Première cuite

[vétéran Iélena ivanova]

Iéléna et Irina rentrent ensemble dans la taverne. C'est la première fois que les jeunes femmes pénètrent un tel lieu. La pièce qu'elles découvrirent était sombre et empestait l'alcool.

Affrontant leur peur, elles s'installèrent à une table, et commandèrent une voda chacune. En effet, elles voulaient passer inaperçue. Irina faillit s'étouffer lors de sa première gorgée. Alors qu'au contraire Iéléna prit un grand plaisir à vider son verre en deux traits.

De plus en plus à l'aise, grâce aux effets de l'alcool. Les jeunes femmes se mirent à parler de la pluie et du beau temps, de leurs enfances...
Après avoir épuisé tous les sujets de conversation anodin. Iéléna très emméché, dit

Un caporal russe joue aux échecs avec un général français et gagne trois fois de suite. Le général s'étonne :
- Comment ça se fait? Je suis génral, je commande les armées, et toi, tu gagnes?
- Général, ici il ne faut pas commander, il faut réfléchir avec la tête...

[vétéran Iélena ivanova]

Irina, totalement ivre, s'ésclaffe et manqua s'étaler de tout son long. D'ordinaire très réservée, elle enchaîne par ces mots:

Soldat Eugène! Vous vous trouvez à votre post. vous voyez un homme qui s'approche vers vous en rampant. Vos actions?
Le sodat répond: Je raccompagne notre colonel dans ses quartiers.

[vétéran Iélena ivanova]

Les deux jeunes femmes continuent de boire et de se raconter des blagues. Elles ne s'inquiètent pas outre mesure, de devoir regagner leur tente sans bruit.

[vétéran Ivan Vassilev]

On engage des Femmes a l'Armée maintenant ? Seigneur ! La Russie est tombée bien bas...

Retournez repriser vos chausettes, y a que la que vous êtes bien !

Dit Ivan, en se reservant un bon verre de vodka

[vétéran Iélena ivanova]

Entendant cet homme qui était non loin de sa table, Iéléna ne put s'empêcher de rétorquer:

Sachez M'sieur...hip, qu'en plus de repriser les chaussettes...hip et autres talents féminins...hip, je suis capable...hip de tuer une homme...hip et de montrer autant..hip de détermination...hip que vous, ou n'importe quel...hip autre homme...hip

Irina qui écoutait d'une oreille, claqua son verre qontre cekui de sa compagne de table, avant de le vider d'un trait.

[vétéran Seigneur]

Toute personne est bien pour défendre les Terres de sa Majesté le Tzar... Et sachez que nous avons instauré le même programme d'entrainement qu'en France .... Vous le saviez-peut-être pas mais la Reine se bat mieux que vous, enfin se battait. Iélena ivanova est la première à tenter l'experience chez les Russes, et le résultat est excellent ...
POUR LE ROY !
POUR LE TSAR !

[vétéran Iélena ivanova]

POUR LE ROY ! POUR LE TSAR! Répéta Iéléna en souriant à son défenseur.


A propos, Monsieur...hip, si vous voulez trinquez...hip en l'honneur du...hip tsar, vous êtes le...hip bienvenu à notre... table.

Tout en disant cela, les deux jeunes femmes regardaient Seigneur en lui souriant.

[vétéran Seigneur]

-Ne buvez pas trop, Mademoiselle, gardez du courage pour le combat et pour comander vos hommes...
Seigneur vit les deux femmes sourire et se mit à rougir. Ce sourire lui rapellait celui de sa bien-aimé Margeritte qui avait été assasinée par les Réplublicains ... A l'évoquation de ce souvenir, le regard de Seigneur se durcit, il était plus résolu que jamais à tuer des Français.

[vétéran Ivan Vassilev]

C'est sa, c'est sa... N'empeche que le respect, sa ce mérite, et cette gentille Damoiselle ne l'a pas encore du tout mérité.

[vétéran Seigneur]

Mais ne vous inquiété pas ... elle à en face d'elle beaucoup de Français ...

[vétéran Iélena ivanova]

Irina qui commençait à se sentir mal, sortit de la taverne. le changement d'ambiance et de température la fit régurgiter. après cet évènement quelque peu dégradant, irina qui se remettait doucement, se dirigea vers son campement.

