "reconnaissables". Au lieu de ne fusiller que ceux-là, le général Bonaparte a décidé en connaissance de cause de passer tout le monde par les armes. Les lois de la guerre en vigueur interdisaient formellement ce genre de traitement radical et exemplaire.
Pour plus d'info, je vous conseil ce fil très bien documenté :
http://forum.napoleon1er.org/viewtopic. ... ffa#273882
La question "nourriture des prisonniers" impossible etc... est aussi un faux problème. L'armée, d'après les chiffres des réserves en riz-farine etc... avait largement de quoi nourrir ces hommes. De même, elle avait assez de monde pour les conduires à l'arrière.
Cordialement
Combe
Avatar de l’utilisateur
vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)
Major
Français
Messages : 1600
Inscription : mer. janv. 02, 2008 3:47 pm
Contact :
fiche

Message par vétéran Sainte-Croix »

Nous sommes au début du mois d'avril 1810, quelques semaines après la naissance du Roi de Rome, à la pointe sud de la Péninsule Ibérique. Le Général Lejeune, envoyé en mission par l'Empereur auprès de ses lieutenants pour jauger l'état de santé, d'approvisionnement, de moral, etc de l'armée, passe en revue la ligne des forts bordant la ville de Cadix, assiégée par les français. Il remarque à quelques dizaines de mètres du rivage des épaves de bateaux calcinées...

Voici un extrait des mémoires de Lejeune:

Beaucoup de soldats plongeaient encore dans ces restes submergés, et en tiraient des objets de valeur. M. d’Hérize, l’un des officiers qui étaient avec moi, me dit: « C’est à cet événement que je dois ma délivrance. » Ceci piqua ma curiosité, et je le priai de me dire quel rapport il y avait entre lui et ces restes de vaisseaux anglais ? Alors, en continuant à marcher, il m’amena jusqu’à deux autres carcasses de vaisseaux qui se trouvaient également échouées à peu de distance l’une de l’autre, à quelques centaines de pas dans la mer, et il me raconta le fait suivant.

« Ces vieux vaisseaux que vous voyez, me dit-il, sont les pontons l’Argonaute, et la Castille, sur lesquels deux mille Français qui étaient prisonniers, se sont échappés, il y a cinq semaines, en bravant les plus grands dangers:

« Depuis deux ans, nous gémissions entassés dans ces prisons flottantes ; nous étions privés d’argent, de vêtements, et presque de vivres. Rien n’égalait notre misère. Les officiers étaient confondus avec les soldats, et nous n’avions pas même cette consolation, qu’au milieu des grands malheurs les hommes tirent de leur éducation, en se rapprochant des cœurs formés comme les leurs ; ce qui leur procure bientôt les douceurs de la confiance et de l’amitié. Un grand nombre de femmes et d’enfantes, arrêtés aussi, lors de la révolution d’Espagne, étaient mêlés avec nous. Leur faiblesse rendait leur malheur plus sensible et leurs peines ajoutaient aux nôtres. La mort faisait chaque jour des ravages à bord et nous avions sans cesse à pleurer des mères, des amis ou des fils. L’espoir de voir notre sort s’améliorer était si éloigné, qu’il ne pouvait plus soutenir notre courage.

« Nous étions dans cette affreuse position que rien ne peut décrire, lorsque l’un des trois bâtiments que vous venez de voir, fut un jour détaché par la force du vent et le courant de la marée qui le firent dériver, et l’entraînèrent sur cette plage.

« Il y vint échouer, malgré toutes les ancres et les efforts de l’équipage pour lui donner une autre direction. Cet événement devint pour nous un coup de lumière ; et ce qui était pour d’autres le comble du malheur, devint l’objet de tous nos vœux.

« En étudiant la marche de la marée, chacun de nous commençait à espérer ; et depuis ce moment si quelque paille, ou quelque corps flottant se trouvait sous la main, nous le jetions à la mer, et nos regards le suivaient avidement, aussi loin que possible, dans la direction du rivage heureux, où il allait aborder ; mais notre espoir s’évanouissait à la vue des câbles et des amarres qui retenaient nos vaisseaux, et qu’il semblait impossible de détacher. Une garde espagnole veillait d’ailleurs à la police du bord et nous étions sans armes.

« Cependant le désir de nous procurer la liberté sur le ponton la Castille, que je montais, faisait naître chaque jour de nouvelles idées pour y parvenir et nous eûmes bientôt trouvé le moyen de réunir quatre haches que nous avions dérobées aux charpentiers qui travaillaient à l’entretien de notre vieux vaisseau. « C’était bien peu pour lutter contre deux cents canons qui pouvaient tirer sur nous dans le même instant, mais c’était assez pour faire travailler nos têtes et nous encourager. J’osai donc, avec six officiers, former un projet d’évasion. Nous en fîmes part à M. Derolles, brave officier de marine qui saisit nos vues, et nous donna l’idée de la plus audacieuse entreprise.