Pendant ce temps, Iéléna suivant le conseil de Seigneur, et surtout afin d'être lucide face à Ivan, commanda une tisane au thym, tisane réputé pour sa capacité à diminuer les sensations nauséeuses.

Elle d'ordinaire si calme, si patinte, si timide, ne pût attendre 20minutes, le temps que l'infusion fasse son effet. Elle rétorqua :

Même si je suis...hip une femme, je ne peux...hip faire en un moi...hip, ce que vous...hip avez fait en plus de temps...hip

Après avoir prononcé ces mots, Iéléna fût étonnée de son comportement. En effet, l'alcool faisait naître en elle, un courage qu'elle appréciait beaucoup. Elle fût également très surprise de ne pas être dans le même état qu'Irina.
C'était la première fois que les deux jeunes femmes buvaient de l'alcool. Iéléna se dit que sa mère avait surement dût mettre une goutte de vodka dans son biberon dus oir quand elle était gamine.

[vétéran Antoine de Froiss]

Un groupe d'une dizaine de cavaliers arriva par la route menant à la taverne du prussien Zimer. Portant les uniformes de la Gendarmerie Impériale, ils saluèrent les quelques officiers et soldats français, venus ici boire un verre en compagnie de russes, remettant à plus tard les combats.

Arrêtant les chevaux assez loin de la porte de l'auberge, seuls quatre des neuf hommes descendirent de leurs montures. L'un d'eux, sans doute le plus fringuant, fut le premier à sauter de sa bête et à mettre pied à terre. Otant les gants qu'il portait, l'Officier, car tel était son titre, croisa une jeune femme qui semblait aller au plus mal.
Sans doute que son éducation, à la française, fut là pour lui rappeler ses devoirs. S'arrêtant à quelques pas de l'Officier en jupon il remarqua au teint de peau (à moins que ce soit un bien mauvais maquillage), que la personne face à lui ne semblait pas aller bien.
Il était rare de voir une femme ici, seules quelques filles de joie ou des villages alentour venaient de temps à autre, mais cette dernière ne lui disait rien. Dès lors que ses compagnons s'arrêtèrent derrière lui, l'Officier se permit.

" Excusez-moi mademoiselle, vous sentez-vous bien ? "

La langue employée, en plus de son apparat, ne pouvait pas tromper. Il était bien français.

[vétéran Iélena ivanova]

Irina, entre deux vomisssement, entendit un homme lui parlait. Elle releva la tête afin de voir son interlocuteur. Le reflet de la lune, faisait ressortir sa paleur.

L'homme qui lui avait parlé était un officier français. Elle le sut en regardant les galons sur ces épaules. Irina fût étonné de la gentillesse du français. Cependant, l'homme paraissait sincère. Elle lui répondit donc:

Je suis en train de vivre ma première et dernière cuite

Puis elle se plia à nouveau en deux, sentant que son corps allait éjecté l'alcool ingurgité.

[vétéran Antoine de Froiss]

" Une cuite. "

Feignant un sourire amusé, il sortit de son veston un mouchoir blanc, en soie, et le tendit en direction de la jeune femme. La laissant rendre son alcool, le français fit signe à ses camarades de s'éloigner de quelques pas, pour ne pas oppresser la russe.

" Cela serait un vrai plaisir pour moi de vous faire raccompagner jusqu'à votre campement, mais je crains fort que les russes auraient sitôt fait de me tuer une fois arrivé jusqu'à votre bivouac. "

Son russe était teinté d'un accent typiquement français et ses mots étaient parfois hachés.

[vétéran Iélena ivanova]

Irina, prit le mouchoir et s'en servis pour s'essuyer la bouche.

Cela serait également un vrai plasir pour moi, que vous me raccompagniez, j'aurais le plaisir de voir un français mourrir. Cependant, comme vous m'êtes familié maintenant, je préfère vous tuer moi même. Vous m'excuserais, mais je préfère remettre cela à plus tard, je ne suis pas en état, et j'aime le travail bien fait

Tout en disant ces mots, elle souriait et rougissait. La bonne éducation de cet homme lui plaisait beaucoup. Irina jeta un dernière regard vers la taverne, espérant voir Iéléna. Puis elle commenca à se diriger vers son campement. Elle parvenait difficilement à mettre un pied devant l'autre.