« Nous en gardâmes d’abord le secret, parce que tous n’étaient pas également capables de voir approcher de sang-froid un moment si hasardeux, et que l’hésitation des plus timides pouvait nous perdre. Nous décidâmes que la plus forte marée de la lune qui commençait, devant avoir lieu dans six jours, à quatre heures du matin, c’était l’instant qu’il fallait choisir. Nous communiquâmes ensuite ce plan au plus brave officier du ponton l’Argonaute, auquel on en jeta l’avis dans une boule de pain : celui-ci l’accepte avec transport pour lui et les siens, et nous employâmes les six jours à animer les esprits de manière à faire désirer à toute l’exécution du projet. Nous avons fini par le leur communiquer, en menaçant de la mort, celui qui oserait s’y opposer, ou le dévoiler. « Enfin, le jour marqué arriva. En attendant le moment indiqué, chacun feignait de se reposer. La nuit était belle, tout était calme excepté nos cœurs. En voyant l’ardeur avec laquelle chacun avait pris part au complot, nous regrettions d’avoir douté un moment du courage de quelques uns. Nous avions touts les yeux sur Derolles, qui s’était armé de la meilleur hache. Lorsqu’il vit la mer suffisamment grossie, et le courant assez fort, il nous fit signe de le suivre en silence.

« Il monta sans bruit le premier sur le pont ; la sentinelle voulut le repousser, il la terrassa d’un coup de hache et se jeta sur le gros câble qu’il coupa en deux coups. La garde cria : « aux armes », elle fut égorgée ou jetée à la mer, et tandis que plusieurs coups de fusil donnaient l’alarme dans les batteries et les bâtiments du port, toutes les amarres étaient coupées, et nos deux vaisseaux sans mâts, et sans agrès suivirent lentement le mouvement de la mer. Aussitôt plusieurs coups de canon partent du rempart. Une de nos femmes est emportée par un boulet. Deux ou trois autres que ce spectacle a saisies de terreur, demandent à grands cris qu’on les ramène au port ; mais c’eut été le vœu de tous, qu’il n’y avait plus moyen de le faire. Les hommes poussent ensemble des cris pour se faire entendre du rivage français : et plus le danger augmente, plus leur courage s’élève et s’anime.

« Les deux pontons se suivaient à peu de distance, et le courant favorable nous avait déjà portés presqu’au milieu de l’espace que nous avions à parcourir. Le calme de l’air semblait aussi nous protéger en retardant la marche d’un grand nombre de chaloupes canonnières qui nous poursuivaient en faisant un feu terrible et nous tuaient beaucoup de monde. Enfin le jour qui commençait à paraître, nous fit voir nos compatriotes accourant sur la plage.

« Dès qu’ils purent distinguer notre langage, et savoir qui nous étions, leur parti fut bientôt pris de voler à notre secours. Les uns apportaient des planches et des cordages et s’avançaient bien avant dans la mer, pour répondre de plus près à nos signaux, en élevant comme nous leurs chapeaux. D’autres amenaient des canons jusque dans l’eau pour raccourcir l’espace qui les séparait de l’ennemi, et nous nous trouvâmes bientôt marchant lentement entre deux feux, dont l’un nous défendait et l’autre nous abîmait. En approchant du rivage, ceux qui savaient nager, et beaucoup de ceux mêmes qui ne le savaient pas, se jetaient à la mer. Enfin, après une heure et demie d’affreuses angoisses, nous vîmes l’Argonaute s’arrêter assez près de terre et tout son monde descendre et se sauver.

« Nous étions restés un peu en arrière et dès ce moment, l’ennemi dirigea tous ses feux sur nous ; cependant quelques minutes après nous sentîmes notre vaisseau toucher, et cette secousse nous fit jeter à tous un cri de joie ; mais il y avait encore environ huit pieds d’eau et plus de deux cents pas jusqu’à terre. N’importe, tout ce qui n’était pas blessé se jeta à la mer, ne balançant pas entre le danger de se noyer, et celui d’être repris ou tué. Plusieurs attachaient leurs enfants sur leurs épaules, d’autres entraînaient leurs femmes par la main, pour les sauver ou périr avec elles ; beaucoup d’intrépides nageurs arrivaient du rivage, malgré la pluie de mitraille que l’ennemi dirigeait sur nous ; et il y eut de ces braves qui sauvèrent jusqu’à vingt personnes.

« Les obus mettaient le feu à notre ponton. Derolles, avec quelques autres, la hache à la main, courait l’éteindre partout où il commençait à prendre et son noble courage sauva la vie à beaucoup de blessés qu’on eut le temps d’arracher aux flammes. En arrivant à terre, nous eûmes la douleur de ne plus retrouver que la moitié de ceux qui étaient partis ; mais le bonheur d’être libres, et le généreux empressement de toute l’armée, et de ces messieurs, qui nous prodiguèrent des vêtements, de l’argent et des soins, dissipèrent nos regrets par les plus vives émotions. » En terminant ce récit, M. d’Hérize avait les yeux humides de larmes, et il pressait la main à un des officiers dont il voulait me détailler les bienfaits ; mais celui-ci aussi modeste que généreux, ne lui permit pas d’achever.
Dernière modification par vétéran Sainte-Croix le sam. août 30, 2008 10:40 am, modifié 1 fois.
Image
Officier de Sainte-Croix,
Major Général de la Garde Impériale.
Avatar de l’utilisateur
Davout (Mat. 25)
Major
Français
Messages : 2326
Inscription : dim. janv. 21, 2007 1:20 am
fiche

Message par Davout »

ha les gredins!
Image
Caedite eos-----Major Davout CEC de la Brigade Infernale
vétéran Vladislav Serov (Mat. 17186)
Capitaine adjudant-major
Russe
Messages : 358
Inscription : mar. janv. 29, 2008 5:24 pm
fiche

Message par vétéran Vladislav Serov »

J'ai rien compris il était où le ponton? Comment ils pouvaient voir "le rivage français"? Comment la flotte anglaise a pu laisser s'échapper 2 bâteaux sans mât?
Image
Répondre